vendredi 30 avril 2010

Côté jardin

Je suis arrivée aux alentours de Bordeaux dimanche après-midi.

A mon grand soulagement, le voyage ne s'est pas déroulé dans le compartiment situé à côté de l'espace enfant, contrairement à ce qui était indiqué sur mon billet (je bénie l'erreur informatique cette fois ci ^^).

Autre bonne surprise, j'ai découvert un soleil radieux, même encore plus chaud que celui brillant sur le vieux port étant donné qu'il n'y avait pas de vent.

D'ailleurs, le miracle dure depuis plusieurs jours, au point que j'ai pu me mettre en short sans collants!

A croire que les autochtones n'ont jamais vu une paire de jambes en avril, puisqu'un type installé au café avec sa bande de potes dégénérés a cru me photographier discrètement, sauf que son portable a fait un bruit d'enfer quand il a pris la photo (VDM pour lui surtout à 35 ans passés ^^)!

Bref!

Pour reprendre le fil du récit dans un ordre chronologique décent, j'ai posé tranquillement mes bagages le dimanche aprèm et aucun événement marquant n'a bouleversé la journée (Si l'on excepte l'attaque du frelon asiatique! Ça vous intéresse l'attaque du frelon asiatique? On sort de la parenthèse du coup!).

Bon, alors en vrai, c'était plutôt le vol pépère du frelon asiatique débile mais il était tout de même ENORME!

J'ai puisé dans mes dernières onces de courage (ma quantité de courage est inversement proportionnelle à la distance, la taille et le nombre d'insectes dans les parages) pour courir pliée en deux, comme sous une rafale de balles, jusqu'à la baie vitrée et l'ouvrir en grand.

L'animal, n'ayant rien à envier à l'intellect moyen des mouches, n'a pas saisi sa chance de retraite et il est donc finalement mort sous le jet d'insecticide dirigé par ma grand mère.

Donc mis à part cette bataille épique, aucun fait notable n'a marqué ce premier après-midi.

Le lendemain matin, la douce sonnerie du téléphone a retenti à travers la maison me réveillant au passage.

Mamie a décroché, en mettant le haut-parleur, ce qui m'a offert l'insigne privilège d'entendre l'intégralité de la conversation.

A l'autre bout du fil se trouvait une voisine mais pas n'importe quelle voisine...il s'agissait de la Bree Van de Kamp des jardins!

Elle téléphonait pour obtenir la permission de passer dans le jardin de Mamie afin d'égaliser sa haie.

Mamie, sachant qu'elle obtiendrait d'elle une oreille compatissante, en a profité pour glisser au passage une longue litanie sur son pauvre jardin abandonné.

Personnellement, je trouve le côté un peu fouillis du jardin de Mamie autrement plus agréable que les massifs au carré de Madame Bosquet (son nom est réellement un synonyme du mot bosquet à croire qu'elle a épousé son mari exprès pour ça).

De là notre Bree florale s'est insurgée qu'enfants et petits-enfants de Mamie ne soient pas occupés jours et nuits à lui bâtir un véritable jardin à la française digne de Louis XIV.

En ce qui me concerne, je suis incapable de m'occuper d'un jardin...

Autant j'ai le feeling avec les animaux, autant je suis certaine que la végétation doit faire des micro-mouvements invisibles à l'œil nu pour s'éloigner de moi comme d'une flamme.

Même en y mettant la meilleure volonté du monde, j'oublie de les arroser, elles font parties du décor et c'est justement quand le décor se barre en sucettes que je réalise qu'il serait peut-être temps d'hydrater ces malheureuses.

Je suis incapable de me rappeler du nom des espèces de fleurs et pire il m'arrive de les confondre avec de la mauvaise herbe lorsqu'elles ne sont pas fleuries!

Autant dire que mis à part arroser au jet pendant l'été, je ne risque pas de contribuer à grand chose pour donner de la vie au jardin...

En revanche, mon côté nocif pour les végétaux prends tout son intérêt lorsqu'il est canalisé contre l'herbe via le maniement de la tondeuse!

Je me sers d'ailleurs régulièrement de cet instrument quand je suis en vacances chez Papi & Mamie et les réflexions matinales de Madame Bosquet m'ayant piquées au vif, j'ai décidé de tondre la pelouse le jour même!

En fin d'après-midi, je me suis attelée à la tache.

J'ai beau avoir passé la tondeuse des dizaines de fois, pour Papi et Mamie on dirait que c'est toujours la première fois!

Cela se traduit chez chacun d'eux par deux comportements différents, où je préfère voir un comique de répétition, sinon je m'égorgerai illico avec la lame de la tondeuse!

Mamie me tourne autour, en me regardant comme si j'étais une petite chose fragile à deux doigts de tomber en pâmoison, en s'assurant au moins une bonne dizaine de fois que ça ne va pas trop me fatiguer, que je ne vais pas me faire mal etc...

Papi quant à lui a du mal à me déléguer le travail...

C'est plus fort que lui, il faut qu'il me ré-explique à chaque fois le fonctionnement de la tondeuse qui n'a pourtant rien d'un gadget à la James Bond.

J'ai droit au traditionnel: "N'oublie pas de lever la tondeuse au démarrage pour permettre à la lame de prendre de la vitesse!" (consigne que j'aurais du mal à oublier, étant donné qu'une étiquette sur la tondeuse avec la mention ATTENTION me le rappelle), puis Papi me scrute attentivement les cinq premières minutes (qui du coup me paraissent durer une éternité) et revient voir l'avancement des travaux de temps en temps.

En arrivant du côté de chez Mme Bosquet, j'ai regardé sa haie taillée au carré, en repensant à la fois où j'avais aperçu sa tête dépassant de derrière sa fameuse haie et m'observant tailler la pelouse d'un air pincé.

Cette anecdote charmante m'était à peine revenue à l'esprit que j'ai perçu une présence derrière moi!

Je me suis retournée et qui ai-je vu?!

