samedi 31 juillet 2010

Crazy journey

Tout commence début juin, j'ouvre ma boite mail et découvre un mail de Zazze à propos du festival "Crazy Week" à Nice.

A priori, la perspective d'un voyage à Nice, ville de bourges et de fachos, ne me tente pas outre mesure, jusqu'à ce que je constate que Pete Doherty est de la partie!!!

C'est ainsi que le 8 juillet au matin, j'ouvre exceptionnellement un œil avant midi, en vue de prendre le train pour Nice à 12h20.

Zazze ayant passé la nuit chez moi afin d'être sur Marseille pour le départ, j'émerge alors qu'elle occupe la salle de bain.

Je m'installe l'œil embrumé pour prendre le petit-déj, Zazze me rejoint un peu plus tard et nous discutons tranquillement.

Je pars ensuite prendre ma douche et là, la faille spatio-temporelle habituelle sévit!

Quand je quitte la salle de bain, il est déjà 11h50, alors que nous étions censées partir à 11h40...

Nous partons à vive allure vers le métro, la pression commence à monter.

Les stations défilent, je stresse à l'idée de manquer le train et culpabilisant d'entrainer Zazze dans cette galère, je lui promet de me racheter (ça fait très séquence émotion cinématographique) en lui payant le supplément pour les nouveaux billets de trains si nous n'arrivons pas à chopper celui-ci (là tout de suite ça tombe à plat).

A deux stations de la gare, je calcule que nous devrions attraper notre train tout juste si nous nous dépêchons en sortant du métro.

Arrivées dans la hall de Saint-Charles, nous repérons sur la tableau que notre TER se trouve voie 5.

Évidemment, la voie en question est un truc minuscule qui ne commence même pas au début du quai!

Nous courrons (oui oui vous avez bien lu: NOUS COURRONS!!!) comme des folles (d'ailleurs courir ne peut-être qu'un signe de folie passagère chez nous) le long du quai et arrivées au niveau du train nous sautons dans le premier wagon à notre portée!

Passés ces exploits dignes d'un James Bond, je me mets en quête des contrôleurs tandis que Zazze, n'étant pas responsable de notre retard, gagne le droit de se reposer en gardant les bagages.

Il y a un embouteillage dans le couloir, je fulmine intérieurement mais me tais (d'autant plus que la source du blocage semble être une véritable caravane de contrôleurs ^^).

Les apprentis contrôleurs dégagent enfin le passage avec leur guide et je peux me diriger vers les contrôleurs en charge du train qui poinçonnent de bonne grâce nos billets.

Passées ces formalités, Zazze et moi pouvons enfin nous caler dans un compartiment déjà occupé par une blonde et un gars.

Je m'installe prés de la fenêtre pour être plus à l'aise pour dormir tandis que Zazze préfère rester sur la banquette d'en face près de la vitre de sortie pour se caler (et accessoirement ne pas laisser à la blonde un côté pour elle toute seule alors que nous serions entassés à 3 sur les sièges d'en face)

Bien qu'appuyée contre la fenêtre, je n'arrive pas à me caler correctement pour sombrer dans le sommeil. Un siège vide se trouvant entre moi et le jeune-homme, je lui demande si je peux m'étaler sur le siège en question afin de dormir. Il n'y voit pas d'inconvénient et je m'installe donc en chien-de-fusil sur la banquette et passe la quasi totalité du voyage au royaume des rêves.

Arrivées à Nice, nous tombons directement sur une patrouille de police à notre plus grand bonheur...

Heureusement, compensant ce premier aperçu peu flatteur, Claire (désolée, je ne pouvais pas résister à une petite référence à Six feet under) nous attend rayonnante à la sortie, nous sommes sa bouffée d'air aixoise!

Pendant le trajet en bus, nous la tenons informée des derniers potins tandis qu'elle joue les guides touristiques.

Avant d'arriver à son appart, elle nous précise que c'est une véritable cage à lapin et il s'avère finalement qu'il est ravissant et pas si minuscule que ça.

Zazze en plein régime Dukan ne peux manger que des crudités et des protéines, Claire nous propose donc une salade à mon grand désespoir...

Finalement, mon chagrin est vite effacé grâce à un paquet de chips au jambon cru (ma reconnaissance éternelle à Claire pour m'avoir fait découvrir cette saveur succulente) accompagné de mozzarella et de charcuteries.

