lundi 6 décembre 2010

Le come-back

Cela fait des jours et des lunes que je n'ai pas écrit sur ce blog, ni même posé les yeux dessus d'ailleurs!

Alors... Il y aurait pas mal de choses à raconter, entre les anecdotes au boulot, les sorties à l'accrobranche, à la patinoire (eh oui je suis prise d'une folie sportive, dès demain c'est piscine une fois par semaine et pour le second semestre je vais même faire équitation, karaté et escalade ^^ ) ou encore les soirées déguisées...

Enfin, comme je n'ai pas pris de notes au fur et à mesure et que ça ferait vraiment trop de choses à raconter (ben oui je me suis découverte une résistance surprenante pour continuer à m'éclater tout en bossant et étudiant mais je reste quand même feignasse sur les bords faut pas déconner ^^), je vais me contenter pour cette fois de mettre en ligne un article que j'avais abandonné dans mes archives (initialement en vue de le terminer):


Certes, cela fait 3 semaines que je travaille, en même temps j'ai repris les cours et je me suis enfin inscrite à l'auto-école (lecteurs pas d'infarctus je m'en voudrais) mais ça ne m'empêche pas d'essayer de vivre à côté!

La marmotte que je suis s'est découverte des ressources d'énergie insoupçonnées, dès qu'il s'agit de sortir, de se pochetronner ou autres activités ludiques, même après une semaine passée à se lever à 5h (j'ai toujours le sentiment d'être dans la quatrième dimension quand je dis ça)!

Après la première semaine de boulot, j'étais un peu (beaucoup) KO, j'ai tout de même mis un point d'honneur à faire ma sortie hebdomadaire au Sun puis j'ai passé le reste du week-end à dormir (est-il besoin de préciser que durant toute la-dite première semaine chaque moment de pause était prétexte à faire une sieste?).

Durant la seconde semaine passée à préparer des sandwichs, j'ai commencé à avoir la terrible impression de devenir un exemple vivant d'être humain aliéné au travail...

Certes, on est loin de Germinal mais quand même le fait d'être crevée du matin au soir, de passer son temps à bosser, étudier et aller au code, le tout en ne pensant qu'au moment où on aura la chance de dormir, c'est un peu du gâchis!!!

De là, j'ai découvert en moi une batterie de secours dont j'ignorais l'existence (encore que je l'avais déjà entraperçue mais jusqu'ici elle n'avait pas daigné se mettre en route hors mouvements sociaux).

Le week-end qui a suivi, j'ai bien évidemment été au Sunset (même que j'y suis allée toute seule comme une grande parce que personne n'était motivé pour m'y accompagner :-p) mais là où ça devient extraordinaire (rien que ça!), c'est que le lendemain je me suis levée à 10h pour aller faire de l'accrobranche sur le cours Mirabeau!!!

Bon au final, mon initiative matinale a été bien mal récompensée puisque cette fête des transports s'est révélée nullissime....

Pas d'accrobranche, deux malheureuses carrioles déambulant sur le cours Mirabeau alors que je me voyais déjà faisant une balade à cheval à travers Aix en Provence et des chiens d'aveugles dormant tranquillement au soleil comme aurait pu le faire Baya.

Finalement j'ai retrouvé Louise qui partait au travail et Auré qui lui gardait son bout de choux.

Exceptionnellement, je me suis occupée (un tout petit peu) d'un être humain âgé de moins de deux ans.

Bon, comme tout petit humain de cet âge, il ne parle pas et ne va pas aux toilettes (mais ça c'est pas grave Auré était là en cas d'accident ;-) ) mais je dois dire qu'il est particulièrement cool comme bébé, trop beau, de bonne humeur et faisant des trucs presque intéressants (comme monter les escaliers, tourner les pages d'un livre, envoyer des bisous avec la main... Holà je vais virer gâteuse! En vrai c'est pas censé être intéressant ces trucs là ^^).

Une fois le papa du petit chevalier de la table ronde (comprenez le bébé de Louise) rentré, nous sommes parties avec Auré sur Marseille afin de manifester contre la casse des retraites.

N'ayant pas mangé, nous nous sommes tout de même arrêtées histoire de nous sustenter et devinez chez qui?

Chez Mc Do, s'il vous plait! (ma conscience ne se porte pas plus mal que lorsque je vais chez Carrefour ou H&M)

Plus tard, nous avons rejoint Zazze venue manifester en famille puis j'ai quitté les filles pour rejoindre ma copine Mélou venue de Toulouse pour 2 jours.

Après avoir discuté au point fixe d'une orga libertaire dont nous sommes sympathisantes et fait un bout de manif, nous sommes parties boire un verre avec les camarades.

J'ai fait un passage éclair chez moi, le temps de me doucher et de me changer (passionnant n'est-ce pas?) et je suis repartie sur Aix pour la crémaillère de mon meilleur ami Corse.

Bien évidemment, j'arrive à la bourre, je m'arrête dans une supérette ouverte de nuit histoire de ne pas me pointer comme une radine (et puis comme on dit, on n'est jamais aussi bien servi que par soi-même et donc c'est l'occaz d'amener ma vodka chérie) et je débarque à l'arrache vers 21h45.

Une fois sur place: stupéfaction!!!

Je ne connais personne mis à pars Jean-1 (mon meilleur ami Corse) et sa copine Flo!

Des concours de circonstances (allant d'un accouchement à un Alzheimer précoce) ont fait que je suis la seule pote de Jean-1 à m'être pointée (à l'exception de deux potes Corses à lui qui arriveront plus tard et me sont totalement inconnus).

Passée la première bouffée de panique face à cette assemblée inconnue, je sympathise avec une nenette qui me fait un peu penser à ma coco préférée et puis la vodka faisant son travail de sociabilisation tout se passe bien...

Finalement, je discute longuement avec Jean-5 (un des potes corses de Jean-1, c'est fou le nombre de Corses de ma connaissance s'appelant Jean-quelque chose), un "petit jeune" qui pourrait potentiellement devenir un bon militant et qui en attendant à des gouts musicaux sympathiques.

Par la suite, je tente en vain de comprendre la logique de William (en vrai aussi il a le prénom d'un membre de la famille de la reine d'Angleterre alors...), jeune homme sympathisant UMP (qui eut même sa carte à une époque pas si lointaine ^^), défendant tour à tour des positions d'extrême gauche et d'autres totalement à droite, à tel point que je m'étonne qu'il n'ait pas encore sombré dans la schizophrénie...

Il m'a trouvé complétement délirante avec mes idées anarchistes, ce que je peux concevoir, après tout ce sont des idéaux assez peu courants et dont on a souvent des représentations erronées, mais tout au moins suis-je cohérente dans "ma folie"!

Durant notre conversation animée tout le monde avait déserté la soirée...

Du coup, Jean-1, William et moi-même, nous sommes vautrés sur le canapé devant Scrubs puis William m'a finalement déposé sur Marseille vers 6h du mat (il habite là bas lui aussi et n'a pas la politique mesquine).

Toujours dans mon besoin d'échapper au "métro, boulot, dodo", j'ai abandonné le projet d'une bonne vraie grasse mat débordant largement sur l'après-midi, pour rejoindre les filles à 14h30 à la foire de Marseille (j'avoue ne pas avoir eu la force d'y être pour 12h30).

Après une dizaine de minutes à chercher les filles dans l'enceinte du parc Chanot (le tout en espérant que mon téléphone capricieux et mal chargé ne me lâche pas avant que je les ai retrouvées), nous nous sommes enfin rejointes et sommes parties immédiatement en quête de nourriture (au hasard).

Face à la multitude de stands de bouffe, je ne savais plus où donner de la tête.

Après avoir fait tout le tour, j'ai réalisé que je n'avais pas de liquide et ayant envie de m'empiffrer et éventuellement d'aller au palais du rire, je n'ai pas voulu qu'Auré me prête de sous.

Les filles m'ont donc montré où se trouvaient les distributeurs automatiques.

Bien évidemment l'un était en panne et devant l'autre se dressait une file d'au moins 50 personnes!

N'écoutant que mon estomac qui criait famine, je me suis mise en tête faire la queue quoiqu'il en coûte!

Dix minutes plus tard, après m'être lassée d'admirer et de comparer la musculature fine des différents mecs faisant du roller acrobatique pas loin du distributeur, j'ai décrété que mon ventre la mettrait en veilleuse et que je profiterai de la foire de Marseille malgré lui.

Nous nous sommes donc dirigées comme une seule femme vers le pavillon de la sécurité routière.

Il y avait le fameux parcours avec les lunettes simulant l'ivresse (je me demande d'ailleurs chez qui cela fait cet effet car personnellement je n'ai jamais vu de la sorte et c'est pourtant pas faute d'avoir consommé), je l'avais fait ado et ça m'avait bien faites marrer.

Siria n'écoutant que son bon cœur m'a donc jeté dans les pattes du mec tenant les lunettes (bon j'avoue j'en mourrais d'envie sans oser) mais bien mal lui en a pris car le gars faisant les commentaires au micro lui a dit qu'ensuite ce serait son tour (niark niark niark)!

Bien évidemment, j'ai marché bien écarté de la ligne marquant le parcours et les filles étaient mortes de rire.

Il faut d'autant plus les comprendre que lors de la première cuite que j'ai prise avec elles (il y a bien longtemps maintenant ^^), je leur avais sorti "Je suis pas bourrée! Si la ligne blanche n'était pas au milieu de la route et ben je marcherai dessus pour vous montrer que je marche droit!".

