mercredi 30 décembre 2009

Bouquet final!

J'ai commencé ce blog pour voir le côté léger d'une vie qui ne me fait malheureusement pas rire tous les jours...

Ne sortez pas les mouchoirs, tout va bien se passer!!!

Si ce blog s'appelle Hâtons nous d'en rire c'est bien parce que j'adhère à la citation de Beaumarchais: "Hâtons nous d'en rire avant que d'en pleurer".

Et aujourd'hui quelqu'un de cher m'a offert matière à mettre en œuvre ce principe, alors c'est parti!

Le dernier article de l'année sera un challenge puisque je vais tenter de vous faire rire avec le récit de mon retour au célibat (pour ceux qui ne savaient pas que j'étais avec quelqu'un ça fait double scoop, on appelle ça l'effet Closer)!

En même temps, ce n'est pas comme si j'avais perdu l'habitude d'être seule, puisque si on ne compte que les jours où l'on s'est vu, ça a duré 2 jours...

Donc voilà je vais pouvoir faire ma graisse avec tous les chocolats que j'ai eu pour Noël, squatter en permanence chez les copines, ne plus être scotchée à mon portable, repartir hanter les bars, sortir avec des types sans intérêts si ce n'est celui d'être décoratif...

Tout un programme qui donnera surement lieu à des aventures comiques à raconter!

Mais nous n'en sommes pas encore là, revenons-en au récit de cette journée délicieuse, une de celle où on se dit "Tiens j'ai vraiment bien fait de me lever ce matin!".

D'ailleurs je suis de mauvaise foi, je ne me suis pas levée ce matin, j'ai risqué un pied hors du lit vers 14h et ce fut là une erreur fatale!

Toute la journée allez savoir, intuition féminine, licence de psychologie en poche, connaissance de lui, peur de l'abandon poussant à la paranoïa, loi de Murphy ou lecture de l'horoscope (rayez les mentions inutiles selon vos croyances dans le domaine), j'ai cogité en me disant qu'il allait surement me dire bye-bye.

Je pensais plutôt qu'il le ferait quand on se verrait le lendemain mais la réception du sms en fin d'aprem ne m'a même pas surprise...

ATTENTION! Amis internautes de tout bord, ne vous étouffez pas devant votre ordi sur la supposée goujaterie de mon ex qui m'a largué par message, notre histoire ayant reposé sur une utilisation intensive de ce mode de communication (SFR s'en frotte encore les mains), ce n'est qu'une conclusion logique des choses.

Qui plus est, la séparation via texto à l'avantage de vous éviter de vous trouver devant votre désormais ex avec des yeux de lapin russe en assurant d'une voix tremblotante "Non ça va je t'assure, je fais juste une allergie!".

Cela dit jouer la comédie à sa mère est peut être encore plus dur, d'ailleurs la mienne n'a pas été dupe!

Après l'avoir rassurée sur le fait que je ne me jetterai pas sous un bus, un métro ou un vélib, pas plus que je ne me pendrai à un réverbère ou ne m'ouvrirai les veines avec ma carte de bus, j'ai enfin pu partir à la plage du Prado.

En voyant mon reflet dans la vitre du métro, j'ai cru l'espace d'un instant qu'ils avaient installé un écran tv à la place de la fenêtre et qu'on diffusait la bande annonce de REC 2!

J'ai fait mon tour au bord de mer (dont je vous épargnerai les détails sous peine de devenir déprimante au possible) puis j'ai décidé de regagner le métro à pied  histoire d'évacuer en marchant.

Avec la chance qui me caractérise, je n'avais pas fait 20 mètres sur le boulevard du Prado qu'un type en costard a commencé à me taper la discute.

J'ai cru que cette put*** d'avenue n'en finirait jamais!

Pour peu que ce type ne soit pas mythomane (ce qui n'aurait rien de surprenant puisqu'à l'entendre la moitié de Marseille lui appartient), il est exactement tout ce que je déteste: un vieux con de droite bouffi d'orgueil car il est propriétaire et ami avec des types comme Gaudin ou Muselier.

N'étant pas d'humeur à me disputer, je me suis contentée d'acquiescer mollement à ses propos, en lui adressant de temps à autre un rictus qui se voulait un sourire, tout en pensant à autre chose.

A 100 mètres de la station de métro, à mon grand soulagement, il a enfin tourné dans une petite rue, non sans m'avoir congratulé avant son départ pour ma sympathie, mon écoute et mon sourire (cet homme est fou, drogué ou je suis la future Marion Cotillard).

Mais ça ne s'arrête pas là, avant de rentrer à la maison, j'ai décidé de passer dans le centre-ville prendre un cadeau et là ça a été le festival!

Pour vous donner une idée, quand j'ai reçu LE sms j'étais encore en chemise de nuit, pas douchée, pas coiffée (en même temps je ne suis jamais vraiment coiffée mais bon).

Dans le quart d'heure qui a suivi la réception du sms, j'ai foutu un jean pourri trop large sous la chemise de nuit, une grosse veste en laine à capuche trop grande par dessus, mes vieilles chaussures de marche toute déchirée et en route pour le bord de mer!

Si on ajoute la tronche d'enterrement sans le maquillage, c'est dire si j'avais la classe!

Et bien malgré tout, alors que j'attendais pour traverser la canebiére, il s'est trouvé un crétin pour faire un bruit de bouche comme pour appeler une jument et me proposer de monter avec lui, je lui ai fait un superbe doigt d'honneur avant de l'insulter copieusement.

Ce grossier personnage (oui je sais j'ai dis des vulgarités mais moi ça compte pas) a finalement eu le mérite de me détendre un peu puisque non contente d'avoir pu gueuler un coup, quand j'ai croisé le regard d'une nana qui attendait à côté de moi pour traverser on a éclaté de rire toutes les deux et commenté ce genre de spécimen masculin.

Dans ma courte chasse au cadeau (vu qu'il était 19h passé et qu'à part Virgin tout fermait), je me suis encore faites aborder deux fois, à croire que le creuvard a un sixième sens pour détecter la fille blessée et tel un charognard vient voir s'il n'y a pas moyen de récupérer quelque chose!

Pour finir, en prenant le métro à Préfecture pour enfin rentrer à la maison, je suis tombée sur une fille qui s'est avancée vers moi tout sourire. L'espace d'un instant, étourdie comme je suis, j'ai cru que je la connaissais mais en fin de compte non, c'était juste une fille aussi douée que moi et ça nous a faites rire.

Finalement deux rires dans une journée aussi pourrie ce n'est pas si mal.

Et puis au moins j'ai appris une grande leçon pour 2010, la chanson "Save yourself" des Stabbing Westward dit vrai, tout le reste n'est qu'espoir vain...

Du coup on finit l'année en musique!

mardi 29 décembre 2009

Pour votre sécurité soyez vigilants!

Après la tentative d'attentat du 25 décembre sur le vol 253 Amsterdam-Détroit, c'est reparti pour une bonne dose de paranoïa à chaque embarquement!

Pas plus tard que dimanche 27 décembre, une alerte sécurité a été déclenché sur le même vol, il s'est avéré en fin de compte qu'un malheureux passager nigérian malade s'était enfermé dans les toilettes trop longtemps...

Quand je pense à ma mère et ses crises de migraines où elle vomit tripes et boyaux dans les toilettes ou encore à mon grand-père boute-en-train capable de dire tel Franck Moulet "Ma merde n'a pas explosé" en croyant amuser l'hôtesse...

Il me semble que c'est l'occasion rêvée de voir ou revoir l'épisode intitulé "Le pilote" des têtes à claques:





mardi 22 décembre 2009

L'art du rangement

Il y a quelques semaines, j'ai téléphoné à la poste en vue d'obtenir une nouvelle carte bleue, une vraie, de celles avec lesquelles on peut vider tout son compte en banque du jour au lendemain, pour partir à Londres, San Francisco ou Dublin, sans avoir à remplir 15 formulaires!!!

Détestant me déplacer pour rien, j'ai commencé par appeler mon service client, après une première tentative infructueuse, j'ai fini par parvenir à parler à un conseiller, non sans m'être farcie une bonne dizaine de minutes d'attente sur fond de musique lancinante interrompue par le classique "Nos conseillers sont informés de votre appel, veuillez patienter quelques instants." (à votre avis ils ont du mal avec la définition d'un instant ou de quelques?! Parce que en ce qui me concerne, et il semble en être de même pour le petit Larousse, un instant est "une durée très courte, un petit espace de temps" et quelques "marque une petite quantité").

A ma grande surprise, l'opérateur s'est montré particulièrement sympathique et a transféré mon appel vers un conseiller rapide et compétent.

Une bonne surprise en cachant une autre, j'ai appris qu'ils m'enverraient les papiers à remplir à domicile et que je recevrai ma nouvelle carte dans les 8 jours suivant le renvoi du dossier.

Et effectivement, deux jours plus tard, j'ai reçu mon formulaire pré-rempli et après l'avoir relu et signé, c'est parti!

C'est parti pour une longue longue longue attente...

Bon, soyons honnêtes, ça n'a pas été l'obsession du mois mais à l'approche de Noël, où les occasions de dégainer la CB se multiplient, j'ai commencé à songer que la poste avait quelques problèmes sémantiques avec les mots "huit" et "jours".

Repoussant chaque jour le moment de me confronter à nouveau au serveur téléphonique de la banque postale, nous nous sommes dangereusement rapprochés de la fin de l'année...et surprise!!!

Par un beau matin (enfin je suppose puisque bien entendu je n'étais pas levée pour le voir) la nouvelle carte bleue est arrivée dans ma boite aux lettres!

Surtout soulagée d'être débarrassée de la perspective, ô combien désagréable, d'avoir à faire des réclamations auprès de la poste et comme toujours en retard pour aller je-ne-sais-où, j'ai négligemment posé la carte quelque part dans ma chambre.

De retour chez moi, en début de soirée, enfin décidée à ranger la fameuse carte dans mon porte-feuille, je me suis dirigée vers ma chambre.

