vendredi 26 février 2010

Résultat des courses

Hier soir j'ai réglé mon réveil à 10h, ce matin j'ai donc entendu un doux son de guitare accompagné de la voix de Thom Yorke implorant « Wake from your sleep » (Pour ceux qui ne connaitraient pas, il s'agit de Exit music (for a film) de Radiohead, cette chanson est la seule à rendre le réveil presque supportable).



Bien évidemment je me suis réveillée et bien évidemment je me suis rendormie...

A 10h50, comme mue par un sixième sens, j'ai rouvert un œil pour constater effarée que j'étais censée prendre le bus dans une minute!

Perdu pour perdu, mon premier mouvement a été de me recoucher (ou plutôt de sombrer à nouveau dans le sommeil puisque je n'avais même pas glissé un orteil hors du lit) mais il faut savoir qu'au marché Libournais un couple adorable vend les meilleures plats asiatiques que j'ai jamais mangé et c'est la raison principale pour laquelle je devais me rendre dans le centre-ville ce matin.

L'œil morne (et toujours sans quitter mon matelas), j'ai donc pianoté sur mon portable pour récupérer les horaires de bus et voyant à ma grande surprise qu'il y en avait un à 11h26, je suis passée en mode rapide (si si ça existe chez moi aussi)!

Mission réussie! Je suis montée dans le bus en temps et en heure pour arriver près du marché vers midi moins vingt.

A peine descendue du bus, j'ai été abordé par un militant de LO.

Je crois que je suis vraiment en manque de fréquentations « gauchistes » parce que ça m'a fait infiniment plaisir de voir qu'il existait des gens plus à gauche que le PS dans cette ville!

Nous avons discuté un bon quart d'heure puis je me suis dirigée vers l'arrêt du bus de retour (eh oui le site internet indiquant les horaires de bus est particulièrement bien fait, on trouve les fréquences de passage uniquement pour se rendre vers le centre, très pratique pour programmer le retour chez soi) pour constater que le prochain car était à 12h15 puis le suivant à 13h45.

Il me restait donc 20 minutes montre en main pour acheter les plats chinois, passer chez le boulanger et prendre les produits Yves Rocher de Mamie sous peine de rentrer à la maison à pied!

J'ai filé tel l'éclair (mécanisme propre au syndrome du lapin blanc voir ici rubrique psycho) dans la « grande » rue commerçante pour atteindre au plus vite la place du marché et une fois sur place je n'ai pu que constater l'absence du stand asiatique!

Dégoutée (mais ne perdant pas le nord) je suis quand même passée à la boulangerie prendre des "pattes d'ours" (sortes de pains à la crème comme du temps de mon enfance mais en forme de chausson aux pommes), ensuite en me dirigeant vers une boutique de plats chinois à emporter nettement moins bons que ceux du marché (si la marchande me lit la prochaine fois elle va m'empoisonner), j'ai constaté qu'Yves Rocher était fermé.

Mes achats alimentaires terminés, j'ai du courir pour attraper le bus de justesse

De retour à la maison, alors que j'étais encore sous le choc à la fois physique et psychologique d'avoir du fournir cet effort sportif imprévu, mamie s'est désolée de ne pas avoir ses produits Yves Rocher (et les cadeaux qui vont avec et seront perdus après ce week-end)...

Résultat des courses, je suis quitte pour repartir en ville demain, à ma plus grande joie!

mercredi 24 février 2010

180x200 ou le grand amouuuuur?

Il y a environ 3 semaines, j'étais au téléphone avec ma meilleure amie et la conversation est venue à porter sur le fait de partager son lit avec quelqu'un...

" Ju: Ça m'a fait un bien de rentrer chez moi, de profiter de mon grand lit toute seule!
Moi: Oh c'est clair, c'est trop bon de pouvoir s'étaler de tout son long, bouger comme on veut, dormir sans être réveillée... Je sais pas comment les gens supportent de dormir à deux toute l'année!
Ju: Alors là, j'en sais rien... Peut-être que si tu es avec quelqu'un que tu aimes vraiment...
Moi: Ouai peut-être... C'est là qu'on voit les deux filles habituées aux longues relations! lol (bon évidemment je ne suis pas atteinte au point de dire « lol » mais cette petite abréviation est parfaite pour signifier que je riais en faisant ce constat)
Ju: C'est clair! lol (même chose que dans la parenthèse précédente)"

Cette discussion reflète bien à quel point la perspective de dormir avec quelqu'un m'emmerde.

C'est marrant quand je repense à l'époque où gamine tout était bon pour dormir avec quelqu'un (le plus souvent maman ou mamie) dès que l'occasion s'en présentait!

D'ailleurs mes petites cousines sont en plein dans cette phase...

J'en ai fais les frais ces derniers jours en dormant alternativement avec Zoey et Bridget (pseudos correspondant à leurs héroïnes préférées des mew mew power, un dessin animé dont j'ignorais totalement l'existence jusqu'à ce que je me retrouve à jouer le rôle d'Estelle à maintes reprises ces 15 derniers jours), les filles de ma cousine.

La première nuit avec Zoey s'est bien passée, du moins autant que possible à deux dans un lit en 120, quand on n'ose plus bouger un orteil passé minuit de peur de réveiller sa petite-cousine de 8 ans.

Ensuite le tour de Bridget est venu, pour l'occasion nous avons dormi sur un matelas pneumatique, le genre de truc qui se mets à trembloter comme de la gelée anglaise au moindre mouvement...

Et des mouvements il y en a eu!!!

Eh oui la petite Bridget (la plus calme des deux d'après ma tante ^^ heureusement que j'ai commencé par dormir avec Zoey sinon j'aurais été terrifiée) a passé la nuit à se trémousser en donnant de grands coup de pieds!

Plus je m'éloignais d'elle, plus elle se rapprochait, jusqu'au moment où je me suis retrouvée à deux doigts de finir par terre!

Si elle avait été adulte, je crois que j'aurais craqué...

L'idée de la réveiller pour enfin pouvoir fermer l'œil était tentante mais c'est une petite fille tellement adorable que pour le coup c'est la culpabilité qui m'aurait empêché de dormir (et puis bon, j'ai beau ne pas avoir la fibre maternelle, je n'ambitionne pas non plus de devenir un bourreau d'enfants ^^)!

Quand elle s'est levée vers 9h, j'ai cru entendre l'hallelujah (version John Cale ou Jeff Buckley, ne virons pas dans le religieux pur et dur) tant ma félicité fut grande de pouvoir enfin m'étaler pour dormir.