En réalité, je crois que mon sens de l'équilibre et mon taux d'alcoolémie ont des vies relativement indépendantes, si on considère que je suis capable d'escalader en partie le mur de la mairie complètement torchée sans tomber et tout aussi bien de m'étaler dans les marches à jeun en allant au boulot (rassurez-vous, je peux aussi m'affaler de tout mon long sur la piste du Sun avec une quantité de vodka certaine dans les veines, tout comme crapahuter dans les calanques sobre et sans chuter)!

Après quelques conseils sur l'alcool au volant (ou plutôt sur la nécessité de son absence) qui m'ont permis de réviser le code, nous sommes parties vers le pavillon bien-être.

Une fois sur place, nous avions commencé par regarder les divers stands d'aromathérapie, luminothérapie,etc, lorsque soudain j'ai aperçu un stand ventant les mérites de l'épilation sans douleur grâce à une pierre ponce révolutionnaire!

Me souvenant de la mésaventure de ma tante qui s'était retrouvée avec le dessus de la lèvre écarlate et douloureux avec un engin de ce genre, je m'approche curieuse de voir l'objet en question et déjà rigolarde à l'idée de raconter cette histoire aux filles.

A peine sommes-nous à côté du présentoir que la vendeuse nous saute au nez et se propose de nous faire tester!

Nous échappons de peu à un écorchage en règle, grâce à une inconsciente qui veut acheter l'engin en question, ce qui nous permet de battre en retraite.

Un peu plus loin, nous tombons sur le stand d'un simili Power Plate, là encore Siria me pose presque dans les bras de la vendeuse pour que je teste la machine.

C'est assez rigolo de vibrer comme ça, même si j'ai un peu l'impression d'être de la gelée, mais mine de rien on sent que ça fait travailler les muscles!

Une fois descendue du bouzin, Auré me précise qu'à la longue c'est très mauvais pour la santé et que certaines personnes ont eu des déplacements d'organes (légende urbaine ou pas?)...

Je commence à me demander si nous sommes au pavillon du bien-être ou de la torture (peut-être le pavillon bien-être des sado-maso?)...

Heureusement, l'étape suivante est un fauteuil massant très agréable.

Le "vieux" tenant le stand n'est guère aimable mais il faut dire que Siria a chassé sans le vouloir la gentille madame du début, en nous disant parfaitement détendue (trop?), après avoir passé 10 minutes dans le fauteuil en question: "Qu'est-ce-que c'est cher cette connerie!".

Les jaccuzzi ne sont malheureusement pas testables, en revanche nous trouvons une machine de réflexologie plantaire et c'est une vraie tuerie, elle te mène quasiment au septième ciel (interdiction de dire que mon célibat datant du mois dernier me fait délirer)!!!

Avant de quitter définitivement le pavillon bien-être, j'ai le malheur d'accepter de m'installer dans un fauteuil futuriste m'englobant des pieds à la tête.

La nana gérant le stand étant occupée ailleurs, Siria se mets aux commandes et m'écrase tour à tour les pieds (j'ai cru que mon 36 allait disparaitre dans les entrailles du fauteuil), les jambes, les bras, les hanches et comme si ça ne suffisait pas, elle enclenche une sorte de rouleau à pâtisserie qui me ruine le dos en 30 secondes!

Une fois libérée de cet engin infernal, les filles me disent toutes contentes que normalement la séance dans ce fauteuil était payante.

En même temps, j'imagine que ceux qui paient ont un véritable massage avec une démonstratrice aux petits soins et pas les expériences de Siria nouvellement parée du titre de Doctoresse Mengele de la Foire de Marseille.


Nos aventures à la foire de Marseille ne se sont pas arrêtées là mais mon article si!!!!

Je vous laisse avec une des chansons du film Le come-back (justement) vu le week-end dernier sans conviction et qui finalement m'a bien fait rire et puis malgré mon nouveau planning de ministre (rien que ça!) j'essaierai de poster des nouvelles fraiches de temps à autre!

dimanche 10 octobre 2010

28 jours plus tard (ou presque)

Avant mon dernier article, principalement axé sur le pastafarisme, je vous avais quitté à quelques heures à peine d'un entretien d'embauche.

Après avoir passé ma matinée en délire sur des chansons de dessins animés, je me suis donc finalement rendue à Aix pour passer l'entretien.

Auré qui m'avait accompagné pour poser le CV (en réalité elle m'a plutôt carrément empêché de fuir sans rien poser du tout) était à nouveau à mes côtés.

Pour éviter de trop la regarder pendant l'entretien, je lui ai demandé si elle pouvait m'attendre à la sortie.

Pendant l'entretien en question, j'ai fait en sorte d'être souriante et de ne pas avoir une voix tremblante.

Par chance, le recruteur, que j'appellerai désormais Urbain (parce qu'il est très aimable et qu'il porte de toute façon un prénom de Pape), aime les animaux.

Sur mon CV trônaient expériences de bénévolat à la SPA et de gardes d'animaux ce qui a permis de détendre l'atmosphère.

Après avoir discuté de mes disponibilités, il m'a dit qu'il m'informerait de mon embauche ou non en fin de semaine.

Complètement déboussolée mais heureuse que ce soit terminé, j'ai vite rejoint Auré qui m'ayant vu par la fenêtre m'a assuré que j'avais été très souriante (cela m'a beaucoup soulagé car mes essais de sourires sur commande la veille avec Siria ne s'étaient pas montrés très concluant ^^).

Dans la soirée bien que ni déprimée, ni assurée d'avoir des sous, je suis retournée voir Tamara Drewe avec les filles histoire de me remettre de mes émotions (et j'ai finalement bel et bien été voir Inception pour la 4ème fois, mais là il y au moins l'excuse de repérer de nouveaux éléments pour confirmer ou infirmer ma théorie).

Le mercredi matin, j'ai reçu un nouvel appel inconnu que je n'ai même pas entendu étant particulièrement endormie.

C'est le rappel de la messagerie qui m'a réveillée une dizaine de minutes plus tard.

Urbain me demandait de le rappeler dans les plus bref délais afin de fixer un second entretien.

Le second entretien s'est déroulé le jeudi matin (ils sont fous ces gens à vous convoquer toujours le matin, tout ça pour essayer de démasquer les Florence Foresti en puissance), j'ai croisé Daniel (en référence à un auteur de son orga) un camarade libertaire dans la navette.

Nous avons pas mal discuté ce qui m'a évité de focaliser sur ce second entretien toute la durée du trajet.

En arrivant sur la fac, nous avons croisé Austero le mal nommé (son prénom véritable est aussi peu approprié) anarchiste bon vivant travaillant à la sécurité incendie et Miss Marie bossant dans l'administration investie dans la défense des sans-papiers.

Tant de rencontres sympathiques ne pouvaient bien évidemment pas se poursuivre!

Mr Edmond (en lien avec un grand écrivain dont il partage le nom de famille), vice-président de notre fac, grand saboteur de mouvements sociaux étudiants entre autres, s'est ramené la bouche en cœur dans le cercle de travailleurs et nous a serré la pince à Daniel et moi avec un grand sourire hypocrite en prenant de nos nouvelles...

Heureusement, n'étant pas superstitieuse, je suis allée à mon entretien sans voir dans cette malheureuse rencontre un mauvais présage et bien m'en a pris puisque Urbain souhaitait seulement m'annoncer que j'étais embauchée!!!

Le soir même nous avons fêté l'anniv d'Auré, j'ai dormi chez les filles et le lendemain (vendredi donc) je me suis rendue à la formation.

Arrivée à la cafette je croise Myosotis (surnom trouvé exceptionnellement par mes parents) , une militante dont les pratiques durant les mouvements sociaux ne me plaisent guère.

Nous nous saluons hypocritement et à ce stade j'espère encore qu'elle est une simple cliente mais que nenni!!!

Il s'avère que nous allons être collègues et bosser ensemble 4 jours sur 5!!!

Nous nous entassons dans le tout petit bureau d'Urbain et la formation commence.

Nous visionnons un petit programme informatique délirant, nous montrant un étudiant débarquant à la cafette en fringues déchirées (même moi qui adore porter des jeans troués je ne me pointe pas au boulot comme ça) et avec une hygiène vraisemblablement douteuse, vu qu'il nous est précisé dans la diapo suivante de prendre une douche tous les jours!

Comme je m'en doutais la tenue de travail sera top glamour avec gants, charlotte sur la tête, tablier en plastique et t-shirt trop grand aux emblèmes de l'établissement (pour ce dernier point j'ai un sursis les t-shirts n'étant pas encore arrivés).

J'étais dégoutée en découvrant que je devrais faire le sacrifice de mes ongles longs et vernis de noir (du moins en partie parce qu'en réalité mon vernis était toujours en état de décomposition plus ou moins avancé... mais on s'en fout ça faisait grunge!), en revanche j'ai eu la joie d'apprendre que nous pouvions mettre notre propre pantalon plutôt qu'un truc informe et dix fois trop large.

La formation se continue par la visite des locaux, diverses chambres froides, des plans de travail et... la réserve épicerie!!!

Cet endroit c'est le paradis, des étagères remplies de Mars, de Twix, de Bounty, d'Haribo et j'en passe...

Mais comme le monde du travail n'est décidément pas fait pour être une partie de plaisir, même un lieu aussi merveilleux à tôt fait de se transformer en petit enfer vu que tu ne peux pas manger ces délicieuses cochonneries scrupuleusement comptées pour éviter tout vol (cette pièce illustre à merveille le supplice de Tantale).

La visite finie, il est temps de quitter mon futur lieu de travail où je suis censée commencer 8 jours plus tard, à moins d'un afflux imprévu d'étudiants affamés.