Notre repas achevé, nous quittons le studio en vue de découvrir la fameuse promenade des anglais.

Devant l'ascenseur, je croise une mamie Italienne qui ne parle pas un mot de Français.

Claire, agacée par tous ces riches italiens souvent sans gêne et ne faisant pas l'effort de parler Français après des années de vacances au même endroit , lui dit en Français qu'elle ne parle pas Italien.

Quant à moi, encore sous le charme de la mozzarella ou peut-être sentant mon quart Italien ressurgir, je la salue d'un "Buona sera".

La promenade des Anglais (qu'on ferait mieux de rebaptiser promenade des Italiens effectivement) n'a rien de transcendant, en revanche l'eau est particulièrement bonne!

Nous repartons donc illico chercher nos maillots afin de nous baigner.

Tout en nageant, Claire en profite pour nous indiquer différents haut lieux de Nice.

En maillot de bain rouge, lunettes de soleil sur le nez et bras croisés en scrutant vers l'horizon, un type semble se prendre pour Mitch Buchannon (vous savez David Hasselhoff quand il s'est transformé en super maitre nageur à Malibu, après avoir abandonné cette pauvre Kitt qui faisait mon bonheur en rediff sur M6) sauf que le parasol Oasis derrière lui casse un peu le truc!

David Hasselhoff aka Michael Knight, un gamin manifestement ravi et Kitt la voiture de mes rêves, trop classe et surtout qui fait tout toute seule!!!

 David Hasselhoff aka Mitch Buchannon et sa ridicule planche 
qui a remplacé cette chère Kitt :-(

Nous rions à gorges déployées mais pas au point de nous noyer (d'ailleurs je crois que l'intervention d'un maitre nageur quelconque n'aurait fait qu'aggraver notre état).

Claire improvise un cours d'aquagym qui a le mérite de muscler les zygomatiques!

A un moment donné, nous apercevons un père et son fils pénétrant dans l'eau en combinaisons de plongée, équipés de masques et tubas (et peut-être même de palmes au point où ils en étaient mais je n'en suis pas sure ^^), tout ça pour tourner autour de l'espèce de digue à 3 mètres de la plage dans une eau à 27°C!!!

Le ridicule ne tue pas, du moins pas les concernés, car si nous frôlons une fois de plus la noyade à cause de notre hilarité, eux continuent de faire le tour des 4 pauvres rochers avec autant d'application que s'ils découvraient l'épave du Titanic!

Après avoir profité un peu du soleil, nous repartons en direction du studio de Claire.

Ne voulant pas mouiller mon short en jean, je m'enroule dans une serviette et comme toujours, très dégourdie, je l'ai fort mal nouée et elle ne tarde pas à glisser.

Comme je me débat avec la serviette, Claire vient à mon secours et la positionne de façon à former une jupette en éponge digne de ce nom mais inutile de dire que dans le décor Nicois je fais un peu tâche...

Les Nicois roulent très lentement par rapport aux Marseillais, au point que j'ai l'impression de voir un film au ralenti, du coup je m'élance afin de traverser.

Claire effarée me coupe dans mon élan et par la suite me surveille comme le lait sur le feu à chaque passage piéton!

Nous finissons par arriver à l'appartement et nous préparons en vue du concert.

A 19h tapantes l'amie de Claire est devant l'immeuble et bien évidemment nous ne sommes pas prêtes.

Nous la retrouvons un quart d'heure plus tard, le concert commençant à 20h, je stresse et prie intérieurement pour que les Nicois soit aussi longs à se placer dans une salle de concert qu'ils sont lents à conduire.

Alors que Claire situait le théâtre de Verdure à l'autre bout de Nice, nous passons à côté d'une place où sont rassemblées une centaine de personnes et j'aperçois des affiches de Pete Doherty!

Proche de l'hystérie, je signale aux filles que le concert est probablement ici !!!

Après un petit détour, Zazze et moi descendons de voiture pour assister au concert tandis que Claire et sa copine vont au resto.

La foule devant le théâtre de verdure n'est pas très dense, je suis ravie retrouvant l'espoir d'arriver à se placer tout devant la scène.

Un groupe de filles à côté de nous parle d'annulation, je ne sais pas si c'est à propos de Pete Doherty mais sachant que par le passé il lui est arrivé d'annuler des concerts au dernier moment, je commence à stresser.