Mme Bosquet munie de son escabeau et passant par dessus la clôture!

Tout sourire, elle m'a annoncé qu'elle venait retoucher sa haie de notre côté (dire que je croyais qu'elle l'avait déjà fait).

Nous avons échangé quelques banalités d'usage, tandis que je me demandais intérieurement ce qu'elle allait bien pouvoir couper!

J'ai réamorcé la tondeuse (sans oublier de la lever) et poursuivi ma tâche ô combien passionnante.

Bree étant occupée à scruter sa haie, tout se serait passé pour le mieux si l'engin (la tondeuse, pas l'échappée de Wisteria Lane) ne s'était pas mis à caler systématiquement!

Au bout d'une dizaine de minutes, excédée et m'imaginant l'air narquois de Mme Bosquet, je suis partie en furie retourner le garage pour trouver du chatterton me permettant enfin de fixer le câble d'alimentation qui ne cessait de tomber!

Une fois le jardin débarrassé de l'herbe, je suis passée dire je-ne-sais-plus-quoi à Mamie qui se trouvait justement en train de papoter avec la virtuose du coupe-haie.

Mme Van De Kamp n'a pas pu s'empêcher de me demander si j'avais fini de tondre... comme si ça ne se voyait pas!!!

Bizarrement, malgré son obsession du jardin impeccable et le fait qu'elle n'ai pas d'animaux, elle semble bien les aimer (autrement que dans son assiette ^^) ce qui la rachète à mes yeux et lui a évité de finir écrasée par la-dite tondeuse (encore qu'elle aurait bien trouvé moyen de s'éteindre au moment fatidique)...

mercredi 21 avril 2010

Down in Albion (part 5: Friday)

Je poursuis ma lecture de L'attrape cœur, en jetant de temps à autres un coup d'œil aux guichets déserts.


Autour de nous, bien des gens se sont installés par terre pour dormir.

Vers 4h du matin, l'aéroport se remplit à nouveau.

De nombreuses personnes font la queue pour enregistrer leurs bagages sur les premier vols partant vers 6h.

Je lis encore et toujours jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de pages!

Heureusement, vers 5h, Auré se réveille, nous discutons un petit peu et finalement je me couche à mon tour.

J'émerge vers 11h, sous l'objectif de l'appareil photo, qui capture étape par étape mon retour parmi les vivants!!!

Je finis par me trainer aux toilettes, histoire de reprendre apparence humaine.

Ensuite c'est l'attente jusqu'à 13h50 (début de l'ouverture de l'enregistrement des bagages pour notre vol) ponctuée par quelques tours dans les boutiques de l'aéroport...

Enfin nous pouvons nous débarrasser du gros sac!!!


Dans la matinée, j'avais repéré une cafette faisant le breakfast, comme je regrettais de quitter Londres sans en avoir mangé un, j'ai vu là l'occasion de me rattraper.

Les filles préférant profiter de la saveur incomparable dans sandwichs du Burger King, nous avons fait deux "arrêts bouffe".

Dans un premier temps, j'ai dévoré mon fameux breakfast (très bon mis à part les haricots avec une sauce sucrée vraiment écœurante) avec les filles faisant leurs commentaires, puis nous sommes parties chez Burger King.


Tout le monde ayant l'estomac plein, nous décidons de ne guère tarder à passer les contrôles.

Juste avant Siria souhaite fumer une clope, quant à moi je veux m'acheter un pyjama qui me fait délirer.


Auré m'accompagne à la boutique et nous donnons rendez-vous à Siria soit à la boutique, soit à l'endroit où elle avait fumé sa clope le matin même.

Mes achats terminés et Siria n'étant pas là, nous partons la rejoindre dehors mais impossible de la retrouver.

Je fulmine, maudissant plus que jamais les marchands de tabac et à bout m'affale sur le chariot à bagages!


Ça tombe bien je ne suis plus une enfant!!!


Auré me roule à travers Stansted, alors que nous revenons à notre point de départ, Siria arrive enfin.

Il est l'heure de descendre du chariot, le reposer et partir dans la joie et la bonne humeur nous faire contrôler.

En guise de bagage à main, je porte l'immense sac en plastique de Chelsea contenant lui même deux sacs.

Un gars de la sécurité rigole en me disant qu'il ne faut pas soutenir Chelsea mais une autre équipe londonienne dont j'ai oublié le nom.

Après avoir fait la queue, je place le sac en question sur le tapis roulant pour le passer aux rayons X.

Je m'apprête à passer sous le portique, quand la nana me dit d'enlever mes chaussures et ma ceinture, alors que je sais pertinemment qu'elles ne sonneront pas puisqu'il n'y a pas eu de problème à l'aller!

Quand vient le tour d'Auré de passer, le portique sonne.

Au lieu de lui faire une légère fouille de sécurité (comme ça avait été le cas à l'aller quand Siria avait sonné), la bonne femme se mets à la palper, en lui attrapant la poitrine à pleines mains!

Pendant ce temps, mon bagage à mains a été dévié sur un autre tapis roulant et on ne fait pas mine de me le rendre.

Un gars me demande d'attendre et il passe carrément un coton dans le sac qu'il place ensuite dans une machine chargée de détecter toute odeur drogue!

Décidément la paranoïa anglaise ne se dément pas!!!

Une fois dans la zone duty free, nous nous installons au Starbucks coffee pour savourer une dernière fois une de leur délicieuse boisson.

L'heure tournant, nous décidons de finir nos boissons en route pour rejoindre notre porte d'embarquement.

Le chemin fléché n'en finit pas, nous prenons des escalators tantôt montant, tantôt descendant et les détours de couloirs s'enchainent.

La panique nous gagne, nous nous imaginons déjà rater notre avion!

Je commence à avoir mal au cœur, au point que je ne peux finir mon fond de chocolat chaud Starbucks à la crème.

Quant à Siria, elle est à deux doigts du malaise, quand nous arrivons enfin à la fameuse porte d'embarquement!