Confiante, j'ai jeté un coup d'œil sur le courrier jonchant mon lit et là, comble de l'horreur, je me suis aperçue que l'enveloppe contenant la dites carte ne s'y trouvait pas.

Commence alors une recherche frénétique sur mon bureau, sur la table de nuit, sur les poufs, par terre et même sous le lit!

Aucun résultat.

Je suis désespérée, j'ai remué tous les papiers et les bouquins encombrant ma chambre sans trouver l'ombre d'une carte (enfin si ma vieille carte de bus inactive mais bon...).

Subitement j'ai pensé à la petite N que garde ma mère (on l'appellera Natasha, histoire de ne pas donner son vrai prénom sur internet mais de lui en donner un quand même parce que sinon on se croirait dans James Bond... Et un enfant agent secret, ça fait limite expérience tordue menée pendant la guerre froide!) et mon désespoir s'est accru davantage!

Il faut savoir que Natasha adore jeter tout et n'importe quoi à la poubelle (dernier exemple en date, un de mes pendentifs, récupéré par ma mère qui trouvait tout de même bizarre que je l'ai balancé aux ordures comme ça), j'imagine déjà ma carte toute neuve dans la benne à ordure et je me vois fouillant les sacs poubelles genre les experts pour la récupérer.

A tout hasard, avant de m'atteler à cette triste besogne, je regarde sans conviction dans le tiroir où il m'arrive en de rares occasions de ranger les papiers importants...et elle est là!!!

Mon esprit de bordélique n'arrive toujours pas à concevoir comment, dans un éclair de lucidité incroyable, j'ai pu rangé correctement cette carte...

Ça serait presque plus probable qu'un poltergeist façon Paranormal activity m'ait possédé le temps d'effectuer cette opération.

samedi 5 décembre 2009

Brèves

Froid écossais

Imaginez moi, calée devant l'ordi dans ma chambre et fait rarissime j'ai froid!

Une telle nouvelle ne pouvant rester inconnue de tous, je beugle donc à destination de l'être humain le plus proche (en l'occurrence ma mère occupée à farfouiller dans le penderie du couloir): "C'est fou j'ai froid!".

En même temps que je répands cette terrible information, je cherche de quoi me couvrir les épaules et récupère le petit plaid en polaire maronnasse, en me faisant la réflexion qu'il est vraiment immonde.

Je repense alors à mon autre petit plaid à motifs écossais et hurle à nouveau: "Il est où mon tartan?!".

La réponse tombe telle un couperet: "Dans le lit de N (petite fille gardée par ma mère) mais t'en as pas besoin, il y a le marron."

Ça je le sais déjà puisque je l'ai sur les épaules mais depuis le couloir ma mère n'a pas le visu.
Bien sur, une de nous aurait pu se déplacer mais je crois que beugler d'une pièce à l'autre fait parti du patrimoine génétique italien de la famille.

Donc je continue toujours en braillant: "Ouai je sais mais il n'est pas élégant!".

Réponse de ma chère mère: "En même temps, c'est pas comme si Ewan Mc Gregor ou un autre charmant écossais allait venir dans ta chambre..."

C'est pas faux (rassurez-vous j'ai tout compris) et puis en plus, tartan ou pas, je suis jamais hyper glamour avachie devant l'ordi (comme tout le monde du moins je me plais à le croire), alors la référence au concept d'élégance dans ce contexte...

Histoire marseillaise

Sinon, hier soir, j'ai pris une fois de plus la navette pour me rendre à Aix.

Comme cela arrive régulièrement, un marseillais pur jus se trouvait lui aussi dans le car et il était au téléphone.

Le marseillais beugle, comme moi quand je hurle pour me faire entendre à l'autre bout de l'appartement, sauf qu'il est supposé avoir un correspondant en pleine possession de ses moyens auditifs (quoique peut être plus, à force de recevoir des coups de fils pareils, il y a de quoi perdre quelques degrés d'audition).

Non content de brailler pour que le car entier profite de sa conversation, il raconte généralement des détails croustillants sur sa vie privée, avec l'accent s'il vous plait!

Hier un de ces spécimens haut en couleur se trouvait donc juste dans le siège derrière moi, j'ai donc eu le loisir de profiter de sa passionnante conversation.

Cela dit, ma peine n'a pas été totalement vaine puisqu'une de ses anecdotes, dans la plus pure tradition marseillaise, m'a bien fait marrer.

Ce monsieur s'était donc rendu dans la journée dans une boutique de chaussure:
"- Ah ouai cet après midi, je suis allée chez machin.
 - (réaction supposée insuffisante de l'interlocuteur à l'évocation du magasin)
 - Mais siiiiiiiiiiiiiiiiiiii, tu sais bien, la boutique de chaussure, celle qui est rue truc muche à coté de chez bidule!
 - (probable remise en mémoire du lieu)
 - Voilà c'est ça! Alors tu vois, je parlais avec machin et puis là y a une femme qui s'avance avec une paire de chaussures, des espèces de ballerines (le marseillais a le soucis du détail sans intérêt) et elle lui demande "Vous auriez pas une paire en 42?" et là tu sais ce qu'il lui répond?!
 - (évidemment l'autre au bout du fil ne sait certainement pas)
 - Eh ben attends, tu vas voir ce qu'il lui sort ce fada! "Non je n'en ai pas mais essayez la boutique à côté, ils font les grandes tailles, il y a beaucoup de travestis qui viennent se servir chez eux." Tu te rends compte?! Dire ça à une cliente! La femme elle est devenue bleue, elle est devenue verte, elle est devenue blanche..."

A ce stade de la conversation, j'ai perdu le fil tellement j'étais occupée à ne pas mourir de rire.

Parfois c'est sympa de côtoyer les marseillais!

Sexy nanny

Vous aviez déjà pensé à super nanny qui prendrait un bain en faisant des moues se voulant sexy en direction de malheureux jeunes hommes se mouvant autour d'elle?

Moi non plus et je me serais très bien passée de cette vision d'horreur!

Malheureusement, lors d'une page publicitaire, je suis tombée sur ça (et comme je suis très généreuse je vous en fait profiter) :




2012

La semaine dernière, je suis allée voir ce blockbuster avec un pote, en discutant avec mon cousin, il m'a parlé d'une autre version très drôle à voir (et malheureusement plus probable aussi):

vendredi 20 novembre 2009

L'attaque des clowns

Ces trois derniers jours, trop occupée à dévorer les épisodes de Sons of Anarchy pas encore diffusés en France (et pas prêts de l'être au rythme où va M6), je n'ai pas mis le nez dehors suffisamment longtemps pour me retrouver dans une situation cocasse à raconter.

Qu'à cela ne tienne, il m'en est arrivé moult par le passé!

Ce soir (enfin hier vu l'heure), j'ai regardé Arte (faites une croix à la cheminée comme dirait mamie, bon si vous n'en avez pas il faudrat se rabattre sur le calendrier).

Je ne me suis pas prise d'une passion subite pour les soirées théma (encore que c'est la seconde fois depuis le début de la semaine que je suis intéressé par le "prime time" de la chaine), il se trouve qu'ils diffusaient Donnie Darko.

Donnie Darko (à ne pas confondre avec Donnie Brasco, le film de mafieux avec Johnny Depp) est un film fantastique (enfin c'est ce que je croyais, en réalité c'est bien plus complexe que ça) que je voulais voir depuis des années et cerise sur le gâteau Jake Gyllenhaal y tient le rôle principal (je vous vois venir mauvaises langues ;-) non ce n'est pas pour lui que je voulais le voir puisque j'ignorais qu'il faisait parti du casting avant de lire le programme télé lundi dernier).

Bref, j'ai beaucoup aimé ce film très particulier (il y a une conversation sur la sexualité des schtroumpfs qui vous plairait beaucoup les filles) et d'ailleurs il m'a permis de découvrir le titre d'une chanson magnifique, entendue dans un épisode des Experts Las Vegas, que je cherchais en vain depuis au moins un an!

Voilà une petite vidéo avec la musique en question (nommée Mad World) et des extraits du film:



Mon moment de fan attitude pour le film est passé (et encore vous vous en sortez bien, j'ai réussi à ne pas m'emballer sur Sons of Anarchy parce qu'une fois lancée sur le sujet je deviens intarrissable, ma mére en a fait les frais en posant quelques questions innocentes sur le sujet), venons en au thème annoncé par le titre du post!

A un moment du film, il y a un clown, un horrible clown (chacun ses phobies, d'ailleurs Anya de Buffy aurait fait une syncope devant ce film vu la tronche du lapin qui apparait au héros).

Le passage est fort heureusement fugace mais il m'a rappelé mes dernières mésaventures avec ces êtres terrifiants censés amuser les enfants.

A 6/7 ans je regardais toutes sortes de programmes réputés traumatisants pour les gamins (exemples en vrac: X-Files, Jurassic Park, Les tommyknockers, etc) sans que ça m'angoisse le moins du monde.

Le seul truc qui m'ait jamais terrorisé c'est le téléfilm Il est revenu, adapté de Ca de Stephen King, le pire étant que je ne l'ai même pas vu, la bande d'annonce a suffit à me mettre dans mes petits souliers et depuis je hais les clowns parce qu'ils me font peur.

Cet été a eu lieu comme chaque année à Libourne le fest'arts (festival des arts de la rue).

Depuis mon enfance où j'avais piqué une crise de larmes après avoir croisé des sortes de clowns (il faut dire qu'ils se trainaient à quatres pattes comme des chiens et que l'un d'entre eux avait fait mine de me sauter dessus en tirant la langue), toute la famille a eu à coeur de soigneusement  repérer les lieux afin d'éviter que je ne tombe malencontreusement sur un spectacle de clowns (en même temps ils angoissent aussi ma mère et ma cousine E, ma grand-mére et ma tante Dédé les trouvent tristes quant à Papi et mon cousin B ils s'en foutent donc je ne privais pas grand monde).