Zazze se veut rassurante et philosophe mais la rumeur s'amplifie!

Pour finir, un mec et une fille sympathiques, installés juste devant nous, confirment avoir reçu un mail de la FNAC les informant de l'annulation du concert.

Une femme prétendant connaitre quelqu'un travaillant à l'organisation du festival dit que Pete Doherty serait hospitalisé.

Là je suis carrément inquiète, je me demande s'il a fait une overdose ou une tentative de suicide et je me décompose littéralement devant Zazze qui essaie de me rassurer en me rappelant que tout ça n'est que suppositions.

Un ami du mec et de la nana sympas arrive rieur en clamant qu'il est l'agent de Pete Doherty, ce qui a le mérite de dérider l'assistance, moi y compris.

Après avoir discuté avec ses potes, il décide de repartir tandis qu'eux préfèrent attendre au cas où...

Finalement les portes du théâtre de verdure s'ouvrent, je me précipite devant afin d'être placée au ras de la scène histoire de bien voir si jamais Pete venait et je m'étale pour que Zazze puisse être bien placée elle aussi.

Nous sommes en définitive toutes les deux fort bien placées au pied de la scène, quand l'organisateur prend la parole et annonce que Pete Doherty ne viendra pas en raison de son hospitalisation.

Des huées de colère retentissent dans les gradins, en ce qui me concerne je suis muette, déçue et inquiète...

L'organisateur s'excuse et enchaine en expliquant que les trois groupes censés assurer la première partie de Pete Doherty joueront quand même.

Quitte à être venues nous décidons de rester voir ce que donnent ces groupes.

Un type à côté fait un scandale à sa petite-amie comme si elle était responsable de l'absence de Pete Doherty, comme elle lui propose de rester voir les autres groupes, il lui répond avec dédain "Je suis pas venu pour voir ça!".

Un tel comportement m'ulcère et je vois que Zazze est aussi choquée que moi.

Une chose est sure: si les cons dansaient, ce type là ne serait pas à l'orchestre!!!

Le premier groupe arrive sur scène, ils se nomment The human E.T.
C'est vraiment galère pour eux de jouer après cette annonce, même si la musique est cool, tout le monde est un peu morose.
Histoire de dynamiser la salle, le chanteur décide de la jouer provoc en disant "On va faire chier Doherty, lui montrer qu'on peut s'amuser sans lui!" puis il amorce Delivery avant de dire "Non on va pas lui faire le plaisir de la jouer!".
L'ambiance remonte, je ne tiens pas à "faire chier Doherty" mais c'est sympa de bouger un peu et de s'amuser.




Ensuite le groupe Komä leur succède, ils installent des ordis sur scène...
Zazze et moi imaginons déjà un groupe electro cauchemardesque, en plus ils galèrent à régler leur ampli.
Un des membres du groupe joue la carte de l'humour en disant "Esprit de Pete sort de l'ampli!".
Finalement leur musique est sympa, un peu dans le genre de Muse avec certains morceaux mâtinés de Coldplay.




Une pancarte avec un énorme tournesol indique le nom du troisième et dernier groupe: Kitto.
Les micros entourés de guirlandes violettes et de fleurs me font craindre le pire...
Zazze attire mon attention sur l'arc en ciel sur lequel s'étale le mot "love", nous nous attendons toutes les deux à voir surgir des hippies défraichis ou pire des néo-hippies!!!
En fin de compte, un Suédois à l'allure de rockeur et une Australienne à la superbe voix rauque débarquent sur scène.
La chanteuse assure un show terrible, elle a une énergie communicative, tout chez elle est magique.
Elle doit avoir la quarantaine mais sa robe hyper courte ne fait pas vulgaire, elle joue de la guitare, se trimballe pieds nus sur scène avec un ravissant bracelet de cheville...
Tout chez elle dégage un sentiment formidable de paix avec elle-même sans avoir un physique parfait, elle a l'air tout simplement accomplie.
Elle parvient à réveiller les gens et il y a enfin une véritable ambiance de concert, elle en profite pour glisser une allusion à Pete Doherty en disant "Il doit être fou pour ne pas être venu jouer ici ce soir!".
A la fin du concert, elle nous quitte sur un "Prenez soin de vous et n'ayez pas peur...", dans la bouche d'une personne comme ça on aurait vraiment envie d'y arriver.