Avec Ryanair les passagers grimpe un à un, il n'y a donc pas moyen de gruger en courant comme à l'aller.


Une fois dans l'avion, nous constatons dépitées qu'il n'y a plus de places côte à côte (ça en valait la peine de passer les dernières 24h dans l'aéroport ^^).

Cette fois je ne ressens aucun stress au décollage, en revanche, vers la fin du voyage, j'éprouve une douleur aiguë aux tympans!

Je ne sais pas exactement ce qui s'est passé, mais je suis loin d'être la seule passagère à avoir morflé ainsi...

Une fois descendues de l'avion, nous déblatérons unanimement sur Ryanair, en attendant de présenter nos papiers à ces chers agents de la PAF.

Le gros sac récupéré sur le tapis roulant, nous retrouvons le charme du hall de MP2 où mes parents nous attendent.

Nous leur racontons pèle-mêle des anecdotes à propos de notre voyage, sur le chemin menant à l'appart des filles.

Une fois là bas, nous entreprenons de vider le gros sac pour trier les affaires de chacune.

Ma mère ayant aperçu le nounours baptisé Padington-Sherlock (1er prénom choisi par Siria), je le lui offre et donne dans la foulée à mon père le t-shirt humoristique que je lui ai acheté.


Auré apprend qu'elle va avoir des frais pour sa voiture, sa joie du retour au pays n'en est que plus grande!

Après avoir dit au revoir aux filles et rencontré la petite famille d'Auré, je repars sur Marseille en compagnie de mes parents.

En passant en voiture dans la rue de la république, que vois-je?!

Un panneau annonçant l'ouverture prochaine à cet emplacement d'un Starbucks coffee!!!

vendredi 16 avril 2010

Down in Albion (part 4: thursday)

Le lendemain matin, Siria et moi nous réveillons vers 10h!

Auré est déjà prête pour retourner à Chelsea chercher le sweat qu'elle s'est décidée à acheter, tandis que nous tentons d'émerger péniblement en espérant avoir le temps d'aller au cimetière de Highgate.

Ce cimetière, non content d'être évoqué dans Dracula et d'abriter la tombe de Karl Marx, semble une véritable merveille (les photos suivantes proviennent du net)!





La chambre devant être libérée à 10h, nous devons aussi ranger nos affaires joyeusement éparpillées!

Alors que tout est prêt, Siria se souvient que nous avions caché nos papiers dans la chambre en début de séjour (je vous avais dit qu'on en reparlerait ^^).

Elle retrouve rapidement les siens et ceux d'Auré, en revanche pas moyen de mettre la main sur les miens!

Les minutes s'écoulent, nous retournons l'appart sans succès et l'angoisse monte...

Subitement j'ai une illumination, je saute sur notre sac, ouvre la grande poche inutile qui vue de l'extérieur parait vide et trouve mes papiers dedans!

Le pire, c'est que je les avais mis là, car me sachant tête en l'air, je m'étais dis qu'en cas d'oubli, ils repartiraient avec nous en France!

Ce moment de stress intense passé, nous descendons les bagages à la réception afin de pouvoir nous balader tranquilles.

Nous sortons du métro à Highgate qui est un endroit charmant.


Le côté village fait penser à Kew Garden en plus huppé encore.

Ne sachant pas vraiment où aller, nous rentrons dans un salon de thé demander la direction du cimetière.

Je ressors à regret, ayant repéré un petit cheese-cake dont j'aurais bien fait mon petit-déj!

Alors que nous descendons la rue dans la direction indiquée, que vois-je?!

The Boogaloo!!!


Je connaissais le nom de ce pub et même son allure mais sans savoir où il était situé, d'où l'excellente surprise de me retrouver juste à côté!

Vous vous dites sans doute "Mais pourquoi un tel engouement pour ce pub en particulier?".

PARCE QUE! (désolée, génération orangina rouge oblige!)

En réalité, il y a quand même une explication logique (quoique je ne sais pas si l'on peut vraiment parler de logique dans des réactions qui tiennent plutôt de l'hystérie ^^), il s'agit du pub où Pete Doherty a joué maintes fois et il lui est même arrivé d'occuper l'appart situé juste au dessus.

Pour ceux qui n'auraient pas eu la chance de connaître la bonne vieille publicité Orangina rouge, voilà de quoi réparer cette lacune impardonnable:



Bref!

Passé mon moment de fan-attitude, nous continuons notre route et tournons dans une rue à droite, sans être certaines qu'il s'agit de la bonne rue.

Nous croisons un monsieur à qui nous demandons la route du cimetière, il nous dit que nous sommes sur la bonne voie mais que nous avons encore une sacrée montée à faire!

Autour de nous, il y a des maisons sublimes qui, contrairement à Kew Garden, sont très différentes les unes des autres.

Dommage, nous sommes trop pressées et essoufflées pour les prendre en photo.

La montée achevée, nous nous trouvons face à une route assez large et il semble y avoir un grand mur qui pourrait bien être celui du cimetière.

Une fois de plus, nous demandons notre chemin à un passant qui nous explique qu'il faut faire tout le tour pour parvenir à l'entrée.

Au vue de l'heure, nous comprenons que nous n'aurons jamais le temps d'y arriver et de visiter, alors que nous devons retrouver Auré à 12h30.

Histoire de ne pas être montées pour rien et de souffler un peu, nous nous installons dans un petit parc.

Un chien nous fait délirer en portant une buche énorme!


Sur le chemin du retour, alors que nous débouchons sur la rue principale, Siria me soutient qu'il faut aller à droite tandis que je suis sure qu'il faut prendre à gauche.

Chacune y va de ses explications et triomphante, j'avise The Boogaloo sur la gauche, preuve irréfutable que le chemin du retour passe par là!

Nous arrivons à Picadilly Circus, pile à l'heure convenue, mais Auré n'est pas là!

Dix minutes passent puis quinze et nous commençons à baliser, l'imaginant perdue quelque part et ne parvenant pas à nous rejoindre à temps pour le départ...