Depuis 3 ou 4 ans, avec ma mère, nous mettons un point d'honneur à aller voir les scènes découvertes, une fois que nous avons assisté aux quatre spectacles, nous votons chacune pour la compagnie qui a notre préférence et celle élue gagne un bon chèque et le droit de revenir dans le "in" l'année suivante.

Cette année, dans le cadre des scènes découvertes, deux spectacles sur quatre se sont révélés être des spectacles de clowns.

Au début, je comptais zapper les clowns et puis je me suis dit qu'il serait injuste de voter sans avoir vu les deux compagnies clownesques et qu'à 22 ans il était peut-être temps que j'essais de dépasser cette angoisse infondée.

Pour ne pas y aller trop fort, j'ai pensé qu'il valait mieux commencer par le spectacle de la compagnie Les Magnificos d'une durée de 10 minutes et intitulé "Les magnificos (ça c'est original)" (ndlr: la parenthèse dans le nom du spectacle n'est pas de mon fait, ces clowns aiment aussi faire de l'humour entre parenthèses et c'est bien notre seul point commun).

Je me suis donc installée par terre, en compagnie de ma mére et mon cousin en guise de soutien psychologique.

Après un peu d'attente, une musique lugubre s'éléve et deux clowns débarquent, l'un tenant la tête d'une poupée ensanglantée dans sa main.

Ca commence bien!

Puis les dialogues débutent et là les propos mysogynes fusent:
Clown genre le joker qui a l'air beau sous le maquillage mais hyper flippant "J'ai rencontré une femme intelligente."
Clown plus basique mais inquiètant quand même "Une femme intelligente?"
Tous les deux "Ah ah ah ah" (et puis des ah ah franchement démoniaques)

Ils se mettent à faire quelques acrobaties, ça me donne le temps de respirer un peu pour lutter contre mon envie grandissante de me barrer en courant, ce répit est malheureusement trop bref.

Le joker est descendu des épaules de son partenaire et il s'approche dangereusement du public en regardant les gens tour à tour, au moment où son regard croise le mien je suis au bord de la syncope.

Ca n'a du durer que quelques secondes et pourtant j'ai presque eu le temps de voir ma vie défiler devant mes yeux.

Je suis frigorifiée alors qu'on se trouve au pic du soleil et qu'il doit facilement faire 30° et seul le souvenir des yeux bleus perçants du clown m'empêche de me lever de peur qu'il ne me fixe à nouveau d'un regard mauvais, voir même qu'il me prenne à parti pour le spectacle.

Après quelques autres pirouettes, de nouveaux propos débordants d'affection envers la gente féminine et le dénigrement particulièrement humiliant du basique par le joker, le calvaire se termine enfin.

Ma mère me fait remarquer qu'à présent au moins deux gosses de plus sont traumatisés par les clowns car il y en a un qui s'est enfui et l'autre qui a pleuré comme une madeleine durant tout le spectacle.

Vous connaissez mon seuil de tolérance aux braillements des enfants (pour ceux qui ne le connaissent pas il est très bas, cela dit en y réflechissant il est bas avec les adultes aussi en fin de compte) et bien croyez moi si vous voulez mais j'étais tellement prostrée à la vue de cette représentation que je ne m'en étais même pas aperçue!

mardi 17 novembre 2009

La pizza du futur

La semaine dernière, dans la masse de publicités qui envahie tous les jours notre boite aux lettres, j'ai repéré un prospectus annonçant l'ouverture d'un nouveau genre de fast food.

Ils vendent des salades, des soupes, des pâtes mais leur produit phare se nomme "konopizza".

Qu'est ce qu'une "konopizza"? Tout simplement une pizza en forme de cône.

Je me demande bien quel responsable marketing a été payé pour commercialiser ce produit en France sous un nom pareil...

Le ridicule ne les effraie vraisemblablement pas, puisqu'ils poussent le vice jusqu'à inscrire sur le papier d'emballage "It's kono time".

Oui j'ai vu le papier d'emballage car avec ma passion des pizzas vous vous doutiez bien qu'il fallait que je me fasse un petit "kono" pour tester (le nom de cette pizza ouvre des perspectives infinies dans la production de jeux de mots d'une finesse exquise).


"Konopizza" version officielle

"Konopizza" en vrai
(sauf qu'à Marseille
les socles sont en carton tout moche)


Venons en au fait: la dégustation de la "Konopizza".

J'ai décidé de prendre mes "konopizzas" (le type du marketing a au moins eu une bonne idée, pour attirer les goinfrettes dans mon genre, en glissant dans la pub un bon offrant une "konopizza" supplémentaire) à emporter pour les manger tranquillement à la maison.

J'ai eu l'occasion de me féliciter de ce choix car à la première bouchée un jet de jus m'a sauté au visage avant de retomber sur mon pantalon.

Jusqu'à ce que j'ai fini le cornet, le jus de tomate n'a d'ailleurs quasiment pas cessé de couler sur mes doigts, un peu comme les glaces en été sauf que c'était tiède (je n'ose imaginer le drame si je m'étais attablée le "kono" à peine sorti du four).
Par ailleurs, les ingrédients, formant des sortes de paquets, tentaient de se faire la malle.

Hormis ces inconvénients dus à la forme du produit, la pâte est plutôt sèche, la garniture n'a pas un goût extraordinaire et pour achever le tout, là où certains cônes de glace vous réservent un fond chocolaté, on trouve un fond de sauce piquante concentrée très mal venue.

D'un point de vue quantitatif, deux "konopizzas" ne sont pas de trop pour être calé (une troisième serait même largement la bienvenue), vu le prix à l'unité (3,80e pour le moins cher) autant acheter une bonne vraie pizza!

Conclusion, comme le promettait le prospectus, c'est bel et bien "une pizza comme vous n'en avez jamais vue", en revanche j'espère qu'ils se leurrent en l'annonçant comme "la pizza du futur" parce que si c'est le cas mieux vaut tous crever en 2012 ;-)

lundi 16 novembre 2009

Dans la lune...

Cela fait bien longtemps que je me suis aperçue que j'ai tendance à être tête en l'air mais depuis que je tiens ce blog, j'ai l'impression que je n'avais pas pris la pleine mesure de ce phénomène.

Ces derniers temps, il m'arrive tellement de trucs par inattention que j'en arriverais presque à me demander si ce ne sont pas des actes manqués pour avoir quelque chose à raconter sur ce blog.

Rien que cette semaine j'ai deux exemples en tête.

Mercredi soir, je me suis rendue pour la première fois chez une copine qui s'est installée récemment à Marseille avec son copain.

J'ai localisé l'endroit avec google map, sauté dans le métro et déboulé dans le quartier en question.

C'est assez marrant d'ailleurs parce qu'il s'est avéré qu'elle habite juste à côté du lycée où j'avais passé mon bac de français, il y a déjà plus de cinq ans...

Enfin bref, j'ai trouvé l'immeuble sans problème et sonné sur le bouton approprié.

L'étage de l'appartement n'était pas indiqué, en revanche il était marqué "immeuble du fond" à cheval sous la sonnette de mes amis et d'un de leur voisins.

Comme il n'y avait pas d'interphone, je ne pouvais pas demander d'avantages de précision et lorsque la porte a grésillée je suis donc entrée dans le bâtiment.

Après avoir appuyé sur l'interrupteur, j'ai vu en face de moi, d'un côté une cage d'escalier éclairée, de l'autre une sorte de couloir plongé dans l'obscurité.

La logique me dictait d'aller chercher "l'immeuble du fond" à l'extrémité de ce couloir mais je n'y voyais rien et je ne tenais pas à atterrir dans un local poubelle (depuis que j'ai Baya je suis traumatisée par les locaux à ordures), j'en suis même venue à me demander si je n'avais pas rêvé cette histoire "d'immeuble du fond".

Me souvenant que la sonnette de mes potes se situait au dessus de toutes les autres, j'ai décidé de m'engager dans l'escalier et de grimper jusqu'au dernier étage.

Arrivée devant la porte, je n'entendais aucun bruit.

Je me doutais déjà de mon erreur mais j'ai décidé de sonner quand même histoire d'être renseignée.

A peine le ding-dong avait-il retenti qu'un judas du temps de nos grand-mère s'est ouvert dans la porte, j'ai aperçu alors un oeil clair et méfiant me jaugeant.

Sans doute mon petit gabarit a t-il rassuré mon interlocuteur puisque la porte s'est ouverte.

Une femme d'environ 35 ans avec en arrière plan sa fille d'une dizaine d'années et son mari me regardaient avec autant de curiosité que si un extraterrestre venait de débarquer à leur porte.

Moi même je suis restée stupéfaite de constater qu'ils se trouvaient déjà tous les trois en robes de chambre et pyjamas alors qu'il était à peine 21h30.

Passées ces quelques secondes d'examen réciproque, je leur ai expliqué mon erreur, ils m'ont indiqué comment gagner l'autre immeuble (c'était bien évidement par le couloir du début) et je suis repartie en les remerciant et en m'excusant une dernière fois.

J'imagine que je leur ai fait l'animation de la soirée si ce n'est celle de la semaine voir du mois (j'exagère sans doute...mais quand même les pyjamas!).

De retour au rez-de-chaussée, j'ai pris le fameux couloir, atterri dans une cour et là il m'a suffit de voir les fenêtres éclairées à l'étage d'où on entendait des rires pour savoir où me rendre.

La soirée s'est très bien passée, j'ai eu l'occasion de faire la connaissance de mon filleul, un petit chaton roux et blanc de un mois et demi trop mignon!!!

La voisine du dessous est venue faire un scandale vers minuit, elle était très drôle malgré elle.
En voilà une qu'il faudrait présenter à ce cher Mr jogging, le grand ami de mes soeurs, qui a lui aussi le sens de la fête.

Pour une fois, la soirée se déroulant sur Marseille, je n'ai pas eu à attendre le matin pour partir.

Je suis donc rentrée toute seule à la maison, sur le chemin, j'ai croisé plusieurs prostituées dont l'une avait affaire à un client potentiel.