Le lundi je reçois un coup de fil d'Urbain me demandant de venir bosser dès le lendemain, une horde d'étudiants avides de sandwichs ayant apparemment investis la cafette.

Je commence à fouiller mes placards afin de trouver une tenue adéquate, je trouve un t-shirt beige fadasse à manches longues que je me réservais pour le ski (même si je suis nullissime en ski et que ça fait au moins 4 ans que je n'ai pas mis un pied à la montagne) qui fera l'affaire pour le haut mais rien pour le bas.

Ma mère me parle alors de son pantalon la city qu'elle compte donner.

Horrifiée à l'idée qu'il ait failli quitter la maison sans que je le sache, je lui assure que je vais prendre ce pantalon ravissant mais que ce serait un véritable gâchis de le porter en cuisine!

Assez dubitative, elle m'emmène le pantalon en question et il s'avère que ce n'est absolument pas celui auquel je pensais!

Effectivement, celui ci noir et beaucoup plus décontracté fait parfaitement l'affaire.

A la veille de ce premier jour de boulot, je dors à Aix chez les filles ce qui me permet de me lever à 6h au lieu de 5h pour être à l'heure.

Une fois sur place, je fais connaissance avec mes collègues Floflo, Alal et Sysy (merci à Floflo pour ces superbes surnoms dont il nous affuble en cuisine ^^) tous très sympas et fort habiles dans le maniement du couteau (mieux vaut pas les emmerder).

Je découvre aussi mon ennemi le sandwich végétarien (véget pour les intimes)!

Bon déjà à la base je n'aime pas les légumes (ou alors je les aime trop, au point de les considérer comme des amis et on ne mange pas ses amis), je suis toujours sidérée en voyant des personnes se régaler de ce genre d'aliments (c'est de bonne guerre, eux ils sont effarés en me voyant engloutir des tonnes de trucs gras malgré mon petit gabarit) et jusqu'ici je n'avais jamais envisagé de préparer un truc pareil mais bon...

A la rigueur, on pourrait se dire qu'en imaginant que ces sandwichs sont destinés aux frères Phoenix (oui River est mort mais j'ai une imagination débordante) la préparation passera mieux mais les légumes n'y mettent vraiment pas du leur!!!

Les feuilles de salades s'imprègnent de pesto, la tranche de mozza se déplace, les tomates glissent dessus et quand vient le moment de mettre les tranches de concombre le sandwich est tellement plein à craquer qu'elles se font la malle!!!

A la fin de la préparation t'as envie de tuer tous les végétariens, avant de te rappeler qu'à la base tu les admire et que tu culpabilises à chaque Noël quand tu es incapable de résister à l'appel du fois gras...

A 9h je quitte le travail soulagée par cette première expérience loin d'être catastrophique.

Le lendemain, je me lève à 5h20 pour prendre le bus de 6h10 censé m'amener en temps et en heure sur Aix.

J'arrive à la gare routière, pas de bus à l'horizon...

Je vérifie sur le panneau indiquant les horaires, la navette de 6h10 est bel et bien censée être là.

Je me renseigne auprès d'un employé de Cartreize qui m'explique qu'avec les nouveaux horaires (qui bien entendu n'ont pas encore été affiché) il n'y a plus de navette à 6h10, il faut choisir entre 5h50 et 6h30!

Je suis donc forcée d'attendre la navette de 6h30, si je n'étais pas KO je serais angoissée à l'idée d'arriver à la bourre...

Finalement j'arrive à 7h juste, soit le temps de me changer 7h05, un peu trop juste donc et je réalise que je devrais prendre le bus de 5h50 tous les jours à ma plus grande joie!

Aujourd'hui Myosotis travaille avec nous, une des premières paroles qu'elle m'adresse porte sur mon léger retard...

Dans la foulée j'apprends qu'elle a déménagé à Marseille et prends la fameuse navette de 5h50 qui arrive à Aix vers 6h20.

La perspective de la voir 4 jours sur 5 avant l'aube et d'attendre 40 min à errer dans le froid matinal Aixois en sa compagnie, manque me faire tourner de l'œil au milieu des sandwichs viennois!

Alal et floflo sont toujours très sympa, il y a aussi un mec qui parle à peine (qui aurait cru qu'une personne encore moins sociable que moi travaillerait dans ces cuisines?!) ce qui n'est pas très dérangeant, hélas Myosotis très en forme fait de  cette seconde matinée un calvaire.

Un coup ma pyramide de sandwichs n'est pas assez haute, la fois suivante elle l'est trop...

Je ne mets pas assez de salade, alors même que les sandwichs sont à deux doigts d'exploser au point que je me demande bien comment le gars de l'emballage va bien pouvoir les faire rentrer dans les pochettes!

Mademoiselle prends su retard sur le jambon mets ne veut pas de mon aide sauf quand c'est Floflo qui suggère qu'elle aurait besoin de mon aide...

Bref un vrai bonheur!!!

Ayant vu dans un de mes cours que parfois le lien social se renforce par le conflit, je me vois déjà lui écrasant un sandwich sur le coin du museau (voir plus si affinité) et arguant de la nécessité sociologique de la chose pour éviter le licenciement.

Le jeudi matin, je m'éveille à 5h (sensation étrange pour moi qui ai plutôt l'habitude de m'endormir dans ces eaux là) peines de bonnes résolutions pour attraper la navette de 5h50.

Malheureusement les Jeunes Populaires (on croit rêver ^^) ont collé ma rue avec des affiches "Stop la grève!", s'en est trop pour moi et je décide de leur montrer que "la France qui se lève tôt" soit disant si cher à leur gourou n'est pas d'accord avec eux!!!

Évidemment mon arrachage en règle me fait rater la navette, heureusement, comme ce jeudi 23 septembre est un jour de grève, nous avons peu de sandwichs à faire et Myosotis a été dispensée de venir. 

Vendredi j'arrive enfin à monter dans le fameux bus de 5h50!!!

Myosotis est déjà dedans, nous discutons un peu avant de sommeiller.

A l'arrivée nous prenons un café à la petite guerite de la gare routière d'Aix, la manif de la veille nous sert de sujet de conversation et tout se passe bien au boulot.

Après un week-end où je renoue non sans plaisir avec les grasses mat, le lundi arrive.

En discutant avec Myosotis de la difficulté à se lever à 5h50 pour se cailler durant 40min, j'ai soudain l'idée de regarder les horaires de la navette passant par la nationale 8.

Bingo!!! Il y en a une à 6h arrivant sur Aix à 6h45!!!

En réalité ce n'est qu'un put*** d'ascenseur émotionnel, étant donné que mal réveillée j'ai confondu les horaires Aix-Marseille avec ceux de Marseille-Aix...

Sinon tout se passe bien, il semble que Myosotis et moi-même parviendrons à passer l'année sans nous entretuer et même à bien rigoler.

Le lendemain, je profite que je suis seule, Myosotis ne travaillant pas le mardi pour trainer aux alentours de la gare routière et trouver une brasserie ouverte où se mettre au chaud.

Je trouve le Saint Grall en face de la gare TER et ce n'est même pas peuplé de pochetrons!

Au boulot en revanche tout le monde est sur les nerfs au vu de la quantité inhabituelle de bouffe à préparer, même Floflo habituellement si prompt à plaisanter a perdu le sens de l'humour!

Tnemelc, l'ex d'Aube, bosse aussi à la cafette mais d'habitude pas avec nous, cette fois il est appelé à la rescousse pour nous aider.

A ma grande joie, je pars bosser avec lui dans la pièce d'à côté ce qui m'éloigne de la tension ambiante régnant dans la salle réfrigérée (qui n'a jamais été aussi bien nommée que ce matin là).

Nous parlons de trucs sympas comme le Zombie day, True blood, les Grimlins ce qui permet au reste de la matinée de s'écouler tranquillement.

Ce jour là c'est aussi mon premier jour au service de 13h à 14h, je suis dégoutée de quitter l'AG étudiante qui vient à peine de commencer...

MC que je connais de vue du Sunset pour être une copine d'Aube, Noname et Galathilion m'explique vite fait ce qu'il y a à faire.

Manque de bol, les machines à café extérieures sont en panne!!!

Du coup, une horde d'étudiants se presse demandant des cafés, des cafés et encore des cafés!

Moi qui n'ait jamais su me servir de la machine à café familial (et pour cause je déteste le café et jusqu'ici je ne me suis jamais levée en première sauf si j'y suis obligée et dans ce cas je squizze allégrement la partie petit-déj), me voilà tentant de servir des cafés longs, courts, au lait, etc à la vitesse grand V!!!

Autant dire que mon amour pour le café ne s'est pas trouvé renforcé par cette première expérience...


Siria passe vite fait pour me voir avec ma charlotte sur la tête, j'échappe de peu à la photo top glamour!

Le mercredi n'est pas mémorable, si ce n'est qu'exceptionnellement nous sommes à l'avance et qu'en sortant du boulot, je m'endors sur la pelouse jouxtant le parvis comme une masse et manque ma première heure de cours!


Le jeudi MC vient bosser avec nous suite à une réadaptation des horaires du gars silencieux.

Cette fois c'est à mon tour de lui expliquer grosso-modo en quoi consiste la préparation des sandwichs.

Je réalise d'ailleurs qu'à présent j'éventre les petits pains d'un coup de lame telle une véritable éventreuse!

MC étant en psycho et moi-même ayant été jusqu'au niveau M1 dans cette filière (ça me fait penser qu'il faudra que je remette à jour la présentation du blog ^^), Floflo se fait un plaisir de multiplier les blagues sur cette branche des sciences humaines.


Je bosse à nouveau de 13h à 14h et cette fois je choppe une casquette trainant continuellement dans le casier, tout comme MC m'a dit l'avoir fait pour son t-shirt.