La seconde nuit avec Zoey s'est passée quasiment sans encombres, mon cousin n'étant pas là nous avons squatté avec joie dans son lit en 140, mais elle a eu quelques petits cauchemars et s'est donc accrochée à mon bras une bonne partie de la nuit.

C'est un désagrément mineur mais j'ai horreur de me sentir entravée dans mes mouvements.

Je me souviens du copain super doux qui me prenait dans ses bras avant de s'endormir, le rêve de toutes les filles et pourtant pour moi c'était un cauchemar!

C'est assez marrant, je crois que si ce genre de situation est aussi intenable pour moi, c'est du au cocktail explosif de mon côté « égoïste » (la fille qui veut son grand lit pour elle toute seule afin de veiller, se tourner en tout sens et dormir à loisir) avec mon côté « altruiste » (la fille qui ne veut troubler le sommeil de l'autre pour rien au monde quitte à ne pas bouger d'un millimètre, à supporter des ronflements et des débordements sur son espace vital)!


Bien évidemment il y a des solutions à ce léger problème:
  • En parler à un psy: Certes c'est faisable mais bon quitte à voir le psy autant lui raconter des choses plus intéressantes ou du moins plus importantes à mes yeux (même si je suis certaine que ce sujet ferait surement le régal d'un(e) freudien(ne))
  • Faire des mouvements sociaux en permanence: Là tout de suite c'est plus compliqué...Dommage car c'est surement la solution la plus radicale! Dans ce genre de cas je suis survoltée, ma tolérance à la vie en communauté passe de 1% à 99% et la fatigue aidant je m'écroule avec plaisir sur un matelas récupéré à la décharge où s'entassent déjà trois camarades.
  • Ne plus dormir avec personne à l'exception de ma coco préférée: C'est bien simple avec elle je dors aussi bien que si j'étais seule (c'est définitivement le plus beau compliment que je puisse faire dans ce domaine)! C'est une fille capable de se caler devant un film d'horreur ou une série genre Carnivale ou True Blood en rentrant de boite à 4 heures du mat, de dormir sans empiéter de mon côté du lit, de trainer au lit toute la journée (avec de la bouffe à portée de mains) et en bonus elle est l'heureuse "maman" de deux peluches vivantes adorables nommées Slash et Hermès qui font office de bouillottes! Tout ça serait parfait si nous étions un couple de lesbiennes mais malheureusement nous sommes irrésistiblement attirées par la gente masculine, du coup ne plus partager un lit avec personne d'autre qu'elle ça me parait difficile...
  • Disposer d'un vrai grand lit: Je m'explique, les lits pour une personne étant en 90 (ce qui est déjà limite et pourtant je suis un mini gabarit), en toute logique les lits pour deux personnes devraient être en 180 (vous voyez que ce n'est pas une lubie de ma part puisque ça se justifie mathématiquement).
En attendant d'être en mesure d'acheter un méga lit en 180x200 ou d'être avec LE mec (si on retient l'hypothèse fleur bleue évoquée par Ju au téléphone), je vais être obligée de continuer à trouver mille et un prétextes pour me tirer au petit matin, histoire de regagner mon grand lit pour m'y prélasser jusqu'à une heure avancée de l'après-midi!

mercredi 17 février 2010

Et demi

J'imagine qu'à peu près tout le monde a connu cette période de l'enfance où l'on avait tellement hâte d'être un grand que lorsqu'on nous demandait "Tu as quel âge?", on répondait invariablement "J'ai X ans et demi" (à un moment je comptais même les quarts mais bon je ne suis pas forcément une référence... ).

En grandissant on cesse de préciser, dans un premier temps pour éviter de passer pour une gamine justement, et puis vient un jour où on n'a réellement plus aucune envie de parler de ces demis.

Pour moi, ce jour, c'était le 17 aout 2005.

Depuis le temps que j'attendais mes 18 ans pour qu'on me reconnaisse enfin légalement le droit de n'appartenir qu'à moi-même!!!

C'est tout ce que je voulais et je n'en demandais pas plus mais malheureusement le temps s'en fout et me voilà à 22 ans ET DEMI!!!

Eh oui! Sans le vouloir, en allumant l'ordi, j'ai réalisé avec horreur que nous étions le 17 Février!

L'année de mes 22 ans est donc à moitié consommée et dès demain je serai plus proche de ma 23ème année que de ma 22 ème.

Cette perspective est particulièrement rassurante quand la chanson "22" de Lily Allen passe en boucle à la radio (Comment vous n'avez pas écouté les paroles de ce chef d'oeuvre?! Je suis méchante mais depuis qu'elle a pris part aux campagnes contre le téléchargement, alors qu'elle a été connu via internet, j'ai un peu de mal à encadrer miss Lily. Bref, revenons en à la chanson! En résumé elle raconte l'histoire d'une fille qui à 22 ans pensait avoir l'avenir devant elle et qui se retrouve à 30 ans sans avoir réalisé aucun de ses rêves et en enchainant les coups d'un soir.).

Même s'il ne s'est pas passé grand chose aujourd'hui, je ne peux résister à l'envie de vous relater cette journée (ne serait-ce que pour vous faire mourir d'ennui, vous les chanceux qui ne subissez pas aujourd'hui votre demi-anniversaire).

Un petit quelque chose semble vaguement émerger du brouillard que constitue mon avenir...
J'ai découvert qu'il existe une formation au métier d'assistant de service social (assistante sociale) dans une école de la Croix-Rouge à Lyon avec une formation ne se centrant pas uniquement sur le versant législatif et économique puisqu'elle comprend des cours de philo de l'action, d'éthique, de socio, de psycho, d'anthropo, d'ethno, de sciences de l'éduc...
Les inscriptions sont closes pour les concours de cette année, du coup ça me laisserai jusqu'à février prochain pour les préparer et jusqu'en septembre 2011 avant de partir pour Lyon...
Enfin bon avant de s'emballer, il faut déjà voir si ma motiv passe la nuit (et croyez-moi c'est pas gagné!)...

Dans l'après-midi, Papi, ma tante et moi sommes partis au supermarché.
En errant dans les rayons à la recherche de je-ne-sais-quel-produit, j'ai entendu la chanson "First day of my life" de Bright Eyes.
C'est dans des moments pareils qu'on réalise que les radios françaises sont vraiment à l'avant-garde du monde musical!
En effet j'ai adoré cette chanson dès la première écoute... en 2006 (à l'époque bénie où la chaine anglaise MTV 2 faisait partie de notre abonnement)!!!