Le type au volant de sa bagnole devait être à moitié sourd puisque la fille a été obligé de lui répéter ses tarifs deux fois, la seconde fois quasiment en beuglant.

Sa proposition m'a frappé " 50 euros pour l'amour, 40 pour une fellation".

Alors ce vicelard arpente les rues de la ville pour baiser une malheureuse qui n'a trouvé que ça pour gagner sa croûte et encore elle doit lui sortir un vocabulaire fleuri histoire qu'il ne se sente pas trop minable.

Monsieur ne vient pas tirer son coup, il vient faire l'amour, sortez les violons!

De même on ne lui taille pas une pipe, il est ici pour qu'on lui prodigue une fellation, ça sonne presque comme une prescription médicale!

Après cette épisode, ma tolérance à l'égard de la gente masculine avait atteint un seuil proche de zéro.

Évidement, cinq minutes après, deux crétins en voiture ont choisi de m'aborder sous prétexte de demander une cigarette.

J'ai répondu l'air mauvais que je ne fumais pas et le conducteur a du se sentir légèrement agressé puisqu'il a cru bon de me préciser "C'est bon je faisais que demander.".

Cette conversation dénuée d'intérêt achevée, je me suis dirigée avec entrain vers la porte du Mc Do ouvert 24h sur 24h pour assouvir ma fringale post-vodka.

Échec cuisant, j'ai trouvé porte close, seul le Mc Drive étant ouvert à cette heure tardive.

L'espace de quelques secondes, j'ai envisagé de suivre le parcours voiture à pied pour pouvoir passer ma commande et puis finalement je n'étais pas prête à être prise pour une folle juste pour un hamburger.

Les deux débiles en bagnole traînaient toujours autour du Mc Do et ça n'a pas loupé, le chauffeur a à nouveau cherché à me brancher!

Heureusement pour lui, je ne maîtrise pas les arts martiaux comme Lisbeth Salander, sinon il aurait payé pour tous les maquereaux qui exploitent de pauvres filles, les clients qui entretiennent ce trafic humain, les types qui battent leurs femmes, les crevards dans son genre qui nous prennent pour des bouts de viande et j'en passe!

En un mot, il aurait trinqué pour tous ceux qui prennent les femmes pour de la merde (c'était ma minute "chienne de garde").

N'étant pas de taille à le rétamer, j'ai pris deux secondes pour respirer, me raisonner et me dire que non ce pauvre type n'était pas l'incarnation du mal (ni du mâle) et que par conséquent le traiter de tous les noms et le frapper avec mes petits poings n'était pas une bonne idée.

Comme il proposait de me ramener, je lui ai répondu froidement en le regardant bien dans les yeux "Non merci. Je me raccompagne moi-même".

Enfin il a battu en retraite, en me regardant un peu bizarrement dans le genre "d'où elle sort celle là?".

J'ai presque eu envie de lui dire "Je sors de Montperrin", ça aurait pu être marrant mais bon j'en étais enfin débarrassée, je n'allais pas courir le risque de réengager la conversation.

Le reste du trajet s'est déroulé sans encombres et en rentrant je me suis jetée sur les restes de spaghettis bolo du midi, la bouffe y a que ça de vrai!

Hier, en fin d'aprem, je me suis préparée pour faire faire un petit tour à ma chienne autour de l'immeuble, comme toujours pour ce genre d'excursion, j'étais d'une élégance rare (cheveux gras, chemise de nuit superposée à un vieux pantalon pourri, vieilles tongs aux pieds...).

Donc avant de sortir de la maison, j'ai pensé à vérifier que Baya portait son harnais, prendre la laisse, récupérer les futurs poches à crottes et avanti!

Au moment où j'ai entendu le déclic de la fermeture de la porte, j'ai réalisé que je venais de me bloquer à l'extérieur puisque j'avais oublié mes clefs et que personne ne serait de retour à la maison avant au moins une heure!

Le plus cocasse c'est que ça m'était déjà arrivé, l'année où on avait emménagé dans ce nouvel appartement.

Après ce premier incident, j'avais collé sur la porte d'entrée une jolie petite affichette représentant le trousseau de clefs avec marqué "Penser à prendre les clefs".

Eh bien l'affiche est toujours là mais elle fait tellement partie du décors que ça ne m'a pas empêché d'oublier à nouveau les clefs en question.

On aurait pourtant pu espérer qu'avec le temps je me sois aussi habituée à ce genre de porte qui se ferme automatiquement.

D'ailleurs je ne comprends toujours pas l'intérêt de ce système, je suis une grande étourdie mais je n'ai jamais oublié de fermer ma porte à clef et personne ne m'a jamais raconté être parti de chez lui en laissant tout ouvert, en revanche combien de gens se sont retrouvés enfermés dehors avec ce genre de portes machiavéliques?

Après avoir fait un tour, sans même pouvoir sortir de l'enceinte sinon je me serais trouvée coincée dans la rue (eh oui il faut un pass accroché au porte clef pour rentrer, joies du tout sécuritaire, c'est d'ailleurs la même chose pour le bas de l'immeuble mais là j'avais coincé la porte pour qu'elle reste ouverte), je suis donc retournée patienter sur le pallier.

La lumière s'éteignant toutes les 3 minutes environ, j'ai rapidement renoncé à celle ci et par miracle Baya n'a pas gueulé à chaque fois qu'un voisin prenait l'ascenseur.

Sans ma montre j'aurais eu du mal à croire qu'une heure et demi s'étaient déjà écoulées lorsque l'ascenseur s'est ouvert, laissant le passage à mes parents éberlués de nous trouver Baya et moi vautrées devant la porte.

Finalement, l'avantage d'être toujours dans la lune c'est qu'on s'évade très facilement des situations sans intérêt...

dimanche 15 novembre 2009

Pandemrix

Je viens de lire sur lemonde.fr qu'on a constaté 91 cas d'effets secondaires indésirables, dont 4 cas graves, chez des personnes ayant subi (c'est bien le terme) le vaccin contre la grippe A portant le doux nom de Pandemrix (peut être en espérant réveiller chez certains un courant de sympathie en souvenir de la potion magique de Panoramix).

Dans les réactions des lecteurs, un certain E.T s'insurge qu'on puisse jeter l'opprobre sur ce vaccin, dont la population se méfie à tort, alors qu'il va nous sauver de la pandémie du siècle.

Il est vrai que les gens tombent déjà comme des mouches, la grippe espagnole fait pâle figure à côté de celle qui nous frappe aujourd'hui!

Le cru 2009 du virus H1N1 a jusqu'à présent fait 33 morts en France, plus qu' à en faire 1467 de plus et il sera digne d'entrer en concurrence avec la grippe commune qui cause entre 1500 et 2000 décès chaque année dans nos contrées.

Mais au fond ce n'est pas très grave, la plupart sont des vieux ou des marginaux qui n'ont pas accès aux soins alors ils peuvent bien crever ça ne risque pas de paralyser l'économie.

En revanche si quelques millions de français se retrouvaient cloués au lit quelques jours...

Enfer et damnation ça aurait des allures de grève générale depuis les matelas!

Ceci dit, si le fameux E.T n'est pas hypocondriaque ou un simple crétin qui a gobé le bourrage de crâne visant à faire passer cette grippe A pour un problème de premier ordre, peut-être est-il actionnaire d'un labo pharmaceutique ou d'un fournisseur d'équipement de protection individuelle (nom pompeux pour désigner les vendeurs de masques et de solutions antiseptiques)...

Le gouvernement français à lui seul a acheté 94 millions de vaccins et 92 millions de masques!

Pour les solutions hydro-alcooliques c'est le français moyen qui se fournit directement.
Et c'est très facile, à présent on trouve des solutions antiseptiques partout, à peine si on ne vous en vend pas une avec la baguette de pain.
Les petits flacons de 20ml pullulent, a priori pas chers (genre 1,90e surtout pas 2e, ça serait trop violent pour la psychologie du consommateur) mais quand on sait que ce genre de produit se vend habituellement entre 25 et 30 euros le litre...



Pour en revenir aux emplettes du gouvernement français, la lecture des contrats passés avec les labos (enfin rendus publics après la saisie par l'hebdomadaire Le point de la commission d'accès aux documents administratifs) est très intéressante.

Déjà les montants totaux et par dose de vaccins ont été effacés, heureusement Roselyne avait laissé échapper le prix par dose lors d'une audition devant les sénateurs, on sait donc malgré tout que le montant payé par l'état s'élève au moins aux alentours de 712 millions d'euros.

Et dire que ce cher E.T fulminait de l'inconscience de ces irresponsables creusant le trou de la sécu en se faisant soigner pour une grippe A, alors que ça ne ne leur serait pas arrivé s'ils s'étaient fait piquer bien gentiment...

C'est vrai que quand on voit l'enthousiasme de la communauté médicale à l'idée de se faire vacciner et de vacciner des patients, on se sent tout de suite rassuré.

Mais pourquoi s'inquiéter de vaccins élaborés sans aucune précipitation et dont les effets secondaires à moyen et à long terme ont été étudiés à loisir?

Les laboratoires sont d'ailleurs très sur d'eux-même et de la qualité de leur travail, la preuve en est dans les fameux contrats:
  • GSK a exigé une "liste rouge" d'informations soumises à la confidentialité
  • Baxter a astreint l'état français à payer 80% du montant de la commande avant même que le vaccin ait obtenu une autorisation de mise sur le marché ou soit utilisé effectivement (j'aime beaucoup le "ou" pour ne pas perdre les 20% restant au cas où l'état utiliserait le vaccin sans autorisation)
  • Sanofi-Pasteur et Novartis ont inclu une clause délicieuse destinée à les protéger juridiquement: « A titre dérogatoire et considérant les circonstances exceptionnelles qui caractérisent le présent marché, l'Etat s'engage à garantir le titulaire [du contrat] contre les conséquences de toute réclamation ou action judiciaire qui pourraient être élevées à l'encontre de ce dernier dans le cadre des opérations de vaccination, sauf en cas de faute du titulaire ou sauf en cas de livraison d'un produit non conforme aux spécifications décrites dans l'autorisation de mise sur le marche. »
Non, décidément, je suis plus que jamais convaincue de la gravité de cette épidémie et de l'efficacité de ces vaccins.