Les machines à cafés sont réparées, ce serait donc plutôt cool si une de mes collègues n'avait pas l'idée de me demander de préparer de nouveaux sandwichs (ce qui veut dire autant d'activités sympathiques tels que couper les pains, sortir tous les ingrédients et se taper le nettoyage de la salle réfrigérée toute seule).

Sébastien, un autre employé permanent, lui dit que c'est de la folie, ce qui ne dérange pas Abby toujours plus ou moins fantasque mais d'habitude dans le bon sens du terme!

Vendredi matin, Myosotys et moi même sommes sur le chemin de la cafette quand nous tombons sur des collages UNI tout frais.

Nous nous faisons une joie de décoller le tout quitte à arriver au boulot un peu juste et les mains pleines de colle.

Une nouvelle vient au salade remplacer une collègue qui est tombée dans ses escaliers.

A priori elle parait sympa mais Alal, qui est en cours avec moi, m'expliquera plus tard qu'après mon départ cette fille leur a fait un scandale (n'hésitant pas à hurler quitte à foutre tout le monde dans la merde) car Floflo avait osé plaisanté en disant qu'il fallait retarder la chaine de production pour ne pas faire le ménage.

Le plus fou c'est qu'on n'arrête pas de délirer sur à peu près tout, des sujets les plus futiles aux plus graves et c'est ce malheureux truc sur la productivité qui l'a faite réagir!

Voilà pour le résumé de ces deux premières semaines de boulot, depuis une troisième est passée et une quatrième va même commencer demain!

Une sorte de routine s'est instaurée, je discute tous les matins dans le métro avec un monsieur qui bosse au carrefour d'Aix depuis qu'il m'a sorti des pattes d'un type visiblement dérangé (à croire que je les attire vu que ça m'est arrivé deux fois dans la même semaine), le tenancier de la brasserie sait que je vais commander un chocolat chaud avant même que j'ai ouvert la bouche, je m'endors vers 1h du mat au plus tard et les cernes sous les yeux sont devenues un maquillage permanent (mais ça y est j'ai acheté l'arme fatale, le roll-on à la cafeine à la fois traitant et masquant, les marques violacées n'ont qu'à bien se tenir!).

Sinon la parano des salades est partie en début de semaine, j'ai eu droit à mon premier client malpoli mardi dernier (le gars arrive dit "Café!" sans un sourire et repart sans dire au revoir ni merde ni mange!), j'ai aussi manqué m'étaler devant la machine à café (heureusement ce n'était pas pour préparer le café du grossier personnage) et nous avons enfin reçu nos t-shirts (comme prévu les miens me sont 1000 fois trop grands et Roger avait sans doute décider d'y remédier en commençant à ronger l'un d'entre eux).


Fin de ce très long billet 
(si long que j'ai la flemme de le relire
alors je félicite ceux qui sont arrivés jusque là ^^)

dimanche 26 septembre 2010

Découvertes sympathiques

Depuis que je suis à la fac, j'ai pris l'habitude de jeter un œil aux divers tracts et affiches ornant les murs.

Le plus souvent, il y a des pubs idiotes (allant du dernier ordi Apple qui passera les exams à ta place à la salle de gym située à 100 m qui te transformera en Evangeline Lily au bout de 2 jours), des trucs annonçant LA soirée de l'année (au moins 50 fois dans le semestre), des petites annonces pour des studios coûtant un bras par mois (au fond c'est pratique, à la fin de l'année t'as plus besoin de le payer puisque tu as fini en pièces détachées chez le proprio), des affiches annonçant des conférences (de préférence avec l'intitulé le plus rébarbatif possible pour décourager les quelques étudiants qui auraient pu avoir l'idée d'y aller) et de la propagande (qui m'insuffle un optimisme incroyable ou me mets d'une humeur à faire un massacre Tarantinesque en fonction de l'orga dont elle émane) mais parfois on tombe sur un truc un peu original!

C'est ainsi que vendredi matin, en me rendant à un cours qui n'a jamais eu lieu (tout comme David Vincent cherchant un raccourci qu'il n'a jamais trouvé ^^ Cela dit, là, a priori ce n'est pas la faute des extraterrestres sauf si ce sont eux qui ont rendu le prof malade...), je suis tombée sur un tract s'intitulant "Pâstafarisme".

Interpelée par le "pâsta" évoquant pour moi un délicieux plat de pâtes à dévorer (image d'autant plus appétissante lorsqu'il est près de 11h et que levée pour le boulot à 5h du mat vous n'avez pas eu la force de prendre un petit déj, d'ailleurs il faudra que je vous raconte cette première semaine de travail...), je n'ai pu résister à l'envie de lire la suite et autant dire que je n'ai pas été déçue!

Cette petite merveille explique les fondements du Pastafarisme, religion dont le prophète Bobby Henderson, professeur de physique aux USA, a révélé l'existence dans une lettre datant de 2005.

En effet, en 2005, l'état du Kansas a décrété obligatoire l'enseignement du créationnisme en cours de sciences en parallèle avec la théorie de l'évolution de Darwin afin que "les enfants puissent se faire une idée par eux-même de la réalité des choses dans la confrontation des points de vues".

Quitte à nager en plein délire où théorie scientifique reposant sur des éléments concrets est mise au même plan qu'une conception religieuse basée sur la foi, Bobby Henderson demande au Kansas de mettre au programme la conception mystico-scientifique de l'univers selon le Pastafarisme.

En résumé, les circonvolutions du cerveau humain lui donnant un air de plat de spaghetti, le créateur est en réalité un Monstre en Spaghetti Volant (en v.o Flying Spaghetti Monster soit FSM).

Il a crée le monde, alors qu'il était bourré, il y a environ 5000 ans.

Cela lui a pris quatre jours pour créer un monde initialement composé d'une montagne, d'arbres et d'un nain. Le vendredi, il s'est reposé. C'est donc pour cela que ce jour est un jour saint chômé où l'on mange des pâtes en son honneur.

Le Monstre en Spaghetti Volant a le sens de l'humour, c'est pourquoi il a enfoui des fossiles dans la terre pour qu'on croit le monde bien plus ancien qu'il ne l'est, de même il se plait à manipuler les expériences scientifiques pour faire croire que la science existe.

Comme toutes les religions le Pastafarisme a notamment :
1- Vraiment, J'aimerais assez que vous évitiez d'être un moraliste cul béni quand vous prêcherez Ma Bonté Nouillesque. Si certaines personnes ne croient pas en Moi, c'est bon : vraiment, JE ne suis pas vaniteux. Par ailleurs, ce n'est pas à leur propos que Je changerais Mes Desseins.

2- Vraiment, J'aimerais assez que vous évitiez de vous réclamer de Mon existence pour opprimer, soumettre, punir, éviscérer, ou quoi que ce soit de méchant dans le genre, vous voyez. JE n'ai vraiment besoin d'aucun sacrifices : La pureté est faites pour l'eau potable,  pas les personnes. 

3- Vraiment, J'aimerais assez que vous évitiez de juger les gens sur leur cheminement, leur habillement, leur langage, ou enfin... jouez le juste sympa, comme ça. Oh, et puis calez bien ça dans  les replis de vos méninges : Une Femme est une Personne, un Homme est une Personne, et Samy est Samy. On est pas meilleur qu'un autre, sauf à parler mode, et là JE suis désolé mais JE suis obligé de reconnaître que des femmes et certains bonhommes savent faire la différence entre tyrien et fuchsia.

4- Vraiment, J'aimerais assez que vous évitiez des comportements dégradants pour vous ou votre libre arbitre, mais aussi dans le consentement de vos partenaires d'age légal  ET de maturité mentale. Et qui que ce soit vous fasse une objection, JE pense à l'expression «aller vous faire #% ^ &», à moins qu'ils n'y voient offense auquel cas, ils peuvent éteindre la télévision pour une fois, et faire un pas vers le changement.

5- Vraiment, J'aimerais assez que vous évitiez d'être habité par le sectarisme, la misogynie,  les idées haineuses, et autres aigreurs d'estomac. Bouffez, et après allez aux %$#&*. (*JE n'ai aucune idée de ce que le message fait ici)


6- Vraiment, J'aimerais assez que vous évitiez de dépenser des fortunes à construire des synagogues, églises, temples, mosquées, sanctuaires à Ma Bonté Nouillesque, tant que l'argent pourrait être mieux dépensé (faites votre choix):
a/ Mettre fin à la pauvreté
b/
Guérir les maladies
c/
Vivre en paix, aimer passionnément, et abaisser le coût du câble.
J'ai sans doute un complexe hydro-carboné d'Omniscienseté, mais J'aime les choses simples de la vie. JE suis payé pour le savoir : JE suis le créateur.

7- Vraiment, J'aimerais assez que vous évitiez de dire du mal à tout propos. Vous valez plus que ça. Espérez plus de vous-même. Et JE vous le dis : De l'amour de votre semblable, ne pouvez-vous pas prendre conseil ? 

8- Vraiment, J'aimerais assez que vous évitiez de faire aux autres ce que vous ne voudriez pas pour vous si vous étiez dans des trucs, hummm, à base de pas mal de cuir, lubrifiant, vaseline... Si l'autre personne est là dedans, toutefois (conformément au N° 4) prenez le comme ça vient, faites vous des films, et pour l'amour de Sa Lubricité Cosmique, sortez couvert ! Franchement, ce n'est qu'un morceau de caoutchouc. Si J'avais voulu que ça puisse restreindre votre plaisir quand JE l'ai conçu, J'y aurais rajouter piques ou autres. (Quoi que ?)
  • son apocalypse et les explications de celle ci: 
Le réchauffement climatique nous exterminera tous et ceci est due à la diminution du nombre de pirates sur terre.
En effet, comme nous le montre le diagramme ci dessous, moins il y a de pirates plus la température augmente!