Toujours en faisant les courses, ma tante Dédé a décidé de me gâter en m'offrant le joli ensemble de sous-vêtements que je lorgnais (le sous-tif n'est pas push-up au cas où vous vous poseriez la question).
Au moment du passage en caisse, elle m'a fait la surprise de m'offrir un petit livre intitulé Croire en soi, je craignais de trouver un livre de coaching mêlant psycho de comptoir et blabla ésotérico-zen mais en fin de compte c'est un recueil de citations mêlant Baudelaire, Gandhi, Anais Nin, et certaines font vraiment réfléchir...

En revenant chez Papi & Mamie, j'ai appris que Mimine (la minette de Mamie) n'était toujours pas rentrée à la maison.
Mamie est tellement mère poule avec ses chats qu'elle ferait passer une mère juive pour une mère insouciante... Du coup, j'en ai été quitte pour faire le tour du pâté de maison sous la pluie en quête de Mimine!
A table, Mamie commençait à explorer l'hypothèse du sadique tueur de chat, tandis que j'essayais en vain de lui expliquer qu'un chat est un être farouchement indépendant, lorsque j'ai entendu un petit miaulement.
Bien évidemment c'était la belle minette saine et sauve, bien que trempée comme une soupe, en raison du temps merveilleux qu'il a fait dans la région.
A présent Mamie se demande où Mimine a pu passer la journée et aucune de mes hypothéses (jardins des voisins, rues alentours, bord de l'eau...) ne semblant la satisfaire, j'ai fini par lui suggérer l'enlèvement par les extraterrestres ce qui a eu le mérite de la détendre enfin!

dimanche 14 février 2010

Le bilan du buffle

Cette année j'ai appris à ma plus grande joie que le nouvel an chinois tombait le 14 février!

Enfin l'occasion de parler d'autre chose que de la fête des fleuristes, parfumeurs, restaurateurs & autres commerçants jouant sur la fibre "grands classiques du romantisme".

Évidemment, vu que je suis célibataire, on va tout de suite me taxer de vieille fille aigrie...

Pourtant ça n'a rien à voir, j'ai simplement horreur de ce principe de montrer son amour à l'autre à date fixe, il n'y a aucune spontanéité, c'est totalement artificiel presque mort... Tout le contraire de ce que devrait être l'Amour!

J'espère un jour être en couple pour la Saint Valentin, de cette façon je pourrai choisir de ne pas la fêter et vous verrez que mes propos n'étaient pas dus à la solitude ou à la jalousie (je ne souhaite pas être en couple uniquement pour prouver que je reste "droit dans mes bottes"; ceci dit, tout futur copain s'avisant de me souhaiter la fameuse fête des amoureux, gâchant ainsi ma démonstration, est passible de la peine de mort par transpercement du cœur avec une flèche pour rester dans le ton).

Mais revenons en au nouvel an chinois, au delà de la perspective d'avoir un prétexte pour dévorer de la nourriture asiatique, c'est aussi l'occasion de s'amuser en découvrant son horoscope chinois!

En ce qui me concerne, mon signe astrologique chinois se trouve être le chat ou le lièvre.

Pourquoi deux signes?

Aucune idée. Peut-être que ça dépend des régions...

Toujours est-il que dans certains horoscopes il y a le signe du chat et dans d'autres le signe du lièvre. Il semblerait qu'ils soient interchangeables, pourtant a priori ces deux animaux n'ont pas grand chose à voir...

Plutôt que de parler des prévisions pour l'année 2010, je préfère revenir sur celles de l'année 2009 (année du buffle d'où mon titre, parfois il y a un minimum de logique dans mes intitulés) et les examiner à la lueur de ce qui s'est réellement produit.


Climat général

Agréable (Peut-être pas à ce point mais tout au moins pas désagréable.), discrète (Sauf en cas de crise de rire, de colère et en compagnie des gens avec qui je suis bien.), diplomate (J'essaie mais selon les sujets et la personne qui me fait face c'est pas gagné!) , vous savez vous mettre en valeur sans écraser les autres, ce qui fait qu’on recherche toujours votre compagnie ("on" pronom indéfini désignant surement la famille, les amis et éventuellement quelques compagnons de beuverie parce que sinon je ne vois pas...). L’année du Buffle sera plutôt bonne dans l’ensemble pour vous (La rigolade commence pour de bon!): vous rencontrerez à la fois de grands coups de chance (Ah bon?), et des obstacles à franchir (On va pas faire la liste sinon on n'y sera encore demain!). Votre talent inné pour l’équilibre (Forte envie de rire mais si l'on considère que les symptômes névrotiques sont des tentatives de résoudre un conflit, effectivement on peut dire que je me maintiens, bon gré, mal gré, sur le fil.), la mesure (Talent dont je fais particulièrement preuve lorsqu'il s'agit de manger.) et l’ingéniosité (Par accident ça peut m'arriver.) vous aideront à trouver à chaque fois (Rien que ça!) les bonnes solutions, sans vous emballer ni vous énerver. Vous ne pourrez pas avancer les yeux fermés. Il faudra vous montrer vigilante et savoir vous adapter aux situations les plus diverses (Raté!). Vous n’aurez pas toujours les coudées franches pour agir, mais votre agilité devrait vous permettre de vous sortir des situations critiques.

Amour

Vous qui aimez par-dessus tout le raffinement, la distinction (Évidemment qui a envie de se retrouver avec le père Bidochon?!) et les amours feutrées (Plait-il? L'adjectif "feutré" me semble synonyme d'un ennui mortel.), vous allez devoir quelque peu vous lâcher cette année (Se "lâcher" c'est fait depuis longtemps!), ou en tout cas, vous montrer franche et sincère, une fois n’est pas coutume (C'est pas faux (j'ai tout compris) pour une fois je me suis attachée à quelqu'un et je lui ai fait confiance.)! Vous allez devoir observer votre partenaire et chercher à mieux le comprendre (Je suis du genre à essayer encore et encore (pas choisi psycho totalement par hasard) mais au fond on ne connait ni ne comprend jamais totalement quelqu'un...) À un certain moment, vous serez sans doute obligée de prendre une décision. Vous qui détestez les scènes et les cris, vous allez peut-être devoir y faire face… mais vous vous en tirerez merveilleusement, n’ayez pas peur (Faux! Je n'ai pas eu droit aux hurlements, ça aurait peut-être été plus facile d'ailleurs...J'ai du me contenter d'un message puis d'un silence assourdissant, quoique récemment j'ai eu des nouvelles, c'est déjà ça.) Une rencontre peut vous déstabiliser (Sans blague!). Restez calme, même si vous êtes éperdument amoureuse (Euh... Amour & calme c'est un peu antinomique non?! Personnellement si j'ai deux de tension en voyant quelqu'un, c'est clairement que je ne ressens rien pour lui.).