D'ailleurs ça ne me rappelle absolument pas le pataquès autour de la grippe aviaire il y a 4 ans.

Pour la petite histoire, à ce moment là, il avait été décrété que l'ensemble du personnel militaire américain devait être protégé et le congrès s'était empressé de répondre positivement à la demande de Bush et de fournir une manne d'argent pour constituer des stocks considérables de Tamiflu.

Comme par hasard, on a appris plus tard que Donald Rumsfeld (secrétaire d'état à la défense de l'époque) était le principal actionnaire de Gilead, un laboratoire pharmaceutique détenant exclusivement les droits de brevet mondial du Tamiflu.

Mais bien sur cette fois c'est différent, la situation est vraiment grave et il n'y a aucune histoire de gros sous, c'est bien connu notre cher président a moralisé le capitalisme à lui tout seul.

samedi 14 novembre 2009

Métamorphoses

J'avais abandonné l'idée de faire une note relatant la folle nuit d'halloween et puis celle que Zazze a écrite dans son repaire m'a donné la motiv de m'y mettre (Zazze c'est la seconde fois que tu m'inspires un post, tu vas devenir ma muse officielle si ça continue lol).

Alors à la base il y a une simple humaine, petite, brune et mince (relativement insignifiante, je tiens à le préciser au cas où des inconnus s'aventureraient à visualiser Eva Longoria).

Aucun vampire ne s'étant fait connaître à la suite de mon article pour me vampiriser, il a bien fallu que je fasse avec les moyens du bord pour me transformer moi même, autant que faire se peut, pour ce fameux soir d'halloween...

Mon premier projet pour Halloween était de me présenter comme un loup-garou, la pleine lune ne tombant pas le 31 octobre cette année, j'étais déjà toute déguisée.

Et puis la veille, j'ai croisé Co très enthousiaste à l'idée de se déguiser et j'ai repensé aux lentilles Lestat vues sur le net trop tard...
En compagnie de ma soeur pour m'encourager dans ma quête, j'ai donc commencé un tour des opticiens d'Aix en Provence.
Finalement, nous avons fini par trouver de quoi me faire les yeux violets, juste avant d'aller se bâfrer à un fast food qui fait les hamburgers les plus impressionnants que j'ai jamais vu (et pourtant j'en ai vu un paquet)!
Au passage, outre pour son soutien moral dans une recherche fastidieuse, heureusement que Co était là car toute à ma joie d'avoir trouvé de quoi avoir des yeux violets, je partais sans produit nettoyant, ni boite protectrice pour les lentilles.

Le soir même, après le shampoing, mes cheveux ont eu le droit à de multiples tresses partant dans tous les sens, dans le but de leur enlever un peu de leur raideur de baguette.

La journée du lendemain a été bien remplie:
  • lever vers 14h (c'est bien assez tôt pour un vampire)
  • les "minutes d'humanité" comme dirait Bella, moi j'appellerais plutôt ça "trucs chiants et répétitifs liés à la propension du corps humain à se dégrader" (ça fait un peu long mais pourtant c'est vrai, qui s'éclate en se brossant les dents?)
  • course effrénée à travers les boutiques pour trouver un rouge à lèvres vraiment rouge et des chaussures à talons noires pas chères (toujours avec les fameuses tresses sur la tête, c'est tellement élégant)
  • passage à 2 doigts de la boucherie lors de la pose des lentilles (ceci dit un oeil crevé pour Halloween ça serait resté dans le thème)
  • phase habillage avec une belle robe longue et fendue dénichée au fin fond de l'armoire magique maternelle
  • phase détachage de la robe (la pub pour rexona cristal est mensongère, ce déo laisse des traces sur certaines fringues, c'est dit!)
  • ravalement de façade classique ayant l'originalité d'inclure un tartinage de talc pour bébé sur le visage (l'odeur propre à ce genre de produit s'est heureusement rapidement dissipée, à moins que je me sois habituée...)
Au final avec le teint pâle, les yeux violets (enfin surtout en boite ou quand les gens vous basculent la tête en arrière pour vous mettre la lumière du lustre dans les yeux façon mise en jambe pour interrogatoire musclé), les lèvres rouge sang et la robe classe, la transformation en vampire rendait plutôt bien.

Début de soirée chez les filles très sympa, après avoir beaucoup ri en accrochant les guirlandes, on a regardé le film L'orphelinat en s'empiffrant de bonbons et j'ai eu la joie de retrouver mon amour de la fête de la musique (eh non pas de potins, il s'agit de la vodka poire).

Plus tard dans la soirée, Coralune et moi avons décollé pour rejoindre Co et son chéri dans une disco (comme les appellent les témoins de Jehovah qui dénoncent d'ailleurs dans leurs superbes revues ces lieux de perdition; j'adore lire leurs journaux de temps à autre, surtout "réveillez vous" qui se donne des allures scientifiques, c'est gratuit fort amusant et ça fait un exemplaire qui ne tombera pas entre des mains crédules).

Au bout d'un moment, les filles sont rentrées et en bonne vampire ne partant pas avant les morsures de l'aube, je suis restée.

Peut être dix minutes plus tard, la déesse du matin (entre elle et moi c'est un concours à qui sera la plus lève-tôt), une autre de mes soeurs, a débarqué contre toute attente.

Joyeusement je me suis calée à la table de ses potes et c'est là que sournoisement une nouvelle mutation s'est opérée...

Quelques heures plus tard, à la sortie de la disco, il n'y avait plus qu'un zombie affalé sur le trottoir, tout juste capable d'articuler le nom de sa soeur.

Cruelle défaite face à l'alcool...

Preuve que j'ai perdu de l'entraînement (vous n'avez tout de même pas cru que j'allais faire voeux de sobriété?! Jehovah & cie ça m'amuse c'est tout!) et qu'il faut s'y remettre sérieusement (Zazze le week-end prochain je viens avec le fouet ;-))!!!

De retour à la maison, grâce à un pote de la déesse du matin qui a eu l'infinie gentillesse de se taper 30 bornes pour me ramener chez moi (et n'allez pas dire que ce malheureux avait des idées derrière la tête, vu mon état il aurait fallu qu'il soit nécrophile qui plus est avec un goût prononcé pour les cadavres en état de décomposition avancée), j'ai réalisé un double exploit!

Et j'insiste, vu mon état, c'était vraiment un exploit que je m'étonne, aujourd'hui encore, d'avoir réussi!

D'une, j'ai pensé à enlever mes lentilles avant de me coucher et de deux, je l'ai fait du premier coup sans m'arracher l'oeil en même temps que la lentille!

Enfin j'ai pu regagner mon lit avec soulagement, sans me douter qu'une nouvelle métamorphose allait se produire durant la nuit...

Pour comprendre cette dernière voici un petit flashback: au cours de cette charmante soirée, j'avais fini par ressentir une vague douleur au pied droit, n'étant guère habituée au port de talons hauts et l'alcool étant décidément un très bon anesthésique, je me suis dis que la gène passerait une fois les chaussures enlevées...

Le lendemain vers 16h du matin, j'ai émergé et le simple frôlement de la couette sur mon pied droit m'a fait un mal de chien.

J'ai extirpé ma jambe droite du lit pour constater que le pouce droit avait doublé de volume.

Comme j'ai horreur d'aller chez le médecin pour rien, j'ai passé les 4 jours suivant avec la démarche de Dr House...

En moins de 24 heures, passer de simple humaine à vampire puis zombie pour finir en Gregory House...

Et dire qu'au début je pensais ne pas me déguiser!!!

mardi 10 novembre 2009

Six degrés

Cet après-midi, ma mère est passée chez France Loisir, afin de choisir un bouquin avant qu'ils ne prétextent le dépassement de la date limite d'achat pour lui refourguer la sélection du trimestre (de nos jours ils essaient au moins de taper dans le genre littéraire qui t'intérresse, à une époque pas si lointaine ils t'envoyaient carrément du Barbara Cartland).

Comme rien dans le catalogue ne la tentait spécialement, elle m'a proposé de l'accompagner au cas où je flasherai sur un livre.

En furetant dans le magasin, je suis tombée sur un bouquin policier intitulé "La théorie des six".

Le titre m'a tout de suite accroché car JJ.Abrams (créateur d'Alias et Lost mes séries chéries, oui bon c'est vrai il n'y a pas qu'elles mais les séries tv ont l'avantage de ne pas se formaliser de ce genre de choses) avait fait une série tv nommée Six degree se basant sur la théorie des six degrés de séparation.

Je n'ai pas eu l'occasion de voir cette série tv mais à l'époque ça m'avait suffisament intrigué pour faire un tour sur wikipédia.

C'est un hongrois qui a inventé cette théorie en 1929 mais ce cher Stanley Milgram, vu et revu maintes fois en psychologie sociale pour son expérience sur la soumission à l'autorité, est lui aussi une fois de plus mélé à l'affaire comme quoi!

Bon grosso modo, d'après cette théorie, toute personne dans le monde peut être reliée à une autre personne n'importe où dans le monde, par le biais d'une chaine formée de cinq autres personnes maximum.



Schéma (ci-dessus) et exemple (ci-dessous) à l'usage des Perceval qui auraient commenté mes explications d'un "C'est pas faux".

Genre on prend Robert Pichon vivant au fin fond de la Losère et Nicole Kidman (je ne sais pas où elle vit mais surement pas dans le département le moins peuplé de France, coin pourtant fort joli par ailleurs si l'on survit assez longtemps au froid pour l'apprécier).

En théorie donc Robert Pichon connait Michu (1) qui connait Machin (2) qui connait Trucmuche (3) qui connait Bidule (4) qui connait Bordel (les surnoms sont de plus en plus poètiques, 5) qui connait Nicole Kidman.

Toujours est-il que tomber sur ce bouquin m'a remis cette théorie en tête.