Enfin elle arrive et c'est le soulagement!

Elle nous explique qu'étant arrivée fort à l'avance, elle était repartie faire un tour.

Nous n'avons plus le temps d'aller au resto prévu et optons finalement pour un Burger King.

Les sandwichs sont bien meilleurs que chez Mc Do!

Notre repas englouti, nous repartons vers le métro pour rejoindre l'hôtel quand j'avise une boutique de souvenirs mythique (tellement mythique qu'à présent que je veux l'écrire impossible de me souvenir de son nom).

Les filles acceptent de faire un tour, nous trouvons un cadeau pour la mamie d'Auré et Siria aide gentiment un pins qui me faisait de l'œil à retrouver sa liberté auprès de moi.

Ensuite, nous regagnons rapidement l'hôtel, récupérons nos bagages et postons au passage les fameuses cartes postales (qui ne partiront donc pas plus tôt que si nous l'avions fait à Kew Garden, cela dit vu le temps qu'elles ont mis à arriver ça ne change pas grand chose)!

Une fois en gare de Liverpool Street, nous cherchons frénétiquement le guichet et le quai du Stansted express.

Le départ est censé se faire à 15h30, nous sommes juste dans les temps, nous bondissons sur le quai mais la plupart des wagons sont vides et fermés!

Il nous faut courir presque tout le long du quai pour trouver un compartiment ouvert!

C'est un première classe mais nous nous installons quand même et vu l'organisation, nous attendons de pied ferme tout contrôleur qui s'aviserait de nous faire des remarques désobligeantes!


L'enregistrement des bagages se terminant à 16h20, nous décidons de profiter du trajet pour rééquilibrer le poids des sacs.

Pendant les opérations, je sors sans le vouloir une de mes petites culottes, Siria prise d'un élan de gène inhabituelle (je ne dis pas ça dans le sens où elle montre ses dessous à tout le monde mais plutôt parce qu'en général elle n'a honte de rien) me dit de la ranger, ce que j'ai d'autant plus de mal à faire que je suis morte de rire!

L'heure tourne et le voyage censé durer une demi-heure s'éternise, la pression commence à monter...

Il est presque 16h20 quand le train s'approche de Stansted, nous nous installons dans l'entrée, prenant bien soin de nous étaler pour garder un accès aux deux portes, en attendant de savoir laquelle donne sur le quai.

Le train à peine arrêté, nous nous précipitons dehors.

A la sortie des gars contrôlent les sacs avec des chiens, à peine les avons nous dépassé que nous repartons en courant!

Une fois à l'étage supérieur, Siria et moi nous mettons à courir comme des chevaux fous, tandis qu'Auré plus pragmatique regarde les panneaux.

Elle nous indique la bonne direction, tout en pensant qu'il est trop tard, l'enregistrement des bagages étant marqué comme clos.

Tentant le tout pour le tout, nous nous précipitons quand même à un guichet, la jeune femme nous renvoie alors vers un autre.

Il est exactement 16h28 lorsque viens notre tour, nous expliquons notre situation et le vol à beau partir à 16h50, on refuse de prendre notre bagage en soute!

Dépitées, nous partons vers un autre guichet pour échanger nos billets et là le gars nous annonce qu'il n'y a pas d'autre vol avant 24h et que nous devrons payer 300£ supplémentaires!

Là je manque tomber raide en croyant qu'il nous compte 300£ par personne, en réalité il s'agit de 300£ à nous trois, mais ça reste tout de même une sacrée somme!

Nous prévenons nos parents respectifs par téléphone, sans nous douter une seconde que le coup de fil de 5 minutes vaudra 35 euros!

Dans la foulée, Auré et moi redescendons au guichet du Stansted express pour nous faire rembourser nos billets, leur train ayant mis bien plus de temps qu'annoncé dans les prospectus clamant la courte demi-heure de trajet!

La vieille du guichet fait mine de ne rien comprendre et prétend qu'il n'existe pas de train partant à 15h30 et que nous avons donc du prendre celui de 15h40.

Tentant de garder mon calme, je lui explique que même en admettant qu'elle ait raison, le train aurait du arriver à 16h10 et non pas à 16h20!

Elle finit par appeler un de ses collègues à la rescousse qui nous explique que lorsqu'ils disent Londres-Stansted en 30 minutes, la demi-heure en question n'est pas comptée depuis Liverpool Street mais depuis la dernière station londonienne, ce qui explique les 10 minutes supplémentaires!

Nous repartons donc bredouilles, avec plus que jamais du ressentiment envers ces put*** de publicitaires et leurs amorces accrocheuses qui cachent de mauvaises surprises écrites en tout petits caractères!

Je rappelle mes parents plus tard, pour voir s'ils ont trouvé une offre plus intéressante sur internet que celle de Ryanair, mais ça n'est pas le cas.

Pour éviter de payer un aller-retour jusqu'à Londres et une nouvelle nuit d'hôtel, nous décidons de dormir dans l'aéroport.

Je me renseigne auprès du guichet de change pour savoir si Stansted reste bien ouvert toute la nuit.

Le gars m'explique que c'est ouvert 24h/24 et que, même si en principe on n'est pas censé dormir dans l'aéroport, personne ne viendra nous virer.

Les deux banquettes rouges dos à dos se libèrent et nous en profitons pour nous installer dessus.

Il est 18h passé, je décide de m'installer pour dormir un peu, histoire de veiller sans problème pendant la nuit.

Pendant que je fais un somme, les filles transforment l'autre banquette en salon d'esthétique où elles se font les ongles, se coiffent, se maquillent et prennent quelques photos.


        French manucure d'Auré                         Passage au noir pour Siria

Bien que je dorme, elles ne me laissent pas en reste puisqu'elles en profitent pour m'immortaliser!


Je me réveille vers 20h et complètement ensuquée, je crois voir, l'espace d'un instant, mon ex assis sur l'accoudoir de la banquette!