Argent

Votre sens inné des affaires (De quoi ils parlent?! Le caractère inné du sens des affaires me laisse déjà plus que dubitative mais alors supposer qu'il puisse exister chez moi...) fera merveille en cette année, vous aurez un flair incomparable ! Au cours du premier semestre, évitez toutefois de prendre trop de risques (Comme, par exemple, exploser son forfait en communiquant avec les camarades pendant la dernière grève étudiante?). Vous pourriez connaître quelques soucis de trésorerie. Dans ce cas, n’hésitez pas à demander de l’aide à vos amis, ils savent mieux que personne vous entourer et vous comprendre (C'est bien vrai mais au niveau financier ce n'est pas forcément plus brillant pour eux que pour moi... D'ailleurs je dois pleins de sous à certaines!). Au cours du second semestre, vous verrez votre situation s’améliorer (Le cumul de plusieurs mois de bourse est tombé vous allez donc être remboursées les filles ;-)). Vous saurez, comme à votre habitude, prendre du recul par rapport à ces événements et garder votre tranquillité d’esprit (C'est à dire ne plus faire les comptes pour ne pas paniquer, bonne technique non?)!

Vitalité

Vous rêverez de travail bien fait (Tout est dans le verbe rêver.), mais il faudra aller vite et vous adapter à des changements professionnels. Ne vous embarrassez pas de détails, ne cherchez pas à peaufiner mais allez à l’essentiel. Attendez la rentrée pour jeter vos dés. Si vous espérez une promotion ou un nouveau poste, tout se jouera à partir de septembre (Effectivement pour se jouer ça s'est joué!). Vous serez enfin reconnue à votre juste valeur (Eh bien dans ce cas je ne vaux pas grand chose, je vais m'acheter des produits L'Oréal pour me consoler.). Du pain béni pour vous qui aimez le confort et la sécurité matérielle (Dans l'absolu, je ne suis pas contre. En revanche, dans la pratique, mes meilleurs moments je les ai passé à dormir par terre, quasiment fauchée et en faisant de vraies actions militantes au mépris des risques éventuels.)!

 Mon prénom en calligraphie chinoise (d'après msn)

vendredi 12 février 2010

Inauguration du matin

Lundi soir, dans un élan d'amour filiale, j'ai promis à Papi & Mamie que je les accompagnerai à l'inauguration du marché couvert à laquelle ils étaient conviés le lendemain.

Des amis de mes grands-parents devaient passer nous chercher à 10h30, n'ayant pas pour projet de me préparer comme pour descendre le tapis rouge du festival de Cannes, j'ai décidé de régler mon réveil à 10h.

Quand la sonnerie s'est déclenchée, j'ai immédiatement regretté cette folie passagère m'ayant poussée à accepter de mettre un pied hors du lit avant midi!

Je me suis trainée l'œil morne jusqu'à la véranda où j'ai trouvé Papi rédigeant déjà à mon intention un mot comme quoi ils étaient partis sans moi et que je ne m'inquiète pas.

L'espace de quelques secondes, je me suis trouvée partagée entre l'envie d'aller me recoucher puisque à peu de choses prés ils étaient sur le point de partir sans moi et celle de prouver qu'une demi-heure me suffisait pour être prête.


Comme j'ai horreur d'avoir tord (surtout si ça peut servir à l'avenir de prétexte pour me faire lever plus tôt), j'ai finalement décidé de relever le défi et d'être sur le pont pour 10h30!

Mission accomplie!

A la demie tapante, je montais dans la voiture des amis de Papi & Mamie!

Cependant cela ne m'a pas valu les félicitations du jury car les amis en question étaient arrivés à l'avance et tout le monde m'attendait depuis 5 minutes dans la voiture...

Pour m'achever alors que je grimpais dans l'habitacle, Mamie s'est écriée « Mais tu n'as pas de blouson, tu vas t'attraper la mal-mort! ».

Tenter de persuader Mamie du fait que je survivrai en portant une simple veste, ce serait un peu comme essayer de convaincre Le Pen de s'impliquer dans la défense des sans-papiers...

Du coup, j'ai jugé plus rapide et moins épuisant de me taper un aller-retour jusqu'à la maison en sprintant pour récupérer le-dit blouson (je dois d'ailleurs avouer qu'en ces contrées plus fraîches que Marseille, il n'a pas été superflu)!

Une fois arrivés devant le marché couvert, j'ai pu constater que l'équipe de la mairie travaillait au même rythme que moi puisque la plaque d'inauguration venait à peine d'être posée et n'était même pas encore recouverte du drapeau bleu blanc rouge.

En attendant que la cérémonie commence, nous sommes partis faire le tour du marché couvert rénové.

J'avoue que je me suis d'avantages focalisée sur les pauvres homards vivants, entassés les uns sur les autres avec les pinces liées que sur l'aménagement du lieu.

Au terme de notre petite visite, j'ai eu le plaisir de voir un vrai caniche avec le poil en bataille, les oreilles et la queue non coupées.

Gaga comme toujours dès que je croise un chien, je me suis précipitée pour le caresser en m'exclamant en direction de Mamie « Oh il est trop mignon! En plus c'est super, il a la queue longue! ».

Les regards entendus accompagnés d'un petit sourire, qu'ont échangé le propriétaire du chien et ses deux copains accoudés au comptoir du bar, m'ont fait réaliser l'ambiguïté de la formulation et je suis partie sans demander mon reste.

Ensuite nous nous sommes installés à l'entrée en attendant que l'inauguration débute.

Le maire d'une petite commune voisine est venu saluer mes grands-parents qui m'ont présenté à lui.

C'est totalement idiot mais j'ai failli éclater de rire car son village se nomme Les Billaux (prononcer les bi-o) et dans ma tête se jouait le générique de Bioman!

L'attente se prolongeant, Papi m'a avoué que le maire de Libourne était lui aussi atteint du syndrome du lapin blanc (bon en vrai il ne l'a pas formulé comme ça), pour une fois que je rencontrais quelqu'un atteint du même mal que moi, j'ai bien regretté de ne pas avoir pris mon temps!