  • son habit de culte
Logiquement, c'est un costume de pirate afin de contrer l'apocalypse!
  • son paradis
Un volcan de bière, des pâtes à volonté, des chippendales et des danseuses exotiques aux goûts de chacun...


En plus, il parait même que les Témoins de Jehovah, intarissables lorsqu'on leur oppose des arguments rationnels, ont tôt fait de battre en retraite lorsqu'un Pastafarien leur expose sa foi dans le Monstre en Spaghetti Volant!

Je crois que ma conversion est proche!!!

Et puis en repensant aux accords signés par la France avec le Vatican permettant aux établissements catholiques de délivrer des diplômes d'Etat, ça pourrait être sympa de mettre en relief l'aberration de la chose en créant des facultés Pastafaristes et en demandant leur habilitation à délivrer des dîplômes d'État.



Si vous avez été touché par l'appendice nouilleux de sa savoureté, il y a pleins d'infos sur ce site: http://pastafarismemars.canalblog.com/


Sinon autre découverte, qui pour le coup n'a même pas nécessité que je bouge de devant l'ordi, la bande-annonce de Burried.

Comme son titre l'indique, ce film parle d'un type enterré et bien entendu enterré vivant sinon ça manque de piquant!

Je ne sais pas vraiment ce que donnera le film, étant donné que le thème a été vu et revu, notamment dans les séries tv (je pense en particulier à l'excellent épisode de Tarantino dans Les experts), mais quoiqu'il en soit sa bande-annonce restera dans les annales!

Il s'agit en effet d'une bande-annonce interactive, le héros cherche de l'aide via son téléphone portable, à un moment donné il y un zoom sur l'écran de son téléphone où s'affiche:
" Aide moi. Entre ton numéro pour que je t'appelle 06 _ _ _ _ ".

Réticente à l'idée de filer mon numéro de téléphone comme ça sur le net, j'ai fait un tour sur divers sites avant de me lancer.

Parfois ces sites spoilaient complètement le truc, donc je vais tacher d'être la plus succincte possible, histoire de ne pas gâcher le plaisir de la découverte.

En somme, ce que vous avez besoin de savoir, c'est qu'une fois votre numéro entré vous allez recevoir un appel inconnu. Le héros au bout du fil vous demande de l'aide en vous indiquant la marche à suivre et il agit dans la bande-annonce en fonction de vos conseils.
Rassurez-vous l'appel est gratuit et on ne reçoit pas d'autres coups de fils du héros, ni de pubs par la suite.

Si vous êtes tentés par l'expérience c'est ICI !

Profitez bien on n'a pas un héros de fiction au bout du fil tous les jours ;-)

lundi 13 septembre 2010

Hakuna matata

Ça fait vraiment longtemps que j'ai abandonné mon blog... prés d'un mois et demi sans post (je sais pas pourquoi je dis ça, s'il y a encore quelqu'un pour me lire vous l'avez déjà remarqué ^^)!!!

Me voilà de retour quelques heures avant un entretien d'embauche qui l'eut cru?!

Ce matin mon téléphone a sonné et face à un numéro inconnu, j'ai dans le doute adoptée une voix aussi claire que possible (oui parce que quand je dis "le matin" c'était pas mon matin qui va jusqu'à 16h mais bel et bien le matin de l'humain lambda déjà au boulot pour proposer des entretiens d'embauche à 8h12!!!) et bien m'en a pris!

Il s'est avéré que malgré mon CV pas des plus mirobolant on est prêt à me recevoir en entretien cet aprèm!

Je vais donc devoir convaincre du zèle, de la joie et de la bonne humeur que je mettrai à faire cuire des frites et préparer des sandwichs si on m'en donne la chance!!!

Le plus dramatique là dedans c'est que j'ai tellement besoin de sous que je serais effectivement ravie d'avoir le poste!

Enfin plutôt que de me focaliser sur le paradoxe de se réjouir à l'idée de trouver un exploiteur tout en ayant des convictions libertaires, je préfère me détendre avant l'entretien sur un mode régressif en chantant Hakuna matata à tue-tête devant l'ordi...

Et puis le bon côté de cet entretien, c'est que quoiqu'il arrive il va me permettre de revoir Tamara Drewe !!!

Ben oui c'est logique!

Si on me refuse je serai malheureuse et triste et en plus j'ai pas d'home cinéma donc j'irai au ciné avec les copines pour me remonter le moral.

Si on m'accepte j'aurai "pleins" (tout est relatif mais par rapport à aujourd'hui ce sera "pleins") d'euros futurs à dépenser et je pourrai aller voir un film que j'ai déjà vu sans me sentir coupable vis à vis de mon malheureux compte en banque (et d'ailleurs je pourrai même retourner voir Inception une 4ème fois)!

Tant qu'on parle boulot, voilà un petit sketch de Florence Foresti à mourir de rire:



samedi 31 juillet 2010

Crazy journey

Tout commence début juin, j'ouvre ma boite mail et découvre un mail de Zazze à propos du festival "Crazy Week" à Nice.

A priori, la perspective d'un voyage à Nice, ville de bourges et de fachos, ne me tente pas outre mesure, jusqu'à ce que je constate que Pete Doherty est de la partie!!!

C'est ainsi que le 8 juillet au matin, j'ouvre exceptionnellement un œil avant midi, en vue de prendre le train pour Nice à 12h20.

Zazze ayant passé la nuit chez moi afin d'être sur Marseille pour le départ, j'émerge alors qu'elle occupe la salle de bain.

Je m'installe l'œil embrumé pour prendre le petit-déj, Zazze me rejoint un peu plus tard et nous discutons tranquillement.

Je pars ensuite prendre ma douche et là, la faille spatio-temporelle habituelle sévit!

Quand je quitte la salle de bain, il est déjà 11h50, alors que nous étions censées partir à 11h40...

Nous partons à vive allure vers le métro, la pression commence à monter.

Les stations défilent, je stresse à l'idée de manquer le train et culpabilisant d'entrainer Zazze dans cette galère, je lui promet de me racheter (ça fait très séquence émotion cinématographique) en lui payant le supplément pour les nouveaux billets de trains si nous n'arrivons pas à chopper celui-ci (là tout de suite ça tombe à plat).

A deux stations de la gare, je calcule que nous devrions attraper notre train tout juste si nous nous dépêchons en sortant du métro.

Arrivées dans la hall de Saint-Charles, nous repérons sur la tableau que notre TER se trouve voie 5.

Évidemment, la voie en question est un truc minuscule qui ne commence même pas au début du quai!

Nous courrons (oui oui vous avez bien lu: NOUS COURRONS!!!) comme des folles (d'ailleurs courir ne peut-être qu'un signe de folie passagère chez nous) le long du quai et arrivées au niveau du train nous sautons dans le premier wagon à notre portée!

Passés ces exploits dignes d'un James Bond, je me mets en quête des contrôleurs tandis que Zazze, n'étant pas responsable de notre retard, gagne le droit de se reposer en gardant les bagages.

Il y a un embouteillage dans le couloir, je fulmine intérieurement mais me tais (d'autant plus que la source du blocage semble être une véritable caravane de contrôleurs ^^).

Les apprentis contrôleurs dégagent enfin le passage avec leur guide et je peux me diriger vers les contrôleurs en charge du train qui poinçonnent de bonne grâce nos billets.

Passées ces formalités, Zazze et moi pouvons enfin nous caler dans un compartiment déjà occupé par une blonde et un gars.

Je m'installe prés de la fenêtre pour être plus à l'aise pour dormir tandis que Zazze préfère rester sur la banquette d'en face près de la vitre de sortie pour se caler (et accessoirement ne pas laisser à la blonde un côté pour elle toute seule alors que nous serions entassés à 3 sur les sièges d'en face)

Bien qu'appuyée contre la fenêtre, je n'arrive pas à me caler correctement pour sombrer dans le sommeil. Un siège vide se trouvant entre moi et le jeune-homme, je lui demande si je peux m'étaler sur le siège en question afin de dormir. Il n'y voit pas d'inconvénient et je m'installe donc en chien-de-fusil sur la banquette et passe la quasi totalité du voyage au royaume des rêves.

Arrivées à Nice, nous tombons directement sur une patrouille de police à notre plus grand bonheur...

Heureusement, compensant ce premier aperçu peu flatteur, Claire (désolée, je ne pouvais pas résister à une petite référence à Six feet under) nous attend rayonnante à la sortie, nous sommes sa bouffée d'air aixoise!

Pendant le trajet en bus, nous la tenons informée des derniers potins tandis qu'elle joue les guides touristiques.

Avant d'arriver à son appart, elle nous précise que c'est une véritable cage à lapin et il s'avère finalement qu'il est ravissant et pas si minuscule que ça.

Zazze en plein régime Dukan ne peux manger que des crudités et des protéines, Claire nous propose donc une salade à mon grand désespoir...

Finalement, mon chagrin est vite effacé grâce à un paquet de chips au jambon cru (ma reconnaissance éternelle à Claire pour m'avoir fait découvrir cette saveur succulente) accompagné de mozzarella et de charcuteries.

Notre repas achevé, nous quittons le studio en vue de découvrir la fameuse promenade des anglais.

Devant l'ascenseur, je croise une mamie Italienne qui ne parle pas un mot de Français.

Claire, agacée par tous ces riches italiens souvent sans gêne et ne faisant pas l'effort de parler Français après des années de vacances au même endroit , lui dit en Français qu'elle ne parle pas Italien.