J'écarquille les yeux et constate qu'il s'agit d'un jeune homme inconnu (enfin pas tout à fait, puisque c'est à lui que nous avions piqué la banquette).

Je me relève, lui laisse une place sur la-dite banquette puis décide de partir en quête de nourriture.

Je finis par dénicher un sandwich et une salade de pâtes d'allure sympathique.

A mon retour, le gars est debout, un appareil photo de pro à la main et il photographie Siria qui prends des poses!

J'écarquille à nouveau les yeux, au cas où la faim m'aurait déclenchée une nouvelle hallu, mais je ne rêve pas!

Auré profite de mon retour, pour partir à son tour, à la recherche de quelque chose de potable à manger.

J'ai à peine le temps de poser mes affaires que le mec (nous l'appellerons désormais Brian parce qu'il est anglais et que "Where is Brian? Brian is in the kitchen." et puis surtout parce qu'on a parlé pendant 30 ans avec lui sans jamais avoir l'idée de lui demander son prénom ^^) me propose de faire une photo avec Siria.

Ayant une sainte horreur de poser pour les photos (a fortiori quand le photographe est un gars mignon que je ne connais pas), je refuse poliment.

Évidemment Siria insiste et je finis par m'exécuter, me plaçant à ses côtés raide comme un piquet et le sourire figé.

Le résultat doit être particulièrement affligeant car il arrête les frais au bout de deux photos (d'ailleurs il n'a plus ressorti son appareil de la soirée à mon plus grand bonheur)!

Après avoir rangé son matériel, Brian discute longuement avec nous.

A un moment, il énumère les trois choses qu'il préfère en France: Daft Punk, un truc que je ne comprends pas et un truc que j'ai oublié.

Pour le deuxième élément, voyant qu'aucune de nous ne saisit de quoi il parle, il s'empare de son téléphone et fait une recherche sur wikipedia.

En fin de compte, il admire Napoléon!

J'en reste bouche bée et parviens tout juste à articuler un "Ah ok", tandis que Siria (qui se trouve dans son dos sur l'autre banquette) lui lance un regard atterré, tout en faisant un geste de la main indiquant clairement qu'elle se pose des questions sur sa santé mentale...

Je continue à discuter cinéma et musique avec Brian, tandis que les filles vont chercher un chariot et font les andouilles avec.

Cela ne semble pas perturber Brian, qui se contente de relever les activités des filles, uniquement au moment où elles reproduisent une scène de Titanic.

Finalement, Brian épuisé décide de se coucher, je lui propose la banquette mais il refuse en me disant qu'il a l'habitude de voyager et de dormir par terre.

Il s'installe, je me mets à bouquiner et il sombre rapidement dans le sommeil (d'ailleurs c'est marrant il parle et il s'agite comme ma chienne Baya, sauf qu'ils ne parlent pas le même langage ^^).

Les filles finissent elles aussi par dormir, tandis que je poursuis ma lecture en veillant sur elles et les bagages (c'est-il po mignon comme fin de journée?).

jeudi 15 avril 2010

Down in Albion (part 3: Wednesday)

Maintenant que des commentaires sur le second post ont fait leur apparition, me voilà dénuée de prétextes pour retarder la publication du troisième!

Je m'attelle donc à cette tache, non sans avoir du expliquer à Natacha que nous n'allions pas "jouer aux couleurs" (comprenez faire du coloriage en ligne).

Maline, la petite m'a alors dit "On éteins", ce à quoi je lui ai répondu que non car il me restait des choses à faire.

Rusée, elle a continué à tripoter des trucs sur mon bureau en me parlant, jusqu'à ce que ma mère l'appelle pour le goûter, elle m'a alors regardée en faisant "A table!".

Voyant la crise se profiler à l'horizon, je me suis levée pour l'accompagner, mais bien sur elle ne souhaitait pas vraiment que nous allions toutes deux à table, son but ultime étant de colorier!

N'étant pas née de la dernière pluie, j'ai appuyé sur la patte du rat en peluche qui joue des maracas en chantant la bamba et démarré une course poursuite jusque dans la salle à manger.

C'est ainsi en riant qu'elle a gagné la table et que j'ai pu m'éclipser discrètement (je crois que ce n'est pas tant ma discrétion que les petits écoliers faisant diversion qui sont à l'origine de ma sortie réussie) pour revenir ici écrire ce billet!

Mais venons-en aux faits, à savoir notre troisième journée londonienne!

En faisant les courses, le matin précédant, nous avions trouvé des rice krispies comme du temps de mon enfance!

Cette matinée du troisième jour est l'occasion rêvée de les dévorer!

C'est aussi l'occasion pour les filles de prendre des photos au saut du lit (j'étais tellement dans le coltard que je n'ai même pas eu la force de m'insurger réellement ^^)!

Juste pour le plaisir, voici une belle photo de l'appart après deux jours d'occupation:


Ne sommes-nous pas ordonnées?!

Une fois l'estomac bien rempli, nous partons nous balader dans Hyde Park.

Malheureusement, on n'y trouve pas la sensation d'être au calme, en pleine nature, comme à Kensington Garden.

Voitures et immeubles sont trop proches, l'endroit est moins joli, même si certains morceaux du parc sont plus sympathiques que d'autres...

Alors que nous pouvons apercevoir la sortie, un écureuil surgit devant nous!

Il se montre encore moins sauvage que celui croisé la veille, alors même que nous n'avons rien à manger (rassurez-vous, même moi je réalise qu'on n'est pas non plus dans un Disney avec les animaux tout mignons 100% désintéressés, s'il vient c'est surtout parce qu'il croit qu'on a de la bouffe)!

Émerveillées, nous partons lui acheter un petit paquet de gâteaux aux noisettes dans le kiosque à la sortie du parc (je soupçonne la tenancière de se faire un sacré beurre sur le dos des touristes avec ça).

A notre retour, nous appelons l'écureuil mais c'est toute une horde qui surgit!