Petit à petit, l'heure se rapprochant de midi, Papi m'a raconté une petite blague:

Il y a un botaniste partie en mission dans la jungle, tout en examinant les plantes il reste sur le qui-vive car on l'a prévenu qu'il y a des cannibales dans la région.
Effectivement, deux cannibales cachés dans les fourrés le repèrent et se décident à le prendre en chasse pour le repas de midi.
Ils s'élancent et le chercheur, jeune et sportif, se mets à courir à toute vitesse!
Ils commencent à le poursuivre et au bout d'un moment, l'un des deux cannibales demande à l'autre « Quelle heure il est? », l'autre répond « 12h15 ».
Le temps passe, ils n'arrivent toujours pas à l'attraper et le cannibale pressé demande encore « Quel heure il est? », réponse « 13h10 ».
La course poursuite continue de plus belle, après un certain laps de temps le cannibale demande de nouveau à son collègue « Quel heure il est? » « 13h30 » « Putain mais à quel il va nous faire manger ce con!? ».

J'étais pliée en deux surtout que Papi fait des mimiques et intonations à mourir de rire!

L'adjoint au maire a fini par arriver, il est venu embrasser Papi & Mamie et comme Mamie lui disait que j'étais sa petite-fille, il lui a dit que nous nous étions déjà rencontrés et à ma grande stupéfaction il a su dire où et quand alors que ça remonte à plusieurs mois!

Je crois que le prince Harry m'aurait demandé en mariage sous ses yeux, Mamie n'aurait pas été plus fière!

Quant à moi j'ai trouvé la situation plutôt cocasse, vu les bâtons dans les roues que nous ont mis les apparentés PS dans les divers mouvements sociaux...

Enfin le maire est arrivé, il a tapé la discute avec Papi & Mamie et m'a salué avec une telle chaleur qu'il a manqué me broyer la main

La foule s'est massée pour assister à la découverte de la plaque, tant est si bien que nous n'y voyons plus rien, en plus pour achever la sauce un photographe est venu se piter juste devant ma mamie qui est haute comme trois pommes!

Le maire a commencé son discours, la sono étant particulièrement mauvaise, on entendait juste un chuintement désagréable et Mamie à ce moment a cru bon de me préciser « Tu sais Gilbert quand il est lancé ça peut durer des heures! ».

Après quelques réglages le son s'est amélioré, il était question d'un gars ayant porté le projet de rénovation du marché couvert durant 15 ans et mort juste quelques mois avant que les travaux ne se terminent.

Pendant que ses proches se succédaient au micro, j'ai décroché en me demandant ce qui était le plus tragique dans cette histoire: qu'il soit mort avant l'aboutissement de la rénovation du marché couvert ou qu'il ait pu consacrer 15 ans de sa vie à ça...

A cause du froid comme souvent les yeux de Mamie pleuraient un peu, une dame a du penser qu'elle était proche de l'homme à qui on rendait hommage et l'a regardé avec compassion, j'ai failli éclater de rire (dommage je me serai surement fait pleins d'amis surtout parmi les membres de sa famille)!

Passé ces discours sans fin, nous sommes enfin passés aux choses sérieuses, à savoir le buffet!

Et là j'ai été bien récompensée de mes efforts!

Une quiche à mourir comme je n'en avais jamais mangé de ma vie, de la pizza, du jambon de pays, de la charcuterie, du fromage et j'en passe!

Alors que je me régalais de tous ces mets délicieux, un grand-père inconnu d'environ 70 ans est venu me parler.

Il a engagé la conversation sur les cancers liés aux retombées nucléaires (pas très joyeux mais néanmoins intéressant) et au fil de la discussion je me suis rendue compte que tout ce qui touchait de près ou de loin au cancer l'obsédait.

Il a fini par me demander avec un air d'illuminé si je prenais la pilule et sans même me laisser le temps de répondre, il a embrayé « Il ne faut jamais prendre la pilule! Jamais! ».

Mon air effaré a du trahir mon horreur à l'idée d'être privée d'une des inventions qui a libéré la femme puisqu'il m'a dit plus calmement « Si vous avez peur de tomber enceinte, il faut éviter les garçons. ».

Pour éviter de voir mon repas gâché par des élucubrations, j'ai pris le prétexte d'aller me resservir pour m'éloigner de l'individu.

Par la suite j'ai pu savourer mon repas tranquillement et pour mon plus grand bonheur, il y a eu un buffet de desserts avec éclairs au chocolat, tartes au citron, choux à la crème...

HAPPY END

jeudi 11 février 2010

Ils sont partout!!!

Qui ça?

Nos amis les creuvards bien sur!

Certains d'entre-vous sont peut-être curieux de connaitre la définition exacte d'un creuvard, je vais donc vous donner les trois caractéristiques principales qui font d'un mec un creuvard pur jus:
  1. Le creuvard est repoussant: on ne sait pas si c'est son physique franchement ingrat ou la lubricité malsaine qui transpire par chacun de ses pores, toujours est-il que toute fille possédant un minimum d'instinct de conservation (ou gardant les yeux en face des trous malgré une forte absorption d'alcool) n'a qu'une idée en tête le fuir ou le mettre en fuite...
  2. Le creuvard est lourd: il ignore sans doute même jusqu'à la signification du mot "subtilité", vous avez tôt fait de le comprendre lorsqu'il se colle subitement à vous sur la piste ou qu'il s'installe à votre table en se conduisant comme si vous aviez élevé les cochons ensemble! 
  3. Le creuvard est insistant: vous vous éloignez de lui, il vous suit; vous lui dites clairement de dégager de votre table, il joue les martyrs pour gagner du temps et squatter plus longtemps; puis quand vous vous croyez innocemment débarrassée, il revient et parfois il a le culot de ne pas être content!
Dans les exemples illustrant ma définition, on a le sentiment que ces êtres charmants ne se rencontrent qu'en boite mais malheureusement on les trouve dans la rue, dans le métro, à la fac...

En un mot, on est susceptible d'en rencontrer à peu près partout dans le milieu urbain mais j'ai découvert hier avec effroi qu'il existe aussi une espéce campagnarde de ces spécimens!

Hier après-midi, j'ai profité d'un retour inattendu du beau temps, juste avant de replonger dans l'ère glaciaire (il a neigé par intermittence toute la journée d'aujourd'hui), pour partir me promener au bord de l'eau.

Je suis partie de la maison tranquillement, mon petit Rorschach (le matou perdu que j'ai soigné et apprivoisé cet été, en espérant que papi & mamie finiraient par fondre devant cette boule de tendresse...ce qui s'est finalement produit à ma plus grande joie!) me suivant gentiment sur une centaine de mètres avant de s'installer au soleil.