Bien évidemment elle n'échappe pas aux controverses...

Quand Milgram a demandé à des gars basés au centre des USA de faire suivre chacun une lettre à un type habitant sur la côte est, en remettant cette lettre de la main à la main à une connaissance personnelle qui d'après eux pourrait transmettre la lettre de façon à ce qu'elle arrive à destination, il n'y a eu que 5% de réussite!

En même temps par la suite il a été prouvé que ce taux de réussite pouvait augmenter en fonction de l'importance perçue de la lettre.
Ils ont aussi mis en lumière que des liens pouvaient exister entre la personne "de départ" et la personne "finale" sans que la personne de départ s'en rendent compte (plus de détails ici).

Ce qui est rigolo dans toute cette histoire, c'est qu'on parle de liens entre les gens sans vraiment savoir à partir de quand on peut considérer que deux personnes sont lièes...

Enfin bref revenons aux choses sérieuses ;-)

Tout à l'heure, mon esprit vagabondait pendant la publicité interrompant outrageusement Dr House, quand j'ai réalisé que le père de ma meilleure amie connait bien le papa d'Olivia Ruiz!

Un nouveau monde où je serais reliée à moults artistes m'est apparu.

Evidemment j'avais surtout envie d'être reliée à Brian Molko (je crois que le concert m'a replongé dans ma gagattitude d'adolescente) et en tombant sur le bouquin je m'étais justement fait la réflexion que c'était peu probable...

Et bien si!!!

Moi => Papa de Ju => Papa d'Olivia Ruiz (et encore on peut sans doute le passer puisque le père de Ju connaissait aussi Olivia quand elle était gamine) => Olivia Ruiz => Nagui (vive Taratata) => Brian Molko

CQFD

Il n'y a même pas besoin de 5 intermédiaires, 4 (voir même 3 si on supprime le père d'Olivia Ruiz) suffisent à me relier à Brian Molko.

Et le plus excellent, c'est que ça marche avec tous les invités de Taratata, à commencer par Pete Doherty!

Ensuite ma mère m'a fait remarquer qu'on était lié à pas mal de monde de la sphère politique, là ça m'a beaucoup moins enchantée...

Surtout que je me trouve à une distance de 1 à 3 intermédiaires de Sarko!

Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaarrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrgggggggggggggggh (désolée l'esprit des monty python m'a possédée un instant)

Explications de l'horrible nouvelle:

Moi => Papi ou Mamie (adhérants PS ayant sympathisés avec le maire de leur commune, mais on pourrait peut être zapper cette étape puisque j'ai rencontré l'individu en cher et en os pour les 70 ans de mariage de Papi & Mamie justement) => Gilbert Mitterrand => Fréderic Mitterrand (étape peut être inutile car il ne serait guère étonnant que Gilbert ait eu l'occasion de rencontrer Sarkozy directement) => Nicolas Sarkozy

Bon évidemment, sous l'effet du choc, je me suis focalisée sur la connection avec le nabot mais il y a heureusement plus sympathique:

Moi => Papi ou Mamie => Gilbert Mitterrand => Danielle Mitterrand => Fidel Castro => Ernesto Guevara

Reliée au Che par 3 ou 4 intermédiaires qui l'eut cru?

dimanche 8 novembre 2009

L'effet placebo

Hier (enfin avant-hier vu l'heure) j'ai enfin pu voir Placebo, ce ne sont pas les plus beaux, ce ne sont pas les plus géniaux mais c'est eux que j'aime!

Pour cette tournée, ils ont enfin daigné passer par Marseille et c'est donc avec joie que je me suis rendue au dôme vendredi soir.

Sur l'esplanade les vendeurs de kebab braillaient comme des poissonniers pour attirer le chaland mais mue par mon attrait pour Placebo, c'est à peine si je les ai remarqué (faut dire qu'avec tout ce que j'avais baffré au libanais le midi, ça m'a aidé à ne pas céder à l'appel de la bouffe).

Un naïf m'a abordé, il voulait me vendre un billet à la sauvette, à moi!

J'ai failli mourir de rire, pauvre gars, mon billet je l'avais acheté 107 ans à l'avance depuis le temps que j'attendais ça!!!

Bref, une fois dans le dôme comme j'avais ma mamie bavarde au téléphone, je n'étais pas très attentive aux explications des monsieurs de la sécurité (de toute façon, je crois que j'ai des problèmes avec les agents de sécurité en général), résultat je me suis faites refouler sur deux escaliers avant de trouver le bon.

Une fois en vue de la scène et le téléphone raccroché, je me suis trouvée coincée dans les places assises, enfin c'est ce que j'ai cru dans un premier temps à la vue des cerbères faisant barrage à la fosse.

J'allais me résigner à m'asseoir quand le groupe de la première partie est apparu sur scène et là j'ai compris que ça ne serait définitivement pas possible d'être à cette distance (pourtant c'était les sièges du premier rang alors si t'es au dernier soit tu regardes les écrans soit t'amènes une longue vue sinon tu dois voir des polly pockets s'agiter au loin)!

J'ai envisagé l'espace d'un instant de me jeter purement et simplement dans la fosse (ça aurait eu le mérite d'achever mon pied) mais apercevant un flot de personnes qui semblaient être arrivées là sans jouer à l'écureuil volant, je me suis finalement dirigée vers les cerbères.

En fait il suffisait de leur demander pour passer (c'est vraiment tout con des fois), même si personne ne le faisait puisque les autres gens ne s'emmerdaient pas à monter pour redescendre et passaient directement en bas par une entrée que je n'avais pas vue...

Bref, j'ai pu me placer tout devant mais décalée vers la gauche par rapport à la scène.

Le groupe de première partie, des australiens nommés Expatriate, était très sympa.
Pour ne rien gâcher le guitariste au physique avenant occupait le coin gauche de la scène.
En revanche, il avait une façon d'exhiber sa guitare qui aurait fait dire à un fantôme de mon passé (pas avenant du tout lui en revanche) de sa voix nasillarde "Je pense que c'est phallique".

Ensuite il y a eu une sorte d'entracte qui a débuté par un petit clip dénonçant l'esclavage qui, loin d'avoir disparu, existe ici et maintenant.
Brian Molko n'a pas totalement vendu son âme au diable, après ses prises de position par rapport au téléchargement j'en doutais...

Puis a suivi un ensemble de courts-métrages complètement barrés sélectionnés par Placebo.
J'ai particulièrement aimé celui intitulé "Motel", la chute rappelle "Nos amis les humains" de Werber. Dommage je n'ai trouvé qu'un extrait à mettre en ligne.

'Motel' Directed by Thor Freundenthal from ShortsTV Film Festival on Vimeo.



Avant que le groupe commence à jouer, on a entendu le batteur s'entraîner et là gros moment d'angoisse pour moi et ceux qui m'entouraient.

Non rassurez vous, le nouveau batteur n'est pas catastrophique au point de terroriser les foules (quoique qu'avec sa manie de jeter ses baguettes dans le public on n'est pas à l'abri d'un oeil crevé), c'est simplement que nous avons réalisé que Placebo risquait de jouer beaucoup plus éloigné de la fosse que Expatriate, en conséquence de quoi nous n'aurions rien vu ou presque à cause de la sono.

Soulagement, le rideau se lève sur une éclipse solaire (nostalgie en pensant à celle de 1999 vue au royaume d'Arséne Lupin) et on voit Brian Molko, Stefan Olsdal est de notre côté et même le batteur, bien qu'éloigné, est visible (mieux en vrai qu'en photo d'ailleurs, à se demander si ce n'est pas Auré qui lui a tiré le portrait ;-) ).

La set-list comportait pas mal de chansons du nouvel album et malheureusement, à l'exception de "Julien" et "The never ending why", ils n'ont pas joué les meilleures de celui ci.

Heureusement, il y a aussi eu un certain nombre de morceaux des précédents albums sur lesquels je me suis éclatée.

C'est marrant, il y avait une nana de 35 ans environ, une fan de Placebo de la première heure sans doute, et en fait on réagissait aux même chansons.
C'était flagrant sur "Taste in men", les ados étaient amorphes, je ne sais même pas s'ils connaissaient, et nous deux on était trop contentes.
Je deviens vraiment une "vieille", enfin pour Placebo c'est plutôt positif, j'ai en quelque sorte "rattrapé" les sept ans pendant lesquels ils existaient sans que je m'y intéresse.

Le groupe a fait mine de partir deux fois, la première sur "Song to say goodbye" et la seconde sur "The bitter end". Comme j'avais perdu la notion du temps à chaque fois j'y croyais et puis hop ils revenaient, c'était l'ascenseur émotionnel de Gad Elmaleh mais en positif!

Cerise sur le gâteau ils ont joué "Blind", une des deux dauphines pour la chanson d'amour que j'aimerais qu'on me chante, là sur le moment avec Brian Molko sous le nez elle est passée number one !




Pendant le concert, il y avait plein de gens qui regardaient leur portable avec lequel ils filmaient l'écran géant le plus proche, ça m'a littéralement sidérée. Plutôt que de profiter du concert de leurs propres yeux, ils le voyaient à travers une double couche d'écrans.

Pourquoi s'emmerder à venir se mettre dans la fosse au plus près de la scène pour faire ça? Ces gens sont-ils des masochistes prenant plaisir à se faire écraser les pieds et à sentir les odeurs de sueurs ou des sadiques satisfaits de prendre la place de personnes qui auraient été ravies de voir le groupe de plus près?

Ce n'est même pas grâce à eux que j'ai pu vous mettre une petite vidéo de "Blind" (dommage le son est assez pourri) puisque clairement la personne qui a filmé avait au moins l'excuse d'être loin de la scène.

samedi 31 octobre 2009

Être vampire ou ne pas l'être, telle est la question.

En ce jour d'halloween (fallait bien un prétexte), au cas où je croiserai quelques vampires se mêlant à la masse d'humains ivres et déguisés, je souhaite leur apporter quelques éléments de réflexion sur mon cas à prendre en compte, plutôt que de décider hâtivement de me laisser crever exsangue sur un trottoir ou au contraire de m'envoyer manu militari rejoindre le banc des buveurs de sang.