Certains très téméraires n'hésitent pas à poser leurs petites pattes, sur nos mains ou nos cuisses, pour mieux attraper les biscuits!

Les pigeons sont là eux aussi mais j'avoue qu'on ne s'y intéresse pas (honte à moi qui ait pourtant recueilli un pigeon dans ma tendre enfance), les pauvres animaux doivent être dégoutés!



Donc la fille en question c'est moi, avec une interv de Siria hors champ!

Une fois le stock de biscuits écoulé, nous quittons la parc à regret pour rejoindre Buckingham Palace.

Nous croisons au passage un attelage comme dans les films costumés.


Le chemin menant vers le palais de la reine est décidément la voie royale pour les chevaux, puisqu'on croise un peu plus loin des bobbies sur leurs montures!


Détail amusant, il y a des boutons spéciaux pour "appeler le petit bonhomme vert" (j'imagine qu'en bon français, ça doit donner quelque chose comme "pour actionner le signal piétons") à hauteur de cavalier!


 Les murs de Buckingham Palace sont hérissés de pics, eux-même surmontés de fils barbelés électrifiés...

Au cas où quelque maso aurait l'idée de grimper malgré tout, des caméras sont là pour profiter du spectacle!



En grande adepte des dérives sécuritaires, nul doute que cette vision m'enchante!

Nous arrivons enfin devant Buckingham, le portail est ouvert mais personne n'a le droit d'entrer et les fameux gardes de la reine se trouvent loin dans la cour.

Des hommes à cheval arrivent au son du clairon, nous pensons alors que la relève de la garde débute mais que nenni!

Ils passent à côté de nous puis disparaissent de l'autre côté du rond-point.

La statue derrière laquelle ils se sont évaporés...

Le temps passe, je pars faire le tour de la place, histoire de voir si ces chers gardes sont dans le coin, mais telle sœur Anne dans le conte Barbe Bleue, je ne vois rien venir!

Petit à petit, les gens commencent à être parqués comme du bétail, il faut même demander la permission pour traverser alors qu'il n'y a toujours pas la moindre trace de la garde...


Lassées, nous fuyons les lieux!

Nous traversons un petit bout de Saint James Park, l'endroit est ravissant et au fond on aperçoit ce qui semble être un palais de conte de fées!



Nous nous arrêtons acheter des cartes postales et sans le vouloir je gruge le vendeur en lui assurant de bonne fois qu'il y en a douze.

Les filles me disent en sortant qu'il est possible qu'on en ait treize en réalité, ce qui après vérification s'avère bel et bien le cas...

Dans la foulée, nous prenons le métro en direction de Chelsea.

Une fois là bas, nous tombons sur le 150ème Starbucks coffee et réalisons enfin un des fantasmes de Siria... tout simplement s'y arrêter!

Ça fait un bien fou de pouvoir s'affaler dans les fauteuils et il est vrai que leur chocolat recouvert de crème est un pur délice!!!

Pleines de bonnes résolutions, nous en profitons pour commencer à écrire les cartes postales, dans l'idée de les envoyer dans la journée.

Nos boissons dégustées, nous voilà parties pour le stade de Chelsea!


Auré est aux anges, Siria se montre plutôt enthousiaste tandis que moi et ma passion pour le sport nous sentons légèrement en territoire ennemi...

Arrivées à la caisse, Siria demande si les joueurs se trouvent sur place, le caissier rieur lui répond qu'ils n'attendent que nous!

Ensuite il nous explique qu'ils ne viennent ici que pour les matchs, les entrainements se passant à Trifouilli les oies.

Nous entrons dans une salle où une grande baie vitrée donne sur le stade, Auré a l'air si contente d'être là que ça fait plaisir à voir!

Siria, consciente du caractère exceptionnel de ma présence dans un stade, me prends en photo avec le badge de la visite autour du cou, ce qui lui vaut de ma part un double geste élégant des mains!


Enfin le guide arrive!

Fort heureusement il est charmant, ce qui a le mérite de m'occuper les yeux lorsque ce qu'il raconte ne m'intéresse pas!

Malheureusement, aucune photo du bel Andy (notre guide donc) ne rend correctement, sur certaines on dirait carrément un fantôme!

Garantie sans trucages!

La visite commence par un arrêt dans la salle des conférences de presse.

Le fameux Andy commence par demander qui est supporter de Chelsea, ensuite il demande aux autres personnes quel est leur club favori.

Il semble ravi d'apprendre que Siria et Auré sont supportrices de l'OM!

Ensuite Auré est la première à prendre place pour une photo au bureau où sont assit les joueurs pour répondre aux questions des journalistes.

Pendant ce temps, je reste affalée sur ma chaise, en regardant Andy du coin de l'œil, en attendant la suite.

Puis nous visitons les vestiaires des joueurs et finalement je dois reconnaitre que c'est assez rigolo de voir les coulisses (en tout cas plus drôle que de se farcir un match à la tv ^^).

Auré adore le joueur Didier Drogba, pour lui faire un clin d'œil elle comptait lui laisser dans son casier un kinder bueno (il en a fait la pub), manque de bol, l'accès au casier est barré par une chaine!


Qu'à cela ne tienne, Siria ne se démonte pas et demande à Andy si elles peuvent laisser un cadeau pour Drogba!

Surpris, il accepte néanmoins de placer la barre chocolatée dans le casier du joueur.


Siria lui explique la raison de ce cadeau étrange car la pub pour les kinder bueno est inconnue en Angleterre.

Après un tour vers les douches, vient le moment de se diriger vers le terrain, en sortant par l'entrée des joueurs, sous des vivas pré-enregistrés!



N'étant pas passionnée par la vue du terrain, je me vautre rapidement dans un siège rembourré.

Pendant ce temps, Auré et Siria cherchent les sièges des entraineurs, j'émets l'hypothèse qu'il s'agit peut-être de la rangée de sièges rembourrés où je me trouve, mais il parait que ça n'est pas assez luxueux...

