mardi 27 octobre 2009

La maison qui rend fou

Hier, je me suis levée de bonne heure (quel est le crétin qui a dit de bonne humeur?) pour aller à la fac.

Le moment où tout le monde sort de la navette me fait toujours irrésistiblement penser à une scène sortie tout droit d'un film de morts-vivants. Les étudiants sont là avec des tronches de déterrés, le pas traînant, allant tous dans la même direction, comme attirés par de la chair fraîche et cerise sur le gâteau de l'effet "zombiesque", ils marchent aussi bien sur le trottoir qu'en plein milieu de la route.

Une fois arrivés à l'université proprement dite, les zombies se dispersent et rencontrent même des gens qui leur parlent et subitement ils semblent revenir à la vie.

En ce qui me concerne, c'est une de mes soeurs qui m'a fait redevenir humaine, alors que j'errai à la recherche de mon groupe de TD. On a discuté un petit moment et sa prof a fini par apparaître.

Histoire de ne pas avoir trop mauvaise conscience, je me suis remise en quête de ma salle pour finalement y trouver un type d'une cinquantaine d'années assis tout seul.
J'ai beau ne pas être physionomiste, je savais quand même que ce n'était ni un de mes profs, ni un condisciple (les "vieux" y en a pas beaucoup alors j'arrive à les identifier).
Comme le changement de salle de dernière minute ne serait pas une première dans ma chère fac, je monte au 5ème étage consulter le panneau d'affichage et là "surprise, surprise!" le début de ce cours est reporté à la semaine prochaine...
Au XXIème siècle, certains universitaires semblent encore ignorer les potentialités d'internet notamment en matière de transmission de l'information...

Comme j'avais quand même parcouru 30 bornes, je me suis dis que tant qu'à y être c'était l'occasion d'officialiser mon inscription.

Après une vingtaine de minutes d'attente au bureau pédagogique, j'obtiens la feuille d'inscription pédagogique. Jusque là ça va, surtout que notre secrétaire est hyper sympa et globalement compétente, ce qui est loin d'être une évidence d'après les mésaventures de camarades d'autres filières.

Je décide de procéder à l'inscription administrative sur internet, via les ordis de la BU, en me disant que ça me permettra peut-être de rendre la fiche péda aujourd'hui.

Enfer et damnation, alors même que j'ai reçu le papier de la seconde session, impossible de m'inscrire par internet cette année!

Direction la division de l'étudiant (l'endroit même où on m'avait dit que je pourrai m'inscrire sur le net après avoir reçu le fameux papier de la seconde session), je monte à l'étage où se trouvent deux bureaux: le numéro 8 (le mien) et le numéro 9 (celui des LACS les petits veinards).

Il y a foule sur le palier, au point qu'il n'y a plus de place, les gens sont obligés de s'asseoir dans l'escalier.

Pleine d'espoir, je m'enquiers: "Vous attendez pour le bureau 8?".

Et la réponse tombe tel un couperet: "OUI!"

A part deux personnes qui signalent timidement que non (maigre consolation).

L'heure tourne, j'attends depuis près d'une heure, ça y est, il n'y a plus qu'une personne et puis c'est mon tour!

Je regarde ma montre et que vois-je?! 11h30!

C'est l'heure, le secrétariat va fermer alors que c'est mon tour.

Horreur!

Je n'arrive même plus à me concentrer sur mon bouquin, je regarde alternativement ma montre et la porte du secrétariat.

Et ma voisine de banc (oui parce qu'entre temps le palier s'est dégagé et j'ai pu quitter l'escalier au profit du banc en bois) particulièrement encourageante qui me dit "Boh là c'est fini, ils vont fermer."

Je pense la même chose mais au cas où je préfère attendre et elle aussi d'ailleurs (je soupçonne la perfide d'avoir tenté de me décourager pour gagner une place, à moins qu'elle soit de ces gens qui aiment faire partager leur dépit à tout le monde)!

Une fois n'est pas coutume, j'ai de la chance et la secrétaire me reçoit!

Vraisemblablement il y a un bug informatique car j'aurais du pouvoir m'inscrire par internet me dit-elle.

Qu'à cela ne tienne! Elle va m'inscrire sur-le-champ.

Manque de bol, je n'ai pas mon attribution conditionnelle de bourse (en même temps à la base j'étais venue à un cours et puis sur internet on paie en ligne et on envoie les papiers après) donc il faudra que je revienne dans la semaine... Joie!

En revanche, je peux tout de même rendre ma fiche pédagogique.

Dommage pour moi, il est désormais 11h40 et le secrétariat pédagogique est fermé. Il faudra donc attendre la réouverture à 14h...

Le repas est l'occasion de retrouver une seconde soeur perdue de vue (retrouvée sans l'aide de Jacques Pradel) et tout pleins de camarades. Finalement c'est bien aussi les vrais gens, avec ma cure de séries tv, j'avais presque oublié!

Ils m'ont appris, entre autres, qu'on pouvait mettre le portrait du président de la république où on voulait dans une mairie. Dans une commune des Alpes Maritimes nommée Biot, on avait eu la bonne idée de mettre Sarkozy à sa place, c'est à dire dans les chiottes!

Sinon les MJS ont eu une idée sympa (là encore une fois n'est pas coutume), ils ont mis en ligne un formulaire pour être adopté par Sarkozy, ça devrait aider dans la recherche d'emploi (si vous êtes intéressés c'est ici).
Certes, Papa est moins efficace que prévu, ce pauvre petit Jean n'a finalement pas pu accéder à la tête de l'EPAD mais il est dans le conseil d'administration, beaucoup d'étudiants en droit de seconde année s'en contenteraient...

Passée la pause repas, riche en discussions, me voilà donc de retour au secrétariat.

Cette fois quasiment pas d'attente puisque je suis arrivée parmi les premières.

Problème, étant donné que j'ai validé un certain nombre de matières l'an dernier, il faudra que je revienne avec le bulletin de notes (moralité j'aurais du tout louper ça aurait été plus simple).

Je prends enfin le chemin du retour pour la maison, il est 14h15.

Bilan, une demi-journée passée à aller de bureaux en bureaux et je ne suis toujours pas inscrite de quelque manière que ce soit.

2 commentaires:

  1. Je confirme : l'administration de la fac, c'est vraiment la Maison des Fous d' "Les 12 travaux d'Astérix"...

    Et pis, t'avais qu'à faire Master I Lettres Modernes, y a dégun ! Tentée par une reconversion ? ;)

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  2. C'est trop sérieux les masters, quitte à aller là où y a pas un chat, je prèfére partir en licence de philo ;-)

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