Ayant été débordée ces derniers jours (manger, boire, dormir et regarder
Friends,
Charmed,
Malcolm,
Cold case,
Docteur house,
Desperate housewives,
Bones,
Sons of anarchy,
Scrubs,
Kaamelott,
Prison break,
Six feet under sans oublier
Carnivale sur
l'ordi, plus quelques films à la
tv et en
dvd, la lecture de "science & vie" et "télé 2 semaines", un
Agatha Christie et même un passage à la
fac), je n'ai toujours pas fini de raconter ce passionnant lundi!
Après avoir bien ri dans le bus, me voilà donc à
Auchan.
Une fois entrée dans le magasin direction l'accueil, passée la dizaine de minutes de queue obligatoire (sinon c'est pas marrant), j'arrive enfin face à
l'hôtesse.
En fin de compte, il y a du bon à venir le matin, l'être humain derrière le comptoir n'ayant pas encore vu
suffisamment de clients pour avoir purement et simplement envie de te tuer à peine tu as ouvert la bouche.
J'ai appris un truc qui m'a scotché, je me souviens d'une époque où il fallait quasiment te battre pour obtenir le remboursement d'un article. Et bien là, pas du tout!
Moi qui voulais seulement échanger la
parure de drap, la fille m'a presque jeté l'argent à la tête pour me rembourser car c'est leur nouveau protocole.
On frôle le drame, au moment où elle me demande la carte ayant payé les achats, puisque bien sur ce n'était pas le mienne, mais très arrangeante elle l'accepte quand même (magie du matin quand tu nous tiens).
Ensuite, je pars à la recherche d'une
parure de drap
complète (but principal de ma quête), une fois au rayon textile
j'aperçois une pyramide de parures franchement entamée (c'est de mauvais augure) et bien sur le seul article encore en promotion est couleur gris terne pour un lit une place...
Je repars finalement avec une bouteille d'eau de javel à 75 cents que j'aurais pu trouver au
lidl d'à côté, j'aime sentir que ce que j'ai fait est utile...
De retour à la maison, je projette de me consoler de ce déplacement inutile devant les bons vieux épisodes de
Charmed et en attendant je regarde les aventures de
Monica,
Chandler &
cie quand subitement s'affiche sur l'écran "Signal
tv non disponible".
Généralement, ça passe tout seul au bout de quelques secondes, sinon je trifouille dans les fils et en derniers recours je
redémarre le
boîtier neuf
tv et puis c'est reparti mais là que nenni!
Verte de rage, je ne peux que constater que rien ne marche et alors que je me rabats sur mon
ordi, je suis mortifiée de constater
qu'internet m'a
lâché aussi!
Je finis par me lasser de débiter un chapelet de propos fleuris au modem et jette un oeil à mon portable, histoire de voir si lui au moins ne m'a pas
lâché.
Non ça va, il tient le choc et m'informe même
qu'Auré m'a envoyé un
sms.
Après lecture de celui ci, je la rappelle et elle m'informe que ma mission, toutefois si je l'accepte, est de me rendre aux galeries
lafayette pour réserver un manteau pour l'anniversaire de la soeur d'une amie à elle (vous suivez?). Bien évidemment, si je devais échouer lors de cette mission elle nierait avoir eu connaissance de mes agissements, je m'attends presque à ce que mon portable
s'autodétruise dans les 5 secondes, heureusement il n'en est rien!
Je dois me rendre aux galeries
lafayette environ une fois par an pour les cadeaux de
Noël (surtout celui de Mamie en réalité).
Et les vendeuses là bas, elles ne sont pas là pour rigoler!
Du coup, histoire d'avoir l'air d'une cliente un minimum "sérieuse", j'enfile un jean sans trous, un tee
shirt col en V qui fait presque femme et je fais même l'effort de mettre un peu de maquillage (rarissime hors du
sunset lol).