Quant à moi, encore sous le charme de la mozzarella ou peut-être sentant mon quart Italien ressurgir, je la salue d'un "Buona sera".

La promenade des Anglais (qu'on ferait mieux de rebaptiser promenade des Italiens effectivement) n'a rien de transcendant, en revanche l'eau est particulièrement bonne!

Nous repartons donc illico chercher nos maillots afin de nous baigner.

Tout en nageant, Claire en profite pour nous indiquer différents haut lieux de Nice.

En maillot de bain rouge, lunettes de soleil sur le nez et bras croisés en scrutant vers l'horizon, un type semble se prendre pour Mitch Buchannon (vous savez David Hasselhoff quand il s'est transformé en super maitre nageur à Malibu, après avoir abandonné cette pauvre Kitt qui faisait mon bonheur en rediff sur M6) sauf que le parasol Oasis derrière lui casse un peu le truc!

David Hasselhoff aka Michael Knight, un gamin manifestement ravi et Kitt la voiture de mes rêves, trop classe et surtout qui fait tout toute seule!!!

 David Hasselhoff aka Mitch Buchannon et sa ridicule planche 
qui a remplacé cette chère Kitt :-(

Nous rions à gorges déployées mais pas au point de nous noyer (d'ailleurs je crois que l'intervention d'un maitre nageur quelconque n'aurait fait qu'aggraver notre état).

Claire improvise un cours d'aquagym qui a le mérite de muscler les zygomatiques!

A un moment donné, nous apercevons un père et son fils pénétrant dans l'eau en combinaisons de plongée, équipés de masques et tubas (et peut-être même de palmes au point où ils en étaient mais je n'en suis pas sure ^^), tout ça pour tourner autour de l'espèce de digue à 3 mètres de la plage dans une eau à 27°C!!!

Le ridicule ne tue pas, du moins pas les concernés, car si nous frôlons une fois de plus la noyade à cause de notre hilarité, eux continuent de faire le tour des 4 pauvres rochers avec autant d'application que s'ils découvraient l'épave du Titanic!

Après avoir profité un peu du soleil, nous repartons en direction du studio de Claire.

Ne voulant pas mouiller mon short en jean, je m'enroule dans une serviette et comme toujours, très dégourdie, je l'ai fort mal nouée et elle ne tarde pas à glisser.

Comme je me débat avec la serviette, Claire vient à mon secours et la positionne de façon à former une jupette en éponge digne de ce nom mais inutile de dire que dans le décor Nicois je fais un peu tâche...

Les Nicois roulent très lentement par rapport aux Marseillais, au point que j'ai l'impression de voir un film au ralenti, du coup je m'élance afin de traverser.

Claire effarée me coupe dans mon élan et par la suite me surveille comme le lait sur le feu à chaque passage piéton!

Nous finissons par arriver à l'appartement et nous préparons en vue du concert.

A 19h tapantes l'amie de Claire est devant l'immeuble et bien évidemment nous ne sommes pas prêtes.

Nous la retrouvons un quart d'heure plus tard, le concert commençant à 20h, je stresse et prie intérieurement pour que les Nicois soit aussi longs à se placer dans une salle de concert qu'ils sont lents à conduire.

Alors que Claire situait le théâtre de Verdure à l'autre bout de Nice, nous passons à côté d'une place où sont rassemblées une centaine de personnes et j'aperçois des affiches de Pete Doherty!

Proche de l'hystérie, je signale aux filles que le concert est probablement ici !!!

Après un petit détour, Zazze et moi descendons de voiture pour assister au concert tandis que Claire et sa copine vont au resto.

La foule devant le théâtre de verdure n'est pas très dense, je suis ravie retrouvant l'espoir d'arriver à se placer tout devant la scène.

Un groupe de filles à côté de nous parle d'annulation, je ne sais pas si c'est à propos de Pete Doherty mais sachant que par le passé il lui est arrivé d'annuler des concerts au dernier moment, je commence à stresser.

Zazze se veut rassurante et philosophe mais la rumeur s'amplifie!

Pour finir, un mec et une fille sympathiques, installés juste devant nous, confirment avoir reçu un mail de la FNAC les informant de l'annulation du concert.

Une femme prétendant connaitre quelqu'un travaillant à l'organisation du festival dit que Pete Doherty serait hospitalisé.

Là je suis carrément inquiète, je me demande s'il a fait une overdose ou une tentative de suicide et je me décompose littéralement devant Zazze qui essaie de me rassurer en me rappelant que tout ça n'est que suppositions.

Un ami du mec et de la nana sympas arrive rieur en clamant qu'il est l'agent de Pete Doherty, ce qui a le mérite de dérider l'assistance, moi y compris.

Après avoir discuté avec ses potes, il décide de repartir tandis qu'eux préfèrent attendre au cas où...

Finalement les portes du théâtre de verdure s'ouvrent, je me précipite devant afin d'être placée au ras de la scène histoire de bien voir si jamais Pete venait et je m'étale pour que Zazze puisse être bien placée elle aussi.

Nous sommes en définitive toutes les deux fort bien placées au pied de la scène, quand l'organisateur prend la parole et annonce que Pete Doherty ne viendra pas en raison de son hospitalisation.

Des huées de colère retentissent dans les gradins, en ce qui me concerne je suis muette, déçue et inquiète...

L'organisateur s'excuse et enchaine en expliquant que les trois groupes censés assurer la première partie de Pete Doherty joueront quand même.

Quitte à être venues nous décidons de rester voir ce que donnent ces groupes.

Un type à côté fait un scandale à sa petite-amie comme si elle était responsable de l'absence de Pete Doherty, comme elle lui propose de rester voir les autres groupes, il lui répond avec dédain "Je suis pas venu pour voir ça!".

Un tel comportement m'ulcère et je vois que Zazze est aussi choquée que moi.

Une chose est sure: si les cons dansaient, ce type là ne serait pas à l'orchestre!!!

Le premier groupe arrive sur scène, ils se nomment The human E.T.
C'est vraiment galère pour eux de jouer après cette annonce, même si la musique est cool, tout le monde est un peu morose.
Histoire de dynamiser la salle, le chanteur décide de la jouer provoc en disant "On va faire chier Doherty, lui montrer qu'on peut s'amuser sans lui!" puis il amorce Delivery avant de dire "Non on va pas lui faire le plaisir de la jouer!".
L'ambiance remonte, je ne tiens pas à "faire chier Doherty" mais c'est sympa de bouger un peu et de s'amuser.




Ensuite le groupe Komä leur succède, ils installent des ordis sur scène...
Zazze et moi imaginons déjà un groupe electro cauchemardesque, en plus ils galèrent à régler leur ampli.
Un des membres du groupe joue la carte de l'humour en disant "Esprit de Pete sort de l'ampli!".
Finalement leur musique est sympa, un peu dans le genre de Muse avec certains morceaux mâtinés de Coldplay.




Une pancarte avec un énorme tournesol indique le nom du troisième et dernier groupe: Kitto.
Les micros entourés de guirlandes violettes et de fleurs me font craindre le pire...
Zazze attire mon attention sur l'arc en ciel sur lequel s'étale le mot "love", nous nous attendons toutes les deux à voir surgir des hippies défraichis ou pire des néo-hippies!!!
En fin de compte, un Suédois à l'allure de rockeur et une Australienne à la superbe voix rauque débarquent sur scène.
La chanteuse assure un show terrible, elle a une énergie communicative, tout chez elle est magique.
Elle doit avoir la quarantaine mais sa robe hyper courte ne fait pas vulgaire, elle joue de la guitare, se trimballe pieds nus sur scène avec un ravissant bracelet de cheville...
Tout chez elle dégage un sentiment formidable de paix avec elle-même sans avoir un physique parfait, elle a l'air tout simplement accomplie.
Elle parvient à réveiller les gens et il y a enfin une véritable ambiance de concert, elle en profite pour glisser une allusion à Pete Doherty en disant "Il doit être fou pour ne pas être venu jouer ici ce soir!".
A la fin du concert, elle nous quitte sur un "Prenez soin de vous et n'ayez pas peur...", dans la bouche d'une personne comme ça on aurait vraiment envie d'y arriver.




C'est assez marrant de constater comme il est différent d'écouter un groupe chez soi ou en live.

Naturellement, j'aurais tendance à écouter le genre de musique jouée par Komä et pourtant sur scène c'est la prestation de Kitto que j'ai le plus appréciée et de loin!

Après avoir quitté le théâtre de verdure, nous retrouvons Claire un peu plus loin.

Sur le chemin pour rejoindre son amie, nous passons devant la permanence de Christian Estrosi qu'on ne peut pas rater vu la taille des caractères ayant servi à imprimer son nom!!!

Sarcastiques, nous évoquons les vertus de cet homme et un peu plus loin Claire nous montre la superbe œuvre d'art contemporain qui orne avec bon goût une place de la ville.

J'imagine très bien un plan de film catastrophe à la 2012 où l'espèce de sculpture en métal embroche bâtiments et personnes (pourquoi pas le maire?) sous la puissance d'un raz de marrée!

A un moment, j'aperçois ce qui semble être un parc charmant sur les hauteurs, Claire me confirme que l'endroit est très joli mais fort mal fréquenté by night.

L'évocation des viols et autres événements charmants se déroulant dans ce coin de verdure, ne m'a pas coupé l'appétit. Nous nous engageons donc dans un dédale de petites rues afin que je puisse me délecter d'un panini. Claire en profite pour nous montrer au passage le palais aux milles glaces, ce qui nous fait promettre de revenir pour toutes les goûter!!!