Je comptais me rendre à la vieille maison en ruine mais le pont n'ayant toujours pas été réparé, j'ai du rebrousser chemin (je ne sais pas pourquoi je vous raconte ça, vu que vous ne connaissez pas les lieux, vous vous en fichez certainement).

Malgré cette légère déconvenue, ma ballade se déroulait paisiblement...

J'étais seule profitant du bruissement de l'eau, du soleil, du paysage verdoyant, il ne manquait qu'un chien pour m'accompagner et la situation aurait été parfaite (Oui je sais, difficile de concevoir que je puisse apprécier ce genre de moment quand on sait que je ne jure que par les grandes villes. En réalité, je n'ai rien contre la campagne, au contraire, tant que ça reste à doses homéopathiques!).

De loin, j'ai aperçu deux pécheurs, tout d'abord j'ai pensé qu'il s'agissait des deux grands-pères croisés à l'aller au même endroit mais en m'approchant j'ai réalisé qu'il s'agissait de deux ados.

Ils étaient en train de lever le camp, en passant j'ai dit bonjour comme le font tous les promeneurs du coin.

Ils m'ont regardé comme s'ils n'avaient jamais vu une fille se balader en jean moulant et blouson en cuir!

Navrée du choc causé à ces messieurs (non en fait la seule chose navrante là dedans, c'est que la stupeur ne leur ait pas causée une bonne petite syncope de derrière les fagots, ça aurait fait deux cons en moins) mais pour éviter la boue, il suffit de mettre une paire de bottes en caoutchouc (les miennes étant particulièrement moches au demeurant), inutile de sortir en plus le gros pantalon et le blouson de trappeur!

Ils ont finalement marmonné quelque chose que j'ai interprété comme un bonjour.

Avec l'expérience, j'ai du développer une sorte de radar à creuvards et intuitivement j'ai choisi de partir vers le lac et l'hôpital de jour désaffecté (ce qui aurait été une très mauvaise idée si j'avais été l'héroïne d'un film d'horreur) plutôt que de continuer au bord de la rivière où se trouvait les deux jeunes.

Ça n'a pas loupé, j'avais peut-être parcouru 50 mètres que l'un des deux a commencer à me siffler.

Le traditionnel "Tu es charmante!" marseillais a été remplacé par « Oh tu es mignonne! » et comme je poursuivais mon chemin après m'être vaguement retournée « Oh reviens! ».

Évidemment ce genre d'entrée en matière n'éveille en moi qu'un agacement profond et vu que je ne tiens pas à me déclencher un ulcère en remettant vertement à leur place tous les importuns, la plupart du temps je préfère traiter leurs avances (nom bien élégant pour le fait de siffler une fille comme le premier chien venu) par le mépris.

Cette fois encore j'ai choisi cette option et continué ma route paisiblement (exceptionnellement paisiblement d'ailleurs pour mieux leur montrer que je ne craignais pas qu'ils me rattrapent), dépités ils sont donc passés à des formulations plus fleuries du genre « Eh pour qui tu prends pétasse!? ».

J'ai continué ma ballade, eux me suivant, toujours en braillant et en sifflant, pour finir je me suis même arrêtée au bord du lac.

Évidemment, ils se sont bien gardés de m'approcher, insulter une fille droit dans les yeux demandait déjà plus de trippes qu'ils n'en avaient (pourtant ils ne connaissaient pas l'histoire du gars que j'ai balancé dans l'escalier parce qu'il avait abusé de ma patience).

dimanche 7 février 2010

Le génie des alpages (version pyrénées)

Mes parents ont passé 8 jours dans les Pyrénées, pendant ce laps de temps, nous avons gardé le contact par mails, ça donne un échange assez cocasse avec photos à l'appui!

Avant de commencer, voici une petite présentation, par ordre alphabétique, des divers protagonistes dont il sera question dans ces messages:
  • Baya/Bayou: ma chienne qui a une gueule comme une meule, déteste l'eau et ne supporte pas les chats.
  • Chaussette: vieille minette appartenant aux propriétaires qui louent le studio à mes parents, elle a un caractère bien trempé et adore squatter dans le-dit studio.
  • Dr House: médecin de génie, son don pour le diagnostique n'a d'égal que son sens de la répartie, il "sévit" au Princeton-Plainsboro Hospital mais cet établissement n'existant que dans la dimension House ne cherchez pas à vous y rendre sans Fox Mulder (voir explications plus bas).
  • Ma mère: son thermostat est déréglé mais dans le sens inverse du mien ce qui fait qu'elle a toujours froid (idéal à la neige), en revanche nous partageons un même amour du sport (elle est si douée pour le ski qu'elle n'en fait plus pour éviter de complexer les autres skieurs)!
  • Mon père: il adore mitrailler (avec son appareil photo vu qu'il n'est ni tueur à gage, ni psychopathe, enfin pas à ma connaissance) surtout pendant les vacances.
  • Mulder: agent du FBI spécialisé dans les affaires classées (d'où le X-Files du titre de la série, je speak trop bien english), il se lance toujours dans des enquêtes toutes plus bizarroïdes les unes que les autres (y compris lorsque cela le mène jusqu'en arctique), intelligent, drôle, fort et fragile à la fois, aimant les" party fromage"... En bref une des incarnations de l'homme idéal!
  • Roger/Polski: mon superbe lapin polonais qui a réchappé à la mort comme je l'ai déjà expliqué.

De: Mes parents
Envoyé: lun 01/02/10 17h37
A: Moi

Bon, petites photos de vacances où le sang n'a pas coulé.
 
Chaussette, vieille, édentée, et bavant (elle n'a pas de dentier) ne 
s'en laisse pas compter.
 
Du coup R A S.
 
Sinon il y a la traversé de la rivière Kwai par Bayou !
 
Bisous de nous tous, y compris de Polski, qui ne veut pas voir la neige -:(
 
@+
 
 En orange vous aurez la joie de lire mes commentaires passionnants (on y croit) 
sur les photos, ici l'intrépide Baya!
 
Où l'on voit Chaussette se taper l'incruste sur le meuble tv sous l'œil 
désapprobateur de la reine Baya!
 
 
De: Moi
Envoyé: mar 02/02/10 18h05
A: Mes parents
 
Coucou!

Vu comme Baya se dépêche de traverser le pont en question, j'aurais plutôt 
tendance à penser que c'est la rivière ke ;-)
En tout cas Mamie l'a trouvé ravissante!
Je vois que Chaussette a décidé de s'incruster au nez et à la barbe de Baya, 
elle va être traumatisée la pauvre!
Quant à mon cher Roger ça la fout mal pour un polonais d'éviter la neige...
De mon côté j'ai été faire les courses "à bicyclette"!