Ainsi parée, après avoir pris le métro (je ne
maîtrise pas encore la
téléportation), j'arrive dans la fameuse boutique.
Pour commencer, j'ignore totalement où se trouve le stand du comptoir des cotonniers, d'ailleurs je ne me souviens même plus où sont les
vêtements femmes.
Après avoir fait le tour du
rez de chaussée, failli prendre
l'escalator dans le mauvais sens et rien compris aux panneaux censés indiquer les rayons, je trouve enfin le bon escalier roulant pour monter dans les étages.
Au premier ou deuxième étage, j'avise un jean ravissant et m'apprête à m'avancer quand je réalise qu'on est au rayon pour hommes, alors soit j'ai des goûts de mecs, soit les gars s'habillent de plus en plus comme des
nenettes (je ne suis pas sure de vouloir
connaître la réponse
lol).
Bref, je finis par trouver le bon stand et munie de la description détaillée du vêtement, je
repère même le bon manteau (enfin je l'espère) dans la bonne taille.
Avec un sourire aussi commercial et factice que celui des vendeuses, je réussis à négocier qu'elles le mettent de côté jusqu'au mercredi et qu'il ne soit pas remis sur le portant jusqu'au vendredi.
Mission à moitié raté (ou réussie comme on veut) mais à ma décharge, je crois que les vendeuses ont un sixième sens pour repérer
l'anti fashion-victim désarçonnée dans un milieu hostile.
Pour me remettre de mes émotions, je décide de passer chez
Virgin, mon magasin chéri, abrité dans un bâtiment sublime et abritant lui même
moult livres,
dvd,
cd, etc, le paradis en somme (je sais, c'est mal de ne pas acheter dans une vraie librairie mais en même temps dans une vraie librairie est-ce qu'ils ont du baume à
lèvres permettant une
désintox instantanée ou l'amour à vie et des liasses de 100 dollars à colorier ou encore des tirelires pour économiser en vue de faire des réserves de
valium? Parce que chez
Virgin oui.).
Après être ressortie de
Virgin sans achats (exploit!), je reprends le métro et m'avachis sur un siège en
rêvassant.
Il faut croire que c'est le moment où le
contrecoup de la nuit blanche choisit de se manifester car lorsque je redescends sur terre, je me trouve au terminus, la rame est vide, alors que la sonnerie tonitruante retentit une dernière fois. Avec l'énergie du désespoir, je me jette quasiment contre la porte mais il est déjà trop tard!
Le métro se remets en marche, quelques voyageurs sur le quai d'en face me jettent un coup d'oeil intrigué et je me retrouve
entraînée dans les tréfonds du métro où le voyageur lambda n'est pas censé aller.
Heureusement on ne roule guère longtemps et les lumières restent allumées, néanmoins quand je constate que le bidule ne fait pas mine de repartir dans l'autre sens, qu'il n'y a pas l'ombre d'un chauffeur et surtout que mon portable ne capte pas, la pression monte.
C'est au moment où j'envisage d'ouvrir la porte pour rentrer à pied que me revient en mémoire un film d'horreur grotesque nommé "
Creep".
Dans ce navet, une blonde pas
très futée (pour changer) manque se faire zigouiller dans le métro par un monstre répugnant, et là coincée toute seule dans une rame de métro justement, ce scénario de merde me fait nettement moins rire.
C'est à ce moment là qu'une ombre se profile le long du tunnel, ayant statistiquement plus de chances de tomber sur le chauffeur que sur un monstre
blafard et sanguinaire, je me mets à tambouriner contre la vitre et... c'est bien le chauffeur!
Il semble penser que je suis blonde
intérieurement (pour le coup je le comprends) et m'explique qu'on repart en sens inverse dans cinq minutes.
Effectivement cinq minutes après, j'ai pu sortir de la rame toute seule (enfin si l'on excepte la compagnie de ma honte) sous l'air goguenard de quelques passagers.
Voyons ce que ce lundi nous réserve!