Les filles se dirigent à nouveau vers Andy (comme par hasard ;-)) pour lui poser la question et il s'avère que je suis assise sur un des sièges destiné aux entraineurs!

La visite guidée prends fin et nous nous retrouvons dans la boutique officielle.

Auré a un coup de cœur pour un sweat mais hésite à le prendre.

Elle regrette aussi de ne pas avoir laissé un petit mot pour accompagner le kinder bueno.

Aussitôt dit, aussitôt fait, elle et Siria s'attèlent à la rédaction d'une lettre qu'elles remettent à Andy lorsque nous remontons au musée.

Curieux, celui ci jette un coup d'œil à la missive mais renonce à la lire en s'apercevant de la longueur du texte, rédigé en français qui plus est!!!

A la sortie du musée se trouve une machine qui écrase un penny pour le transformer en médaille aux emblèmes de Chelsea.

Siria est en train de regarder lorsqu'une horde de jeunes Italiens surexcités s'agglutinent autour de la machine en la bousculant!

Cela provoque chez Auré un regain de sympathie pour le peuple italien (j'avoue qu'on a rencontré des spécimens particulièrement bruyants et grossiers mais ce sont des supporters de foot ;-P).

Les filles décident de se prendre une médaille chacune mais nous n'avons pas assez de monnaie.

Je propose d'aller faire de la monnaie, histoire de me balader.

En chemin, je croise une classe de jeunes français en visite, l'un d'entre eux demande en anglais si le badge de visite est en cadeau.

Je ne lui réponds pas, car il me parait tellement évident que je suis française, que sur le moment je crois qu'il s'adresse à quelqu'un d'autre.
En fin de compte, je pense que c'est à moi qu'il posait la question puisque j'étais la seule personne portant un badge dans les environs immédiats et le pauvre gosse ne pouvait pas deviner que je parlais français!
Comme j'ai déjà passé mon chemin, je n'ose pas faire demi-tour pour répondre à sa question et j'espère ne pas le recroiser plus tard au cas où il s'apercevrait que je suis française...

Après être passées une dernière fois à côté de l'incident diplomatique avec les Italiens, pour prendre une photo à côté du bureau de je-ne-sais-plus-qui, nous quittons les lieux!

 Le bureau de l'amitié entre les peuples ^^

En revenant à la station de métro, nous en profitons pour faire des courses en prévision de notre pique-nique à Kew Garden et là je vois avec ravissement un cheese-cake!

Nous l'achetons afin de le goûter puis quittons la place pour se rendre vers Kew Garden.

Kew Garden fait encore parti de Londres mais on se croirait dans un charmant petit village!




L'endroit est clairement un quartier aisé, les voitures de luxe (Sacrilège! Nous avons découvert avec horreur qu'il existait une jaguar break!!!) sont fièrements garées devant les maisons.

Une Aston Martin qui ne faisait pas figure d'exception, 
au milieu des Porsche, Ferrari et autres modèles de luxe!

Les maisons en questions sont d'ailleurs ravissantes mais ce sont des "copier-coller" qui donnent la sensation désagréable d'une résidence version luxe!


 
 Au bout de la grande rue, nous arrivons enfin aux fameux jardins!


Nous nous installons au bord du plan d'eau pour pique-niquer agréablement.


Ceci se révèle rapidement une mauvaise idée puisque les canards, les oies et des sortes de mouettes ne tardent pas à rappliquer pour participer au festin!



Auré craignant les volatiles, Siria fait en sorte de les tenir à distance, j'avoue être assez molle pour cette tâche car même si je comprends Auré, je les trouve trop mignons pour avoir le cœur de les chasser vraiment.

En voulant éloigner un des animaux en agitant la main, Siria lui colle une baffe sans faire exprès!

Choquée par son geste, elle rappelle aussitôt l'oiseau pour lui donner un bout de pain (la pauvre bête a du penser "Ils sont fous ces humains!").

Le cheese cake tient toutes ses promesses, c'est un délice (je n'ose même pas imaginer comme ça doit être bon d'en manger un préparé maison par une personne douée en cuisine)!

Notre repas achevé, nous partons faire un tour au "pipi-room" qui sont une fois de plus d'une propreté exemplaire (à laquelle je tiens d'autant plus à rendre hommage, qu'en nos contrées françaises, ils sont les 3/4 du temps dans un état douteux et c'est un doux euphémisme)!

Nous nous promenons ensuite dans le parc fort beau, même si, étant donnée l'heure tardive, nous n'aurons pas le temps de tout voir.








En revenant vers la gare, nous tombons sur une superbe boite aux lettres rouge!
 

Les filles sont d'avis de poster le courrier mais voyant que la prochaine levée ne se fera que le lendemain après-midi, j'ai la mauvaise idée de leur dire qu'il vaut mieux qu'on le poste en ville pour que ça parte le lendemain matin...

Après un nouveau trajet assez long, nous passons faire un tour à Abbey Road.

Une boutique consacrée aux Beatles se trouve à la sortie du métro et Siria a à peine le temps d'ouvrir la bouche que la vendeuse lui indique où se trouve le studio d'enregistrement.


Sur le fameux passage clouté figurant sur le disque des Beatles, Siria s'est fait prendre en photo puis je l'ai rejoint pour le fun (un arrêté municipal oblige les voitures à s'arrêter).


En filles très douées, vous noterez que nous sommes dans le même sens que les Beatles!!!

Nous retournons ensuite à la maison afin de se préparer pour sortir fêter la Saint Patrick.

J'essaie de faire le plus vite possible pour me préparer mais malgré ça je mets 3 heures!

Les filles assistent en direct (pour leur plus grand bonheur ^^) à une manifestation du syndrome du lapin blanc.

Une fois prêtes (bon ok, surtout une fois que je suis prête), nous partons en direction de Camden.

Là bas, je constate avec stupéfaction qu'il n'y a plus rien d'ouvert pour manger!!!

Les filles ne peuvent s'empêcher de me gratifier d'un "On te l'avait bien dit!".