Comme les auteurs ne sont pas d'accord entre eux, j'ai fait mes listes d'arguments en fonction d'éléments me revenant en tête toutes fictions confondues, ça aurait pu être très long alors j'ai décidé de m'arrêter à sept comme les péchés capitaux (ou les boules de cristal, les nains, etc).

Sept bonnes raisons de me vampiriser:
  1. Je dors le jour et je vis la nuit.
  2. Il y a discordance entre mon apparence et mon âge réel (particulièrement désagréable quand un videur refuse de vous laisser entrer en boite mais au moins en tant que vampire, à ce niveau là, je serais préparée et en plus je pourrai saigner le videur).
  3. Je suis allergique aux bondieuseries (ça va de la messe aux cérémonies type mariage et baptême, en passant par les crucifix accrochés dans les maisons).
  4. Mes mains et mes pieds sont souvent glacés alors que je n'ai même pas froid.
  5. La vue du sang ne me mène pas au bord de l'évanouissement ni du vomissement.
  6. Les chauve souris m'aiment (en tout cas il y en a une qui s'était réfugiée dans ma veste un 14 juillet pour échapper aux feux d'artifice)
  7. La population vampirique mâle, d'après ce que j'en ai vu ou lu, semble en moyenne être beaucoup plus à mon goût que celle humaine ( Louis de Pointe du Lac, Armand, Marius, David Talbot, Spike, Godric, Eric Northman, etc)
Sept bonnes raisons de ne pas me vampiriser:
  1. Je déteste le goût du sang.
  2. J'adore la bouffe humaine surtout la junk food (ah les pizzas, les frites, les kebabs, les hamburgers et les nuggets mc do... la vie vaut-elle encore d'être vécue sans ces mets si fins?)
  3. Mes cheveux ont des reflets auburn (j'aime c'est presque roux) mais seulement au soleil (ne me dites pas que je pourrai profiter du beau temps dans un endroit discret car en réalité les vampires ne brûlent pas mais brillent au soleil, c'est sûrement l'argument le plus massif pour me persuader de rester humaine).
  4. Hors période estivale mon épilation est rarement impeccable de partout et passer des siècles en mode Yéti ça ne me dit absolument rien...
  5. Mes bagues adorées sont en argent et c'est le métal précieux que je trouve le plus beau pour les bijoux.
  6. J'aime pas les cercueils, c'est moche, encombrant et onéreux.
  7. Au fil du temps, dans un accès de misanthropie vampirique, je pourrai tout aussi bien m'immoler par le feu genre Godric que me lancer dans un massacre style Akasha.

Évidemment ces deux listes ne sont pas exhaustives...

J'aurais pu dire que je me passerai avec joie de me refléter dans un miroir (surtout si la transformation est aussi moche que dans Buffy) ou que je lis vite mais que lire encore plus vite ne me dérangerait pas (bien au contraire) et j'en passe...

A l'inverse, ça me gonflerait franchement de ne plus pouvoir traverser l'eau courante, de devoir me trimbaler avec des poignées de terre provenant du Périgord (alors que ça fait des années que je n'y ai pas foutu les pieds) et autres "légers" inconvénients...

Après cette réflexion éthique profonde sur le vampirisme, dont l'intensité ne pourra que ravir des êtres centenaires voir millénaires, je vais m'empiffrer de bonbons (parce que faut pas déconner quand même, je suis encore qu'une humaine).





Et pour finir une petite vidéo portant à la fois sur les pizzas et les vampires (comment aurais-je pu y résister?) avec un charmant accent québécois en prime!

mercredi 28 octobre 2009

Une verveine et au lit !

C'est le nouveau programme pour les habitants d'Aix-Marseille...

Vu mes tendances ermite de ces dernières semaines, je n'ai pas eu l'occasion de m'en rendre compte sur le terrain, c'est donc le journal qui m'a mis au courant.

A Marseille, depuis le 9 octobre, on ne peut plus acheter de la bouffe (encore moins des boissons) à emporter après 23h et ça sur une zone s'étendant du Vieux Port jusqu'à la Plaine (autant dire tout le centre).

En réalité, cet arrêté municipal existait déjà, depuis 2002, sans être effectivement appliqué et pour cause...

Vous imaginez le gars qui tient un snack poursuivre chaque client qui ose quitter l'établissement avec son sandwich à la main?

Et les flics, vous les voyez alpaguer le premier péquin venu pour savoir si le sandwich qu'il est en train de bouffer en marchant a été acheté dans le centre alors qu'il peut très bien être fait maison ou venir d'un fast-food hors zone d'interdiction?
Sans compter que la police travaillant de nuit, ils sont les premiers à acheter des trucs à emporter...

Grâce à ces entraves pratiques, j'espère que cet arrêté va une fois de plus sombrer dans l'oubli parce qu'une ville où on ne peut plus bouffer un kebab en sortant du ciné ou de boite, ça a des relents Orwellien de contrôle total de tous les aspects de la vie du citoyen.

A Aix, depuis le 30 septembre, on peut goûter à un échantillon de ce qu'a pu être la prohibition avec l'interdiction de la vente d'alcool à emporter après 21h.
Dans l'alcool on comprends aussi le vin et la bière (m'en fous, de toute façon en dessous de 20° ça m'intéresse pas)...

La mairie est fière de préciser que la police municipale, présente 24h/24, pourra faire respecter cet arrêté avec à la clef des amendes de 700 euros, on nous assure que le père de famille qui achète une bouteille ne sera pas verbalisé, en revanche l'ado de 15 ans ne pourra plus se murger...

Quid de l'étudiant majeur et vacciné, lui aussi on va le protéger de lui-même?

Ne serait-ce que par esprit de contradiction, je vais me remettre à sortir moi!


mardi 27 octobre 2009

La maison qui rend fou

Hier, je me suis levée de bonne heure (quel est le crétin qui a dit de bonne humeur?) pour aller à la fac.

Le moment où tout le monde sort de la navette me fait toujours irrésistiblement penser à une scène sortie tout droit d'un film de morts-vivants. Les étudiants sont là avec des tronches de déterrés, le pas traînant, allant tous dans la même direction, comme attirés par de la chair fraîche et cerise sur le gâteau de l'effet "zombiesque", ils marchent aussi bien sur le trottoir qu'en plein milieu de la route.

Une fois arrivés à l'université proprement dite, les zombies se dispersent et rencontrent même des gens qui leur parlent et subitement ils semblent revenir à la vie.

En ce qui me concerne, c'est une de mes soeurs qui m'a fait redevenir humaine, alors que j'errai à la recherche de mon groupe de TD. On a discuté un petit moment et sa prof a fini par apparaître.

Histoire de ne pas avoir trop mauvaise conscience, je me suis remise en quête de ma salle pour finalement y trouver un type d'une cinquantaine d'années assis tout seul.
J'ai beau ne pas être physionomiste, je savais quand même que ce n'était ni un de mes profs, ni un condisciple (les "vieux" y en a pas beaucoup alors j'arrive à les identifier).
Comme le changement de salle de dernière minute ne serait pas une première dans ma chère fac, je monte au 5ème étage consulter le panneau d'affichage et là "surprise, surprise!" le début de ce cours est reporté à la semaine prochaine...
Au XXIème siècle, certains universitaires semblent encore ignorer les potentialités d'internet notamment en matière de transmission de l'information...

Comme j'avais quand même parcouru 30 bornes, je me suis dis que tant qu'à y être c'était l'occasion d'officialiser mon inscription.

Après une vingtaine de minutes d'attente au bureau pédagogique, j'obtiens la feuille d'inscription pédagogique. Jusque là ça va, surtout que notre secrétaire est hyper sympa et globalement compétente, ce qui est loin d'être une évidence d'après les mésaventures de camarades d'autres filières.

Je décide de procéder à l'inscription administrative sur internet, via les ordis de la BU, en me disant que ça me permettra peut-être de rendre la fiche péda aujourd'hui.

Enfer et damnation, alors même que j'ai reçu le papier de la seconde session, impossible de m'inscrire par internet cette année!

Direction la division de l'étudiant (l'endroit même où on m'avait dit que je pourrai m'inscrire sur le net après avoir reçu le fameux papier de la seconde session), je monte à l'étage où se trouvent deux bureaux: le numéro 8 (le mien) et le numéro 9 (celui des LACS les petits veinards).

Il y a foule sur le palier, au point qu'il n'y a plus de place, les gens sont obligés de s'asseoir dans l'escalier.

Pleine d'espoir, je m'enquiers: "Vous attendez pour le bureau 8?".

Et la réponse tombe tel un couperet: "OUI!"

A part deux personnes qui signalent timidement que non (maigre consolation).

L'heure tourne, j'attends depuis près d'une heure, ça y est, il n'y a plus qu'une personne et puis c'est mon tour!

Je regarde ma montre et que vois-je?! 11h30!

C'est l'heure, le secrétariat va fermer alors que c'est mon tour.

Horreur!

Je n'arrive même plus à me concentrer sur mon bouquin, je regarde alternativement ma montre et la porte du secrétariat.

Et ma voisine de banc (oui parce qu'entre temps le palier s'est dégagé et j'ai pu quitter l'escalier au profit du banc en bois) particulièrement encourageante qui me dit "Boh là c'est fini, ils vont fermer."

Je pense la même chose mais au cas où je préfère attendre et elle aussi d'ailleurs (je soupçonne la perfide d'avoir tenté de me décourager pour gagner une place, à moins qu'elle soit de ces gens qui aiment faire partager leur dépit à tout le monde)!

Une fois n'est pas coutume, j'ai de la chance et la secrétaire me reçoit!

Vraisemblablement il y a un bug informatique car j'aurais du pouvoir m'inscrire par internet me dit-elle.

Qu'à cela ne tienne! Elle va m'inscrire sur-le-champ.