C'est assez marrant de constater comme il est différent d'écouter un groupe chez soi ou en live.

Naturellement, j'aurais tendance à écouter le genre de musique jouée par Komä et pourtant sur scène c'est la prestation de Kitto que j'ai le plus appréciée et de loin!

Après avoir quitté le théâtre de verdure, nous retrouvons Claire un peu plus loin.

Sur le chemin pour rejoindre son amie, nous passons devant la permanence de Christian Estrosi qu'on ne peut pas rater vu la taille des caractères ayant servi à imprimer son nom!!!

Sarcastiques, nous évoquons les vertus de cet homme et un peu plus loin Claire nous montre la superbe œuvre d'art contemporain qui orne avec bon goût une place de la ville.

J'imagine très bien un plan de film catastrophe à la 2012 où l'espèce de sculpture en métal embroche bâtiments et personnes (pourquoi pas le maire?) sous la puissance d'un raz de marrée!

A un moment, j'aperçois ce qui semble être un parc charmant sur les hauteurs, Claire me confirme que l'endroit est très joli mais fort mal fréquenté by night.

L'évocation des viols et autres événements charmants se déroulant dans ce coin de verdure, ne m'a pas coupé l'appétit. Nous nous engageons donc dans un dédale de petites rues afin que je puisse me délecter d'un panini. Claire en profite pour nous montrer au passage le palais aux milles glaces, ce qui nous fait promettre de revenir pour toutes les goûter!!!

Après avoir regagné l'appart de Claire (non sans avoir fait une chorégraphie magnifique dans la voiture sur le chemin du retour), nous nous vautrons devant Stargate SG1.
Cruelle déception, Richard Dean Anderson m'a lui aussi abandonnée (Quelle honte! Moi qui à l'age de 3 ans saisissais les combinés téléphoniques pour dire "Allo Mac Gyver" aucune reconnaissance!), heureusement Daniel Jackson est là pour sauver le tableau (Claire généreuse accepte de le partager)!

Une séance de manipulation du ventilo (dans le but d'éviter aux filles de me retrouver desséchée au petit matin) et une émission de poker (censée faire découvrir et aimer ce jeu... mission ratée!) plus tard, les filles s'endorment.

Quant à moi, je tourne encore un bon moment mais malgré le manque de sommeil, miracle: le lendemain nous arrivons à la gare en avance!!!

Dans le train du retour, les gens s'entassant dans les premiers wagons, Zazze et moi nous dégottons un compartiment vide pour nous deux.

Nous nous étendons sur les banquettes pour rattraper quelques heures de sommeil et être opérationnelles pour sortir le soir-même.

L'arrêt dans les gares me réveille systématiquement mais j'adopte dans ce cas la pause du faux sommeil profond, histoire que seules les personnes ne trouvant vraiment pas de places ailleurs viennent s'installer (au fait Zazze j'avais entendu le lot de petites morues et elles m'ont fait beaucoup rire intérieurement à jouer les scandalisées, alors que c'est exactement le genre à agir comme si le monde entier devait être à leurs pieds).

Un monsieur fini par s'installer du côté de Zazze en prenant toutes les précautions du monde pour ne pas la déranger, en revanche personne n'ose s'aventurer sur ma banquette (qui a dit que je dégageais des ondes hostiles?).

Ainsi s'achève notre court voyage à Nice.

jeudi 29 juillet 2010

Des nouvelles de la pampa

Une semaine et demie dans la région Bordelaise, je pourrais prétendre que je suis plus occupée à vivre ma vie qu'à l'écrire mais bon soyons honnêtes, ces derniers jours n'ont pas été particulièrement intenses...si ce n'est notre grande croisade contre les puces et les moustiques!

Eh oui mon Rorschash a choppé des puces qu'il a refilé à Mimine et Baya, les chats ont été rapidement traités ainsi que Bayou mais la malheureuse a fait une allergie du tonnerre!

Malgré un passage chez la toiletteuse (je devrais dire chez la femme qui murmure à l'oreille des chiens, vu que Baya ne lui a pas arraché un doigt lorsqu'elle lui a taillé la moustache sans muselière) pour bouter les vils créatures bondissantes qui se cachaient dans ses longs poils, l'allergie ne s'étant guère calmée tout cela s'est terminé chez le véto qui lui a carrément fait une injection de morphine!