Auquel je réponds par "Maieuuuuuuuh c'est le soir de la Saint Patrick! Je pensais qu'ils ouvraient plus tard pour l'occasion! Et pi d'abord c'est un scandale! C'est quoi ce quartier de jeunes où on se couche comme les poules?!".

Après avoir déambulé un long moment, nous finissons par trouver un resto marocain ouvert.

La déco est très sympa mais même dans ce charmant établissement on trouve des caméras!


En revanche, la cuisine n'est pas formidable et on se gèle (pourtant il en faut pour que j'ai froid ^^).

Une fois nos plats finis (ou plutôt abandonnés), nous ressortons dans la rue en quête d'un pub Irlandais.

Nous en apercevons un où l'ambiance semble sympathique et décidons d'entrer.

Les gens dansent sur des musiques rock irlandaises, nous trouvons une table où nous installer, la soirée s'annonce sous de bons hospices.


Je pars au bar commander une bière et deux monaco.

La serveuse ne connait pas le Monaco, j'essaie de lui expliquer ce qui doit donner quelque chose comme "It's a beer with... Euh... A beer with...grenadine?".

Face à son incompréhension, je renonce et commande trois bières.

Bien que n'aimant pas tellement cette boisson, je dois reconnaitre qu'elle est meilleure qu'en France.

A notre table reste une quatrième chaise inoccupée qui va voir défiler un bon nombre de postérieurs tout au long de la soirée!

Tout d'abord, un anglais et sa copine s'affalent dessus pour se rouler des pelles (voir plus si affinités).

A peine sa copine partie je-ne-sais-où, le gars se retourne vers la table et commence à me demander s'il a des traces de couleurs sur le visage.

La discussion s'engage et Siria profite qu'il est parti fumé une clope, pour ironiser sur le fait qu'il me drague dans le dos de sa copine.

Plus tard dans la soirée, un autre type s'installe pour taper la discute et il s'avère que c'est en fin de compte un français!

Encore un moment après, un autre gars vient s'asseoir, moi je pense qu'il est français mais Siria m'a soutenu ensuite qu'il était étranger mais parlait très bien le français (comme il a beaucoup parlé avec Siria ;-) elle a sans doute raison).

Tant que nous sommes dans un pub, je tiens quand même à goûter une vraie guiness.

Il y a un monde fou autour du bar, je me glisse sur un côté et m'installe pour attendre.

Un type bourré me renverse la moitié de sa chope de bière dessus!

Il se confond en excuse tandis qu'un espagnol adorable (je l'ai appris plus tard en discutant un peu) m'essuie le bras avec son chapeau de la Saint Patrick.

Le fait qu'il soit espagnol explique sans doute sa supposée frilosité (il portait un grand pull et un pantalon en velours côtelé), cela dit le fait de venir de Marseille ne m'empêche pas d'être à l'aise en petit t-shirt et en short (je crois que le mystère de mon thermostat est résolu, j'ai été équipé d'un modèle anglais).

Au bout d'une longue attente, j'obtiens enfin ma guiness!

Ma guiness et la choppe de bière (momentanément délaissée) qui m'a finalement suivie en France

En traversant la piste pour rejoindre les filles, je me retrouve face à un groupe de 4 ou 5 gars qui veulent tous trinquer avec moi et me renversent au passage encore un peu de bière dessus!

Avant de quitter le pub, je souhaite aller aux toilettes, je pars décidée et rentre...dans les toilettes des hommes!

Je ressors aussitôt , regarde d'un air perdu autour de moi sans voir d'autres toilettes et me dit que les commodités pour femmes se trouvent peut-être dans la même pièce que celles des hommes.

Je fais mon entrée pour la seconde fois mais ça n'a vraiment pas l'air ça!

En reculant vers la sortie, je demande quand même où sont les w-c féminins et deux gars entreprennent de m'expliquer.

Je comprends à peu près mais il y en a un qui m'a quand même accompagnée jusqu'à la porte des toilettes en question, en se disant sans doute qu'après mes exploits je risquais de ne pas trouver!

Pendant ce temps, les filles ont eu droit à un numéro privé de concept man (l'homme qui est un concept à lui tout seul, tant de part ses mouvements qui se veulent sans doute dansant que de part ses tentatives d'expression ^^) qui git à présent sur le sol en parfaite illustration d'un bon "binge drinking"!

Vient le moment de la fermeture du pub vers 2h/2h30, où Siria emmène promener ma chope pour nous éviter le déchirement de la séparation.

A cette heure là, le métro est fermé.

Je demande à deux mecs qui travaillent sans doute à la voirie, comment faire pour retourner à Lancaster Gate, comme ils ne connaissent pas, je leur parle de Hyde Park.

Ils nous indiquent un arrêt de bus, en nous précisant qu'il y aura un changement à Trafalgar Square.

Nous prenons le bus en question et une fois à Trafalgar Square, nous ne savons plus où aller.

Après des recherches infructueuses, Siria demande à ses amis les bobbies quelle ligne prendre.

Le plus jeune nous envoie sur le trottoir d'en face et alors que nous regardons les différentes lignes, un mec francophone entreprend de nous aider.

Lorsque le bus arrive, je demande par acquis de conscience au chauffeur s'il va bien à Hyde Park et là, à ma grande stupéfaction, il me répond "Non pas du tout!".

Heureusement, Siria attentive a remarqué que j'avais parlé de Highgate au lieu de Hyde Park!

Nous voilà donc dans le bon bus.

Malheureusement, une fois à Hyde Park, nous constatons que le parc est fermé, impossible de couper à travers lui et le trajet s'annonce donc beaucoup plus long que prévu!

Heureusement, Auré, dépitée à l'idée de marcher, regarde les horaires et le trajet d'un autre bus.

Il se trouve qu'il peut nous déposer juste à côté de chez nous et il arrive d'ailleurs à ce moment précis!

Ravies, nous grimpons à l'intérieur et nous installons au première étage, jambes étendues, profitant de la vue de London by night.