Manque de bol, je n'ai pas mon attribution conditionnelle de bourse (en même temps à la base j'étais venue à un cours et puis sur internet on paie en ligne et on envoie les papiers après) donc il faudra que je revienne dans la semaine... Joie!

En revanche, je peux tout de même rendre ma fiche pédagogique.

Dommage pour moi, il est désormais 11h40 et le secrétariat pédagogique est fermé. Il faudra donc attendre la réouverture à 14h...

Le repas est l'occasion de retrouver une seconde soeur perdue de vue (retrouvée sans l'aide de Jacques Pradel) et tout pleins de camarades. Finalement c'est bien aussi les vrais gens, avec ma cure de séries tv, j'avais presque oublié!

Ils m'ont appris, entre autres, qu'on pouvait mettre le portrait du président de la république où on voulait dans une mairie. Dans une commune des Alpes Maritimes nommée Biot, on avait eu la bonne idée de mettre Sarkozy à sa place, c'est à dire dans les chiottes!

Sinon les MJS ont eu une idée sympa (là encore une fois n'est pas coutume), ils ont mis en ligne un formulaire pour être adopté par Sarkozy, ça devrait aider dans la recherche d'emploi (si vous êtes intéressés c'est ici).
Certes, Papa est moins efficace que prévu, ce pauvre petit Jean n'a finalement pas pu accéder à la tête de l'EPAD mais il est dans le conseil d'administration, beaucoup d'étudiants en droit de seconde année s'en contenteraient...

Passée la pause repas, riche en discussions, me voilà donc de retour au secrétariat.

Cette fois quasiment pas d'attente puisque je suis arrivée parmi les premières.

Problème, étant donné que j'ai validé un certain nombre de matières l'an dernier, il faudra que je revienne avec le bulletin de notes (moralité j'aurais du tout louper ça aurait été plus simple).

Je prends enfin le chemin du retour pour la maison, il est 14h15.

Bilan, une demi-journée passée à aller de bureaux en bureaux et je ne suis toujours pas inscrite de quelque manière que ce soit.

lundi 26 octobre 2009

Chirurgie esthétique ou voyage spatio-temporel?

Quoiqu'il en soit, il y a désormais un lecteur deezer pour une seule chanson dans l'article "Comme le temps passe" (sait-on jamais, au cas où il y aurait des gens aussi maniaques que moi pour s'apercevoir du changement).

Le lecteur playlist quant à lui se trouve désormais dans le menu sur le côté et on peut y écouter toutes les chansons mises en ligne sur le blog (y compris les musiques des vidéos dans la mesure du possible).

Voilà c'est tout!

Creep

Ayant été débordée ces derniers jours (manger, boire, dormir et regarder Friends, Charmed, Malcolm, Cold case, Docteur house, Desperate housewives, Bones, Sons of anarchy, Scrubs, Kaamelott, Prison break, Six feet under sans oublier Carnivale sur l'ordi, plus quelques films à la tv et en dvd, la lecture de "science & vie" et "télé 2 semaines", un Agatha Christie et même un passage à la fac), je n'ai toujours pas fini de raconter ce passionnant lundi!

Après avoir bien ri dans le bus, me voilà donc à Auchan.

Une fois entrée dans le magasin direction l'accueil, passée la dizaine de minutes de queue obligatoire (sinon c'est pas marrant), j'arrive enfin face à l'hôtesse.

En fin de compte, il y a du bon à venir le matin, l'être humain derrière le comptoir n'ayant pas encore vu suffisamment de clients pour avoir purement et simplement envie de te tuer à peine tu as ouvert la bouche.

J'ai appris un truc qui m'a scotché, je me souviens d'une époque où il fallait quasiment te battre pour obtenir le remboursement d'un article. Et bien là, pas du tout!
Moi qui voulais seulement échanger la parure de drap, la fille m'a presque jeté l'argent à la tête pour me rembourser car c'est leur nouveau protocole.

On frôle le drame, au moment où elle me demande la carte ayant payé les achats, puisque bien sur ce n'était pas le mienne, mais très arrangeante elle l'accepte quand même (magie du matin quand tu nous tiens).

Ensuite, je pars à la recherche d'une parure de drap complète (but principal de ma quête), une fois au rayon textile j'aperçois une pyramide de parures franchement entamée (c'est de mauvais augure) et bien sur le seul article encore en promotion est couleur gris terne pour un lit une place...

Je repars finalement avec une bouteille d'eau de javel à 75 cents que j'aurais pu trouver au lidl d'à côté, j'aime sentir que ce que j'ai fait est utile...

De retour à la maison, je projette de me consoler de ce déplacement inutile devant les bons vieux épisodes de Charmed et en attendant je regarde les aventures de Monica, Chandler & cie quand subitement s'affiche sur l'écran "Signal tv non disponible".

Généralement, ça passe tout seul au bout de quelques secondes, sinon je trifouille dans les fils et en derniers recours je redémarre le boîtier neuf tv et puis c'est reparti mais là que nenni!

Verte de rage, je ne peux que constater que rien ne marche et alors que je me rabats sur mon ordi, je suis mortifiée de constater qu'internet m'a lâché aussi!
Je finis par me lasser de débiter un chapelet de propos fleuris au modem et jette un oeil à mon portable, histoire de voir si lui au moins ne m'a pas lâché.

Non ça va, il tient le choc et m'informe même qu'Auré m'a envoyé un sms.

Après lecture de celui ci, je la rappelle et elle m'informe que ma mission, toutefois si je l'accepte, est de me rendre aux galeries lafayette pour réserver un manteau pour l'anniversaire de la soeur d'une amie à elle (vous suivez?). Bien évidemment, si je devais échouer lors de cette mission elle nierait avoir eu connaissance de mes agissements, je m'attends presque à ce que mon portable s'autodétruise dans les 5 secondes, heureusement il n'en est rien!

Je dois me rendre aux galeries lafayette environ une fois par an pour les cadeaux de Noël (surtout celui de Mamie en réalité).

Et les vendeuses là bas, elles ne sont pas là pour rigoler!

Du coup, histoire d'avoir l'air d'une cliente un minimum "sérieuse", j'enfile un jean sans trous, un tee shirt col en V qui fait presque femme et je fais même l'effort de mettre un peu de maquillage (rarissime hors du sunset lol).

Ainsi parée, après avoir pris le métro (je ne maîtrise pas encore la téléportation), j'arrive dans la fameuse boutique.

Pour commencer, j'ignore totalement où se trouve le stand du comptoir des cotonniers, d'ailleurs je ne me souviens même plus où sont les vêtements femmes.

Après avoir fait le tour du rez de chaussée, failli prendre l'escalator dans le mauvais sens et rien compris aux panneaux censés indiquer les rayons, je trouve enfin le bon escalier roulant pour monter dans les étages.

Au premier ou deuxième étage, j'avise un jean ravissant et m'apprête à m'avancer quand je réalise qu'on est au rayon pour hommes, alors soit j'ai des goûts de mecs, soit les gars s'habillent de plus en plus comme des nenettes (je ne suis pas sure de vouloir connaître la réponse lol).

Bref, je finis par trouver le bon stand et munie de la description détaillée du vêtement, je repère même le bon manteau (enfin je l'espère) dans la bonne taille.
Avec un sourire aussi commercial et factice que celui des vendeuses, je réussis à négocier qu'elles le mettent de côté jusqu'au mercredi et qu'il ne soit pas remis sur le portant jusqu'au vendredi.

Mission à moitié raté (ou réussie comme on veut) mais à ma décharge, je crois que les vendeuses ont un sixième sens pour repérer l'anti fashion-victim désarçonnée dans un milieu hostile.

Pour me remettre de mes émotions, je décide de passer chez Virgin, mon magasin chéri, abrité dans un bâtiment sublime et abritant lui même moult livres, dvd, cd, etc, le paradis en somme (je sais, c'est mal de ne pas acheter dans une vraie librairie mais en même temps dans une vraie librairie est-ce qu'ils ont du baume à lèvres permettant une désintox instantanée ou l'amour à vie et des liasses de 100 dollars à colorier ou encore des tirelires pour économiser en vue de faire des réserves de valium? Parce que chez Virgin oui.).

Après être ressortie de Virgin sans achats (exploit!), je reprends le métro et m'avachis sur un siège en rêvassant.

Il faut croire que c'est le moment où le contrecoup de la nuit blanche choisit de se manifester car lorsque je redescends sur terre, je me trouve au terminus, la rame est vide, alors que la sonnerie tonitruante retentit une dernière fois. Avec l'énergie du désespoir, je me jette quasiment contre la porte mais il est déjà trop tard!

Le métro se remets en marche, quelques voyageurs sur le quai d'en face me jettent un coup d'oeil intrigué et je me retrouve entraînée dans les tréfonds du métro où le voyageur lambda n'est pas censé aller.

Heureusement on ne roule guère longtemps et les lumières restent allumées, néanmoins quand je constate que le bidule ne fait pas mine de repartir dans l'autre sens, qu'il n'y a pas l'ombre d'un chauffeur et surtout que mon portable ne capte pas, la pression monte.

C'est au moment où j'envisage d'ouvrir la porte pour rentrer à pied que me revient en mémoire un film d'horreur grotesque nommé "Creep".
Dans ce navet, une blonde pas très futée (pour changer) manque se faire zigouiller dans le métro par un monstre répugnant, et là coincée toute seule dans une rame de métro justement, ce scénario de merde me fait nettement moins rire.

C'est à ce moment là qu'une ombre se profile le long du tunnel, ayant statistiquement plus de chances de tomber sur le chauffeur que sur un monstre blafard et sanguinaire, je me mets à tambouriner contre la vitre et... c'est bien le chauffeur!

Il semble penser que je suis blonde intérieurement (pour le coup je le comprends) et m'explique qu'on repart en sens inverse dans cinq minutes.

Effectivement cinq minutes après, j'ai pu sortir de la rame toute seule (enfin si l'on excepte la compagnie de ma honte) sous l'air goguenard de quelques passagers.

Voyons ce que ce lundi nous réserve!