Avant en mode nounours

 Après en mode chat poté

Quant aux moustiques leur population s'est multipliée par dix par rapport à l'an dernier, du coup mon nouveau parfum se nomme citronnelle de chine et comme les sales bestioles trouvent encore moyen de me piquer, je vais bientôt me parfumer au répulsif tropical (celui qui asphyxie votre interlocuteur autant que les moustiques environnant)!

Tant que nous causons animaux charmants, les sangsues ont envahi le lac où je me faisais un plaisir de me baigner tous les jours et nous ne savons pas quand, comment, ni même si nous en serons débarrassés un jour...

Enfin heureusement, il y a la famille, outre Papi et Mamie, j'en profite pour voir ma tante, mes cousins-cousines et je joue l'animatrice pour les petits, en particulier Zoey et Bridget.

Comme tout ce petit monde adore faire des repas le midi, j'adopte mine de rien un rythme veille sommeil presque humain (même si je trouve qu'un lever antérieur à midi sans raison majeure reste profondément inhumain) qui me conduit à m'endormir vers 2-3h du matin (c'est beaucoup trop tôt voilà pourquoi je n'ai plus le temps de m'occuper de mon blog ^^ ).

Sinon je vais surement enrichir l'industrie cinématographique, après avoir vu Tamara Drewe (comédie très sympathique par le très polyvalent et toujours surprenant Stephen Frears), je compte enfin aller voir le fameux Inception de Cristopher Nolan.

Bref je vais m'arrêter là et j'essaierai avant la fin du mois de publier le post sur le voyage à Nice que Zazze et moi avons fait.

Ça ne me laisse que 3 jours mais n'ayant pas un planning de ministre ça devrait être gérable...

vendredi 16 juillet 2010

Instant de folie et conséquences...

Avec l'été je fais pas mal de choses (disons plus qu'à l'accoutumée) mais une grosse flemme me saisit pour les relater ici.

Cependant, Zazze a publié un billet sur notre périple nicois entre autres choses et je sens qu'il faut que je m'y remette!

Comme me la dit Coralune "Muscle ta motivation Livia, muscle ta motivation!" (j'en profite pour passer un appel à tout geek susceptible de créer une emoticone Aymé Jacquet, svp envoyez là moi).

Petit éclaircissement pour ceux qui ne comprendrez pas cet engouement soudain pour Aymé Jacquet de la part d'une fille qui déteste le foot.

Voici la vidéo qu'Auré m'a fait découvrir, il y a peut-être un mois de ça:



Ça me fait mourir de rire et je ne m'en lasse pas, si je croyais que toute chose a sa raison d'être, je me dirais que le foot devait exister juste pour que cette scène ait lieu!!!

Enfin bref!

Venons-en aux choses sérieuses: la semaine dernière je suis allée voir Twilight (c'est sérieux n'est-ce pas?).

Petit flash-back pour expliquer cette abération...

Mais d'abord, petite explication de mon rapport à cette saga, qui se résume très bien d'après les titres des bouquins:

A l'origine, il y a ma fascination pour les histoires de vampires, films (Blade, Une nuit en enfer, Entretien avec un vampire...), livres (Dracula, Chroniques des vampires, Anno dracula, Histoire de la dame pâle...) et séries (Buffy, Ultraviolet, True blood...) confondues.

Dés lors quand le premier Twilight est sorti, je n'ai pu résister à la tentation d'aller le voir.

Après avoir vu le film par un soir d'hiver où j'avais le moral en berne, j'ai marqué une hésitation en sortant du cinéma puis, espérant que le livre soit bien meilleur que son adaptation cinématographique, j'ai foncé à la Fnac en vue de l'acheter.

Malheureusement, en le lisant j'ai eu cette triste révélation: Stephenie Meyer écrit mal, ses personnages sont creux, ses modifications du mythe vampirique consternantes, sa vision des rapports hommes-femmes archaïques et j'en passe!

La lecture des tomes suivants (ben oui je suis maso quand je commence une histoire, aussi pourrie soit-elle, il me faut la fin ^^) n'a fait que confirmer cette impression avec une mention spéciale pour le tome 3 pur concentré de machisme et de pudibonderie!

