jeudi 11 février 2010

Ils sont partout!!!

Qui ça?

Nos amis les creuvards bien sur!

Certains d'entre-vous sont peut-être curieux de connaitre la définition exacte d'un creuvard, je vais donc vous donner les trois caractéristiques principales qui font d'un mec un creuvard pur jus:
  1. Le creuvard est repoussant: on ne sait pas si c'est son physique franchement ingrat ou la lubricité malsaine qui transpire par chacun de ses pores, toujours est-il que toute fille possédant un minimum d'instinct de conservation (ou gardant les yeux en face des trous malgré une forte absorption d'alcool) n'a qu'une idée en tête le fuir ou le mettre en fuite...
  2. Le creuvard est lourd: il ignore sans doute même jusqu'à la signification du mot "subtilité", vous avez tôt fait de le comprendre lorsqu'il se colle subitement à vous sur la piste ou qu'il s'installe à votre table en se conduisant comme si vous aviez élevé les cochons ensemble! 
  3. Le creuvard est insistant: vous vous éloignez de lui, il vous suit; vous lui dites clairement de dégager de votre table, il joue les martyrs pour gagner du temps et squatter plus longtemps; puis quand vous vous croyez innocemment débarrassée, il revient et parfois il a le culot de ne pas être content!
Dans les exemples illustrant ma définition, on a le sentiment que ces êtres charmants ne se rencontrent qu'en boite mais malheureusement on les trouve dans la rue, dans le métro, à la fac...

En un mot, on est susceptible d'en rencontrer à peu près partout dans le milieu urbain mais j'ai découvert hier avec effroi qu'il existe aussi une espéce campagnarde de ces spécimens!

Hier après-midi, j'ai profité d'un retour inattendu du beau temps, juste avant de replonger dans l'ère glaciaire (il a neigé par intermittence toute la journée d'aujourd'hui), pour partir me promener au bord de l'eau.

Je suis partie de la maison tranquillement, mon petit Rorschach (le matou perdu que j'ai soigné et apprivoisé cet été, en espérant que papi & mamie finiraient par fondre devant cette boule de tendresse...ce qui s'est finalement produit à ma plus grande joie!) me suivant gentiment sur une centaine de mètres avant de s'installer au soleil.

Je comptais me rendre à la vieille maison en ruine mais le pont n'ayant toujours pas été réparé, j'ai du rebrousser chemin (je ne sais pas pourquoi je vous raconte ça, vu que vous ne connaissez pas les lieux, vous vous en fichez certainement).

Malgré cette légère déconvenue, ma ballade se déroulait paisiblement...

J'étais seule profitant du bruissement de l'eau, du soleil, du paysage verdoyant, il ne manquait qu'un chien pour m'accompagner et la situation aurait été parfaite (Oui je sais, difficile de concevoir que je puisse apprécier ce genre de moment quand on sait que je ne jure que par les grandes villes. En réalité, je n'ai rien contre la campagne, au contraire, tant que ça reste à doses homéopathiques!).

De loin, j'ai aperçu deux pécheurs, tout d'abord j'ai pensé qu'il s'agissait des deux grands-pères croisés à l'aller au même endroit mais en m'approchant j'ai réalisé qu'il s'agissait de deux ados.

Ils étaient en train de lever le camp, en passant j'ai dit bonjour comme le font tous les promeneurs du coin.

Ils m'ont regardé comme s'ils n'avaient jamais vu une fille se balader en jean moulant et blouson en cuir!

Navrée du choc causé à ces messieurs (non en fait la seule chose navrante là dedans, c'est que la stupeur ne leur ait pas causée une bonne petite syncope de derrière les fagots, ça aurait fait deux cons en moins) mais pour éviter la boue, il suffit de mettre une paire de bottes en caoutchouc (les miennes étant particulièrement moches au demeurant), inutile de sortir en plus le gros pantalon et le blouson de trappeur!

Ils ont finalement marmonné quelque chose que j'ai interprété comme un bonjour.

Avec l'expérience, j'ai du développer une sorte de radar à creuvards et intuitivement j'ai choisi de partir vers le lac et l'hôpital de jour désaffecté (ce qui aurait été une très mauvaise idée si j'avais été l'héroïne d'un film d'horreur) plutôt que de continuer au bord de la rivière où se trouvait les deux jeunes.

Ça n'a pas loupé, j'avais peut-être parcouru 50 mètres que l'un des deux a commencer à me siffler.

Le traditionnel "Tu es charmante!" marseillais a été remplacé par « Oh tu es mignonne! » et comme je poursuivais mon chemin après m'être vaguement retournée « Oh reviens! ».

Évidemment ce genre d'entrée en matière n'éveille en moi qu'un agacement profond et vu que je ne tiens pas à me déclencher un ulcère en remettant vertement à leur place tous les importuns, la plupart du temps je préfère traiter leurs avances (nom bien élégant pour le fait de siffler une fille comme le premier chien venu) par le mépris.

Cette fois encore j'ai choisi cette option et continué ma route paisiblement (exceptionnellement paisiblement d'ailleurs pour mieux leur montrer que je ne craignais pas qu'ils me rattrapent), dépités ils sont donc passés à des formulations plus fleuries du genre « Eh pour qui tu prends pétasse!? ».

J'ai continué ma ballade, eux me suivant, toujours en braillant et en sifflant, pour finir je me suis même arrêtée au bord du lac.

Évidemment, ils se sont bien gardés de m'approcher, insulter une fille droit dans les yeux demandait déjà plus de trippes qu'ils n'en avaient (pourtant ils ne connaissaient pas l'histoire du gars que j'ai balancé dans l'escalier parce qu'il avait abusé de ma patience).

4 commentaires:

  1. Avant d'être des crevards, ceux sont tout dabord des ados!!!!! déjà tu partais avec un certain handicap ;-) j'espère pour toi que tu n'en recroisera pas de sitôt ;-)
    Et oui , c'est toujours plus simple de ne pas faire face à la personne surtout dans ce genre de situation
    Bisous @+

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  2. Tous les ados ne sont pas crétins comme ces deux là fort heureusement! Enfin vu leur jeunesse on peut espérer qu'ils évolueront positivement et ne finiront pas dans la classe des creuvards confirmés lol

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  3. C'est sur, heureusemment que tous les ados ne sont des crétins mais pour le coup, ils l'étaient. On va juste espèrer pour eux pour le futur ;-)

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  4. Eh oui, on n'échappe pas aux ados en pleine montée d'hormones & à tendance creuvards !! D'autant plus qu'ils ne doivent pas croiser une jolie fille en blouson et en jean moulant (caliente^^) tous les jours, surtout en plein froid !!
    Et puis, ils ont peut-être eu le temps de réfléchir quand ils t'ont vue t'arrêter : ils ont dû vite comprendre qu'ils risquaient leur vie face à ton regard noir ^^

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