Bisous à tous de papi, mamie et moi
 
 
De: Mes parents
Envoyé: Mar 02/02/10 20h03
A: Moi 

Et tu n'as pas vu le meilleur ! Le voilà --------> photos

Bisous @+

Ma Perlie, me voici en pleine expédition arctique, où est passé Mulder?

                                    maman qui t'adore

Ma mère emmitouflée à tel point que je peux la mettre sur le net sans crainte qu'elle soit reconnue!

La sportive en pleine action, on voit qu'elle ne fait qu'une avec ses raquettes!

De: Moi
Envoyé: Jeu 04/02/10 18h07
A: Mes parents

Heureusement que Dr House a repris du service sinon je ne me serais pas remise du choc!
Quant à Mulder il était ici car il a fait beau 4 jours d'affilée mais rassurez-vous la situation est revenue à la normale: aujourd'hui il pleut ;-)
gros bisous

jeudi 4 février 2010

A bicyclette

Depuis mes 18 ans, je suis censée me lancer dans l'aventure du permis.

Toute ma famille m'encourage à corps et à cris à m'inscrire à l'auto-école, en proposant même de m'aider financièrement, mais rien à faire...

De temps en temps, ça me prends, je décrète que cette fois c'est la bonne, je commence à me renseigner sur les différents établissements et puis RIEN!

Les brochures disparaissent dans les strates de papiers qui couvrent mon bureau et si par malheur je tombe dessus quelques mois plus tard, c'est pour mieux réaliser que les prix ont encore augmentés...

Mais pourquoi est-ce que je ne me décide donc pas à apprendre à conduire?
  1. Je vis dans une grande ville à cinq minutes d'une station de métro qui me permet de me déplacer à peu près dix fois plus vite qu'une bagnole prise dans les bouchons! 
  2. J'ai un superbe abonnement illimité dans les transports en commun (au lieu de me coûter un bras comme l'essence d'une voiture, il se contente de me coûter une main).
  3. Je suis incapable de me représenter un avenir sérieux de façon concrète, pour moi c'est carrément mission impossible! Du coup quand on me dit « Tu en auras peut-être besoin dans ton futur boulot. », ça me paraît aussi tangible et inquiétant que les prédictions apocalyptiques pour 2012, c'est dire! A la rigueur, ça me paraitrait tout aussi irréaliste mais bien plus motivant si vous me disiez « T'en auras peut-être besoin si tu croises Louis Salinger (le héros du film L'enquête).»!
  4. Le seul endroit où la voiture pourrait m'être utile, c'est dans la petite ville où vivent mes grands-parents (le genre d'endroit où il y a un bus toutes les heures dont le dernier à 19h). Seulement dans ma famille les gens ont une telle longévité qu'on pourrait croire qu'ils descendent des hommes du Rohan (ma mère a fait des recherches généalogiques dans sa jeunesse et non ce n'est pas le cas, pourtant j'aurais bien aimé être une descendante d'Eowin). Du coup à 95 ans, Papi, toujours en pleine forme, conduit encore sa fiat punto me donnant par là même une raison de plus de ne pas avoir le petit papier rose.

Quand je dis « conduit », je devrais dire « conduisait » car depuis dimanche, il a du se résoudre à confier la voiture à ma tante Dédé.

Comme elle ne revient pas avant samedi, et Papi & Mamie n'ayant pas encore pris l'habitude de faire les courses d'une semaine sur l'autre, nous nous sommes retrouvés le frigo vide dès mardi (imaginez mon effroi)!

Je pensais partir faire le plein de provisions en bus, quand Papi a eu l'idée de ressortir le vieux vélo de ma mère.

Prête à tout pour échapper à la joie de faire les cents pas dans la minuscule galerie marchande, d'attendre assise au troquet du coin ou de poireauter dans le vent, en attendant que le bus de l'heure daigne se pointer (avec une latitude allant de 5 min d'avance à 10 min de retard), j'ai accepté avec enthousiasme.

Aussitôt dit, aussitôt fait!

Papi a sorti le vélo et déniché des tendeurs dans le cabanon, tandis que je montais au grenier récupérer la glacière à fixer sur le porte-bagages.

Chacune de mes expéditions au grenier à de quoi porter à rire!

Je monte à l'échelle une main s'accrochant aux barreaux, une autre tenant la lampe torche.
Au début de l'ascension, mon équilibre étant relativement précaire, je crains un peu de me casser la gueule mais au fur et à mesure que j'arrive à hauteur du grenier ça devient le cadet de mes soucis!
Je commence alors à balayer frénétiquement l'espace autour de moi à la lueur de la lampe, prête à sauter de l'échelle, quitte à me casser une cheville, si le moindre arachnide fait mine de venir vers moi!
Une fois que la voie me semble dégagée de toute araignée, je me jette sur l'objet à récupérer, avant de redescendre en quatrième vitesse.

La glacière récupérée de cette façon, est venu le moment de la fixer au porte-bagages.

Papi étant à peine plus bricoleur que moi mais ayant heureusement le sens du l'humour, c'est en riant beaucoup et en manquant nous crever les yeux une dizaine de fois que nous sommes parvenus à installer correctement les tendeurs.

Après avoir fait deux ou trois tours de jardin pour me familiariser avec les grandes roues super fines de ce vélo de ville d'antan, je me suis élancée sur la route.

Avec ma glacière, mon allure ne devait rien avoir à envier à celle de certains livreurs de pizza marseillais, mis à part qu'eux sont au moins en scooter!

Le trajet jusqu'au supermarché s'est déroulé sans encombres, même si j'étais à peu près aussi détendue que la canichette Georgette sur la mobylette derrière Tito (pour ceux qui n'ont pas suffisamment vu les classiques Disney durant leur enfance, il est temps de revoir Oliver & compagnie).

Une fois le vélo laissé sur le parking, non sans m'être battue avec l'anti-vol (mis à part dans l'imagination de Papi, je me demande bien qui pourrait vouloir le voler), je suis partie faire les courses.

Au retour, j'ai réinstallé prestement (si si c'est vrai) la glacière, et au moment d'opérer un demi-tour pour partir, celle-ci a basculé sur le côté et s'est retrouvée à pendouiller sur le flanc du vélo.

Après dix minutes passées à me battre pour tout réinstaller sous l'œil bovin des passants, j'ai repris la route m'attendant à tout moment à ce qu'une voiture me signale que je jouais au petit poucet avec les courses.