Après avoir regagné l'appart de Claire (non sans avoir fait une chorégraphie magnifique dans la voiture sur le chemin du retour), nous nous vautrons devant Stargate SG1.
Cruelle déception, Richard Dean Anderson m'a lui aussi abandonnée (Quelle honte! Moi qui à l'age de 3 ans saisissais les combinés téléphoniques pour dire "Allo Mac Gyver" aucune reconnaissance!), heureusement Daniel Jackson est là pour sauver le tableau (Claire généreuse accepte de le partager)!

Une séance de manipulation du ventilo (dans le but d'éviter aux filles de me retrouver desséchée au petit matin) et une émission de poker (censée faire découvrir et aimer ce jeu... mission ratée!) plus tard, les filles s'endorment.

Quant à moi, je tourne encore un bon moment mais malgré le manque de sommeil, miracle: le lendemain nous arrivons à la gare en avance!!!

Dans le train du retour, les gens s'entassant dans les premiers wagons, Zazze et moi nous dégottons un compartiment vide pour nous deux.

Nous nous étendons sur les banquettes pour rattraper quelques heures de sommeil et être opérationnelles pour sortir le soir-même.

L'arrêt dans les gares me réveille systématiquement mais j'adopte dans ce cas la pause du faux sommeil profond, histoire que seules les personnes ne trouvant vraiment pas de places ailleurs viennent s'installer (au fait Zazze j'avais entendu le lot de petites morues et elles m'ont fait beaucoup rire intérieurement à jouer les scandalisées, alors que c'est exactement le genre à agir comme si le monde entier devait être à leurs pieds).

Un monsieur fini par s'installer du côté de Zazze en prenant toutes les précautions du monde pour ne pas la déranger, en revanche personne n'ose s'aventurer sur ma banquette (qui a dit que je dégageais des ondes hostiles?).

Ainsi s'achève notre court voyage à Nice.

jeudi 29 juillet 2010

Des nouvelles de la pampa

Une semaine et demie dans la région Bordelaise, je pourrais prétendre que je suis plus occupée à vivre ma vie qu'à l'écrire mais bon soyons honnêtes, ces derniers jours n'ont pas été particulièrement intenses...si ce n'est notre grande croisade contre les puces et les moustiques!

Eh oui mon Rorschash a choppé des puces qu'il a refilé à Mimine et Baya, les chats ont été rapidement traités ainsi que Bayou mais la malheureuse a fait une allergie du tonnerre!

Malgré un passage chez la toiletteuse (je devrais dire chez la femme qui murmure à l'oreille des chiens, vu que Baya ne lui a pas arraché un doigt lorsqu'elle lui a taillé la moustache sans muselière) pour bouter les vils créatures bondissantes qui se cachaient dans ses longs poils, l'allergie ne s'étant guère calmée tout cela s'est terminé chez le véto qui lui a carrément fait une injection de morphine!

Avant en mode nounours

 Après en mode chat poté

Quant aux moustiques leur population s'est multipliée par dix par rapport à l'an dernier, du coup mon nouveau parfum se nomme citronnelle de chine et comme les sales bestioles trouvent encore moyen de me piquer, je vais bientôt me parfumer au répulsif tropical (celui qui asphyxie votre interlocuteur autant que les moustiques environnant)!

Tant que nous causons animaux charmants, les sangsues ont envahi le lac où je me faisais un plaisir de me baigner tous les jours et nous ne savons pas quand, comment, ni même si nous en serons débarrassés un jour...

Enfin heureusement, il y a la famille, outre Papi et Mamie, j'en profite pour voir ma tante, mes cousins-cousines et je joue l'animatrice pour les petits, en particulier Zoey et Bridget.

Comme tout ce petit monde adore faire des repas le midi, j'adopte mine de rien un rythme veille sommeil presque humain (même si je trouve qu'un lever antérieur à midi sans raison majeure reste profondément inhumain) qui me conduit à m'endormir vers 2-3h du matin (c'est beaucoup trop tôt voilà pourquoi je n'ai plus le temps de m'occuper de mon blog ^^ ).

Sinon je vais surement enrichir l'industrie cinématographique, après avoir vu Tamara Drewe (comédie très sympathique par le très polyvalent et toujours surprenant Stephen Frears), je compte enfin aller voir le fameux Inception de Cristopher Nolan.

Bref je vais m'arrêter là et j'essaierai avant la fin du mois de publier le post sur le voyage à Nice que Zazze et moi avons fait.

Ça ne me laisse que 3 jours mais n'ayant pas un planning de ministre ça devrait être gérable...

vendredi 16 juillet 2010

Instant de folie et conséquences...

Avec l'été je fais pas mal de choses (disons plus qu'à l'accoutumée) mais une grosse flemme me saisit pour les relater ici.

Cependant, Zazze a publié un billet sur notre périple nicois entre autres choses et je sens qu'il faut que je m'y remette!

Comme me la dit Coralune "Muscle ta motivation Livia, muscle ta motivation!" (j'en profite pour passer un appel à tout geek susceptible de créer une emoticone Aymé Jacquet, svp envoyez là moi).

Petit éclaircissement pour ceux qui ne comprendrez pas cet engouement soudain pour Aymé Jacquet de la part d'une fille qui déteste le foot.

Voici la vidéo qu'Auré m'a fait découvrir, il y a peut-être un mois de ça:



Ça me fait mourir de rire et je ne m'en lasse pas, si je croyais que toute chose a sa raison d'être, je me dirais que le foot devait exister juste pour que cette scène ait lieu!!!

Enfin bref!

Venons-en aux choses sérieuses: la semaine dernière je suis allée voir Twilight (c'est sérieux n'est-ce pas?).

Petit flash-back pour expliquer cette abération...

Mais d'abord, petite explication de mon rapport à cette saga, qui se résume très bien d'après les titres des bouquins:

A l'origine, il y a ma fascination pour les histoires de vampires, films (Blade, Une nuit en enfer, Entretien avec un vampire...), livres (Dracula, Chroniques des vampires, Anno dracula, Histoire de la dame pâle...) et séries (Buffy, Ultraviolet, True blood...) confondues.

Dés lors quand le premier Twilight est sorti, je n'ai pu résister à la tentation d'aller le voir.

Après avoir vu le film par un soir d'hiver où j'avais le moral en berne, j'ai marqué une hésitation en sortant du cinéma puis, espérant que le livre soit bien meilleur que son adaptation cinématographique, j'ai foncé à la Fnac en vue de l'acheter.

Malheureusement, en le lisant j'ai eu cette triste révélation: Stephenie Meyer écrit mal, ses personnages sont creux, ses modifications du mythe vampirique consternantes, sa vision des rapports hommes-femmes archaïques et j'en passe!

La lecture des tomes suivants (ben oui je suis maso quand je commence une histoire, aussi pourrie soit-elle, il me faut la fin ^^) n'a fait que confirmer cette impression avec une mention spéciale pour le tome 3 pur concentré de machisme et de pudibonderie!

Et pourtant c'est l'adaptation de ce fameux tome 3 que je suis allée voir en salle!!!

Pour comprendre comment j'en suis arrivée là, il faut se situer 24h avant l'événement:

A ce moment là, nous sommes mardi soir et j'arrive innocemment chez les filles en vue de partir au Sun pour une soirée Beatles & Rolling Stones.

Malheureusement, je constate chez Siria un manque d'entrain à la perspective de cette sortie.

Ayant envie qu'elle vienne, je commence à lui sortir toutes sortes d'arguments plus ou moins valables et, dans le feu de ma plaidoirie, j'en viens à proposer ce deal aberrant "Si tu sors ce soir, je viens avec toi demain voir Twilight!".

Siria, consciente de l'aubaine, accepte aussitôt ce marché, tandis que je me demande déjà ce qui m'a pris de dire un truc pareil.

En plus la soirée Beatles se révèle morne vu qu'il n'y a pas un chat!

Heureusement pour moi Noname est là, d'ailleurs, quand je lui raconte ce qui m'attend le lendemain soir, il compatit à mon malheur (en précisant bien qu'il n'irait pas voir ce film pour un empire au cas où j'aurais eu l'idée perfide de l'y trainer ^^).

Je vous épargne les détails pas forcément passionnant à lire qui nous séparent de la séance ciné du lendemain (quoique notez que ce jour a commencé la malédiction de la bouffe avec les "cheese machin truc" de chez Quick dégueux ^^):

Nous sommes donc toutes installées dans la salle et le film commence.

A ma grande surprise la scène d'intro est pas mal!

Je commence à envisager la possibilité qu'un réalisateur digne de ce nom ait transcendé le livre médiocre de Stephenie Meyer quand débute la seconde séquence...et là c'est le drame!!!

Bella & Edward gazouillent au milieu d'un champ fleuri et ensoleillé (je vais éviter de me déclencher un ulcère en revenant sur le côté vampire pailleté), la scène rappelle celle d'Anakin & Amidala dans Star wars: l'attaque des clones mais en plus mièvre encore (je n'aurais pas cru ça possible)!

Le côté hyper dominateur d'Edward est atténué par rapport au bouquin, en revanche Jacob est toujours aussi atteint du syndrome G (en référence à un ancien ami qui se croyait doué de la faculté surprenante de savoir mieux que les personnes elles-même ce qu'elles ressentaient).

Mon meilleur ami corse m'envoie un sms durant la séance, il s'avère que lui aussi a été trainé voir ce chef d'œuvre du septième art!

Dans la salle où il se trouve, les choses ont commencé fort puisque dés la première apparition d'Edward, une horde d'adolescentes hystériques se sont mis à scander son prénom!

Coralune et Zazze y vont de leurs commentaires, même Siria se laisse parfois aller à en faire.