Et pourtant c'est l'adaptation de ce fameux tome 3 que je suis allée voir en salle!!!

Pour comprendre comment j'en suis arrivée là, il faut se situer 24h avant l'événement:

A ce moment là, nous sommes mardi soir et j'arrive innocemment chez les filles en vue de partir au Sun pour une soirée Beatles & Rolling Stones.

Malheureusement, je constate chez Siria un manque d'entrain à la perspective de cette sortie.

Ayant envie qu'elle vienne, je commence à lui sortir toutes sortes d'arguments plus ou moins valables et, dans le feu de ma plaidoirie, j'en viens à proposer ce deal aberrant "Si tu sors ce soir, je viens avec toi demain voir Twilight!".

Siria, consciente de l'aubaine, accepte aussitôt ce marché, tandis que je me demande déjà ce qui m'a pris de dire un truc pareil.

En plus la soirée Beatles se révèle morne vu qu'il n'y a pas un chat!

Heureusement pour moi Noname est là, d'ailleurs, quand je lui raconte ce qui m'attend le lendemain soir, il compatit à mon malheur (en précisant bien qu'il n'irait pas voir ce film pour un empire au cas où j'aurais eu l'idée perfide de l'y trainer ^^).

Je vous épargne les détails pas forcément passionnant à lire qui nous séparent de la séance ciné du lendemain (quoique notez que ce jour a commencé la malédiction de la bouffe avec les "cheese machin truc" de chez Quick dégueux ^^):

Nous sommes donc toutes installées dans la salle et le film commence.

A ma grande surprise la scène d'intro est pas mal!

Je commence à envisager la possibilité qu'un réalisateur digne de ce nom ait transcendé le livre médiocre de Stephenie Meyer quand débute la seconde séquence...et là c'est le drame!!!

Bella & Edward gazouillent au milieu d'un champ fleuri et ensoleillé (je vais éviter de me déclencher un ulcère en revenant sur le côté vampire pailleté), la scène rappelle celle d'Anakin & Amidala dans Star wars: l'attaque des clones mais en plus mièvre encore (je n'aurais pas cru ça possible)!

Le côté hyper dominateur d'Edward est atténué par rapport au bouquin, en revanche Jacob est toujours aussi atteint du syndrome G (en référence à un ancien ami qui se croyait doué de la faculté surprenante de savoir mieux que les personnes elles-même ce qu'elles ressentaient).

Mon meilleur ami corse m'envoie un sms durant la séance, il s'avère que lui aussi a été trainé voir ce chef d'œuvre du septième art!

Dans la salle où il se trouve, les choses ont commencé fort puisque dés la première apparition d'Edward, une horde d'adolescentes hystériques se sont mis à scander son prénom!

Coralune et Zazze y vont de leurs commentaires, même Siria se laisse parfois aller à en faire.

Je continue à textoter avec mon ami corse quand il m'envoie le message suivant: "Tu crois que comme dans la pub vivre son couple Edward a des problèmes d'érection?".

Là s'en est trop, je manque mourir de rire, je montre le message à Coralune qui du coup se trouve dans le même état (et encore notre séance ayant 15 minutes de décalage, nous n'avions pas encore vu les images auxquelles il faisait référence).

La scène en question arrive, Edward annonce à Bella qu'ils ne feront rien avant le mariage pour préserver son âme!

Coralune et moi rions à gorges déployées à la perspective de notre damnation éternelle, des "chuts!" fusent ne parvenant pas à endiguer notre hilarité.

A la fin de la séance, un certain nombre de personnes nous lance des regards meurtriers.

Au moment de sortir de la salle, je m'apperçois qu'Auré est restée en arrière, je reviens vers elle et elle m'explique qu'elle voudrait attendre la fin du générique au cas où il y aurait un bonus comme chez Marvel.

J'attends en sa compagnie, tout en imaginant bien les quelques irréductibles fans, encore assis dans leurs fauteuils, tenter de nous assassiner à peine les dernières notes du générique éteintes!

Finalement nous sommes sorties de là vivantes, en un seul morceau, avec pour seul dégât des abdos éprouvés à force de rire, je crois qu'on peut dire que tout est bien qui finit bien (comme dans Twilight mais ça c'est pas un spoiler) et que c'était même plus rigolo que la soirée Beatles!