Ce petit voyage riche en émotions et voué à se reproduire régulièrement à l'avenir me laisse deux options: soit je fais des réserves de vodka celle ci me donnant l'âme d'une cycliste de l'extrême (quand on est capable de "faire Titanic" sur le guidon d'un vélo zig-zaggant car conduit sans les mains par le copain de l'époque complétement torché, je crois que l'aller-retour jusqu'au supermarché n'est plus un problème), soit je me décide enfin à passer le permis...

Mon foie a choisi, moi pas encore!

lundi 1 février 2010

Parfait inconnu

On devrait toujours réfléchir à deux fois avant de donner l'adresse de son blog à quelqu'un.

En général, mon site est accessible aux amis proches et aux visiteurs de hasard mais parfois une personne déboule dans votre vie et pour une handicapée des sentiments dans mon genre, le disque dur commence à avoir des bugs!

C'est comme ça que je me retrouve à parler de mon ex, tout en sachant qu'il peut avoir accès à mes textes...

Du coup, pour une nenette à l'imagination foisonnante qui échafaude à peu près 80 explications à la minute au silence de son Rimbaud personnel, le blog rajoute une dimension de prise de tête.

Vous savez genre "Est-ce qu'il a eu l'impression que j'ai pris notre rupture à la légère? Est-ce qu'il a cru que le pseudo choisi par rapport à Rimbaud était une façon de se moquer? Est-ce que je me suis trop étalée? Etc.".

Alors que j'hésitais à publier cet article, de peur qu'une anecdote toute bête le dissuade de reprendre contact avec moi, j'ai réalisé d'un coup "Oh ma fille qu'est ce qui t'arrive?! Tu as toujours dit et fait ce que tu veux, ce blog est ta façon de relativiser les choses, de t'amuser du quotidien alors tu ne vas pas y renoncer parce que la gamine qui a peur d'être abandonnée refait surface!".

Donc après cette introduction laborieuse qui aura au choix endormi, désespéré ou fais mourir de rire face à tant de mièvrerie ("nappée de crème pâtissière" dixit Anaïs) les 3/4 du lectorat, voici mon article à proprement parler:

Depuis l'âge de 12 ans, j'ai l'habitude de voyager seule en train.

J'adore ce moyen de transport, rien que le fait d'être dans une gare je me sens tout de suite mieux, c'est comme si tous les possibles s'étendaient devant moi.

Quant au train en lui-même, il me fait un effet magique (je devrais amener un flacon de bétadine et là ce serait le nirvana)!

Je peux être au 36éme dessous, sitôt dans le train je me sens apaisée, peu importe où je vais (bon si j'avais été juive en partance pour Auschwitz en mai 1940, j'aurais peut-être moins apprécié le voyage).

Ça pourrait être sympa de travailler dans les trains mais je me vois mal contrôler et verbaliser les malheureux qui n'ont pas acheté un billet à prix prohibitif!

Quant à être conductrice, moi qui n'ai même pas le permis B, je vois d'ici le carnage!

Pendant toutes ces années, j'ai croisé des gens sympas quelquefois, des cons aussi de temps en temps et le plus souvent des personnes là sans y être.

Fantasme de gamine, j'ai souvent espéré rencontrer un jour un mec intéressant en prenant le train mais peine perdue.

Samedi, j'ai donc pris pour la énième fois le train Marseille-Bordeaux.

Exceptionnellement mon wagon ne se trouvait pas à l'autre bout du quai, j'ai donc pu monter rapidement dans le train et gagner ma place.

Sur mon billet il était indiqué "club duo place isolée", quand tu lis ça tu es toujours content car ça signifie que tu vas passer le voyage à te regarder en chien de faïence avec la personne qui te fais face, avec les jambes recroquevillées pour ne pas toucher celles de ton vis-à-vis.

D'ailleurs, si par chance le siège d'en face ne se trouve pas occupé, ça ne te permet même pas de dormir allongée sur les deux fauteuils comme c'est le cas avec les places duo classiques.

J'étais donc installée dans mon siège, me demandant si quelqu'un allait venir s'asseoir en face de moi, lorsque j'ai aperçu un charmant brun aux yeux bleus avec les cheveux en bataille et une écharpe (pourquoi ce détail? Aucune idée ça ma frappée c'est tout.).

Optimiste comme toujours, j'ai pensé que ce ne serait surement pas lui qui viendrait s'asseoir en face de moi et qu'avec ma chance j'aurais affaire à un creuvard, un vieux ronchon ou une mamie hyper bavarde.

Effectivement, il est passé à côté de la place sans s'arrêter.

Je fouillais dans mon sac en quête de mon lecteur mp3 quand j'ai senti une présence à mes côtés.

J'ai tourné la tête et vu mon parfait inconnu (« aussi parfait qu'inconnu » comme le chante Jeanne Cherhal) penché vers moi.

Agréablement surprise, j'ai du afficher un sourire idiot et il m'a demandé lui aussi tout sourire si la place en face de moi était libre car quelqu'un occupait son siège. Je lui ai répondu que pour l'instant il n'y avait personne d'installé, il s'est donc assis.

Comme je suis une fille qui sait toujours ce qu'elle veut, j'ai commencé à me dire que j'allai vivre un voyage horrible en ayant en face de moi un mec si plaisant que j'oserai à peine le regarder, respirer ou boire un peu d'eau.

Pendant ce temps, il s'installait tranquillement et alors que j'osais timidement lui lancer un regard, il a engagé la conversation en me demandant tout simplement « sans indiscrétion » où j'allais.

Au cours de la discussion, il s'est révélé qu'il était originaire d'Aurillac (la station météo située en hauteur dans un espace venteux exagère le froid qu'il y fait), nous avons donc parlé arts de la rue. Puis de fil en aiguille, nous avons abordé des sujets aussi divers que la psychologie, l'hypnose, la formation à l'analyse vibratoire des machines (intérêt de découvrir le versant scientifique de l'acoustique, n'allez pas me sortir des trucs scabreux) l'engagement militant, les différentes villes où nous avions vécus, etc.

Puis le train est arrivé en gare de Nîmes, il a donc du descendre en me disant qu'on aurait peut être la chance de se recroiser sur Marseille.

C'est marrant, j'ai réalisé après son départ que je ne connaissais même pas son prénom!

Il est peu probable que ce joli hasard se reproduise dans la cité phocéenne, néanmoins je garderai un bon souvenir de cette rencontre qui au moins ne sera jamais altérée par la peine, la peur et les doutes...