Je continue à textoter avec mon ami corse quand il m'envoie le message suivant: "Tu crois que comme dans la pub vivre son couple Edward a des problèmes d'érection?".

Là s'en est trop, je manque mourir de rire, je montre le message à Coralune qui du coup se trouve dans le même état (et encore notre séance ayant 15 minutes de décalage, nous n'avions pas encore vu les images auxquelles il faisait référence).

La scène en question arrive, Edward annonce à Bella qu'ils ne feront rien avant le mariage pour préserver son âme!

Coralune et moi rions à gorges déployées à la perspective de notre damnation éternelle, des "chuts!" fusent ne parvenant pas à endiguer notre hilarité.

A la fin de la séance, un certain nombre de personnes nous lance des regards meurtriers.

Au moment de sortir de la salle, je m'apperçois qu'Auré est restée en arrière, je reviens vers elle et elle m'explique qu'elle voudrait attendre la fin du générique au cas où il y aurait un bonus comme chez Marvel.

J'attends en sa compagnie, tout en imaginant bien les quelques irréductibles fans, encore assis dans leurs fauteuils, tenter de nous assassiner à peine les dernières notes du générique éteintes!

Finalement nous sommes sorties de là vivantes, en un seul morceau, avec pour seul dégât des abdos éprouvés à force de rire, je crois qu'on peut dire que tout est bien qui finit bien (comme dans Twilight mais ça c'est pas un spoiler) et que c'était même plus rigolo que la soirée Beatles!

mardi 22 juin 2010

CQFD?

Quand je ne sors pas faire la fête jusqu'au petit matin, ce n'est pas pour autant que j'arrive à dormir, même si j'essaie de temps en temps saisie par un esprit de sainteté (qui dure à peu près aussi longtemps que celui de Mali).

Pourtant je ne suis pas (enfin pas toujours) la geekette passant ses nuits sur l'ordi comme on pourrait le croire.

Il y a une dizaine de jours par exemple, après une soirée agréable passée chez Zazze, Auré et Siria m'ont ramenées sur Marseille à minuit passé.

Je n'étais pas particulièrement crevée mais pas vraiment en forme non plus, l'occasion de tenter un endormissement avant le lever du jour.

Arrivée à l'appart, je consulte par réflexe le programme tv et là je découvre qu'il y a Le vent se lève sur Arte dans une demi-heure.

Forcément c'est impossible de me coucher sans revoir ce film magnifique!

En attendant le début, j'enfile un pyj histoire d'être à l'aise vautrée sur le divan et je lâche Roger (mon célèbre lapin polonais) qui adore trottiner la nuit.

Arte diffuse une sélection de courts-métrages assez branchés sur l'instrumentalisation de l'homme par l'homme, pas mal du tout et sans doute pour préparer le visionnage du film.

Puis le chef d'œuvre de Ken Loach commence et décidément je le trouve toujours aussi juste et puissant, même si cette fois les larmes n'ont pas coulées à la fin car j'étais plus en train de cogiter sur le versant politique que branchée sur l'émotion.

Pleine de bonnes résolutions, j'éteins ensuite la télé et je pars me coucher.

Ma prof de français de 5ème pourrait être fière de moi car je ne me couche pas "comme une bête" puisque je me plonge dans la lecture du tome 3 d'Anno Dracula (le saint Graal des amateurs du genre que Cocciline a réussi à trouver).

C'est prenant et ayant déjà lu plus de la moitié du livre, je ne peux me résoudre à le poser avant d'être arrivée à la fin.

Après ça j'éteins la lumière et tente de dormir...

Le temps passe... Il passe...

Et comme à chaque fois que j'essaie de me forcer à rejoindre le pays des rêves, je suis énervée!

Mon esprit, en général si habile pour quitter l'instant présent et m'emmener dans de folles aventures, se refuse à toute autre activité qu'égrainer les secondes!

Ni tenant plus je finis par attraper mon téléphone portable.

Histoire de me changer les idées, je consulte le blog de Persephone mais rien de neuf, pareil sur celui de Simone: trahison!

Agacée, je jette un coup d'œil aux VDM mais c'est vite lu et puis depuis mon téléphone je ne peux même pas modérer...

Mon tatouage me grattouille un peu, du coup je me renseigne sur le net (le tatoueur a dit de ne pas l'appeler la nuit même po drôle) toujours grâce à mon téléphone (vive le forfait néo! Quand est-ce que Bouygues me paie pour la pub?) et puis comme je m'emmerde vraiment et que j'aime pas mon nez, je finis par regarder les tarifs pour une rhinoplastie...

Vu que je n'aurai probablement pas un joli nez avant d'avoir économisé pendant 20 ans, je me dis que c'est peut-être pas la peine de rajouter à mon visage des cratères sous les yeux (même si ça a l'avantage d'être gratuit ça au moins) et qu'il est temps de réessayer de dormir.

C'est l'échec!

Il est 5h30 et toujours pas moyen de fermer l'œil!

Exaspérée de gaspiller une si belle nuit à tourner dans un lit en ruminant, je décide de me lever dans l'optique de regarder Lie to me (série 1000 fois meilleure que The mentalist même si Cal Lightman ne dit pas que les filles bordéliques sont de bons coups. Et pi d'abord je m'en fiche parce que depuis que j'ai fait le grand rangement je suis presque plus bordélique!).

Et là c'est le drame, M6 Replay ne diffuse pas Lie to me!

Tous les programmes de la nuit sont insipides, je n'ai plus qu'à me rabattre sur un dvd mais il me faut un truc qui se termine avant 6h50 sinon mon père, toujours d'humeur délicieuse au réveil, ne manquera pas de bougonner et de me gâcher la fin du film parce que:
  • ce n'est pas une heure où regarder un film!
  • il y a Télé matin sur France 2!
Du coup, cela réduit le champ des perspectives au visionnage d'un épisode d'une série tv.

J'ai bien un coffret dvd de Lost mais après la déception du final, je ne me sens pas encore la force de revoir la saison 1 si prometteuse!

Sinon il y a bien la saison 3 d'Alias mais je suis tellement fan du couple Julian Sark-Lauren Reed que je ne peux pas me contenter d'un seul épisode!

Mes vieux Buffy étant en vhs, je me crois sans issue quand soudain je me rappelle des coffrets Amicalement votre de ma mère!

Je regarde avec délice une des aventures de Lord Brett Saint Clair et Danny Wilde.

L'épisode se termine, il est 6h30 passé, je retourne me coucher et je n'ai toujours pas sommeil.

Comme le chante Renan Luce: "Il faut croire que mon sommeil est en cheville avec le soleil." puisqu'il faut atteindre 8h passé pour que je sente un semblant d'engourdissement me gagner.

Vous noterez donc que, même coincée à la maison, je peux passer une nuit sans toucher à l'ordi (qui a dit que c'est de la triche quand on a un téléphone à la limite de l'ordinateur?!) donc je ne suis pas une geek (et ça reste crédible même si je me suis inscrite sur Second life non mais!).

lundi 21 juin 2010

Previously on my life

Contrairement à ce qu'on pourrait croire, vu mes deux derniers posts, la transformation en geek n'a pas eu lieu!

Il faut dire qu'avec l'été bon nombre de mes amis se trouvent plus libres de leurs journées et je retrouve une vie sociale digne de ce nom.

En réalité, j'aurais pu écrire je ne sais pas combien d'articles sur mes dernières sorties (nocturnes ou non) mais comme vous le savez déjà, je suis flemmarde.

Et puis j'ai remarqué un truc assez amusant, moins j'ai de choses à raconter plus j'écris (il n'y a qu'à voir mon rythme de publication limite Stakhanoviste du mois d'octobre alors que je mettais le nez dehors tous les 36 du mois ^^)!

Alors essayons de résumer un peu les deux dernières semaines...

Si l'on fait preuve d'une grande exactitude, il y a quinze jours, jour pour jour, j'ai renoué avec une activité des plus rigolote dans la routine militante: le collage!

C'est une des rares actions militante qui ne demande pas un débat pendant 3 heures, on part avec nos petits seaux de colles et nos affiches, on discute, on s'en mets partout (c'est pas grave parce pour l'occasion c'est le concours à celui qui aura sorti les fringues les plus pourries) et on a le sentiment de faire quelque chose de concret!

Et puis tu recolles les affiches des orga que tu n'aimes pas, t'en profites pour repasser sur des pubs à la con et dans les rues bouffées par la spéculation immobilières tu te fais un plaisir de coller sur la future galerie commerciale (où si l'on en croit les dessins promotionnels, seuls des gens à la peau blanche, au sourire ultra bright et accompagnés d'enfants blonds aux yeux bleus pourront rentrer).

Cerise sur le gâteau, Marseille n'étant pas une ville de bourgeois, tu reçois même des encouragements de la part de certains passants et ça, ça fait vraiment plaisir (à Aix on t'encourage pas mais tu joues à cache-cache avec les flics, c'est une autre façon de s'amuser).

Sinon, le surlendemain, mes compagnes de voyage et moi-même, sommes retournées nous faire un petit shoot Londonnien au Starbucks jouxtant le vieux port, en attendant de retourner en Angleterre.

Comme toujours j'étais à la bourre, du coup nous sommes parties manger un kebab avant mais, fait suffisamment rare pour le noter, je n'avais pas spécialement faim!!!

Détestant passer pour l'anorexique de service, j'ai quand même commandé un croque monsieur et grand bien m'en a pris car le Starbucks était en rupture de stock de cheese-cake à la framboise!

Pire que ça, il leur restait du sunny cheese-cake!

Je croyais qu'il s'agissait d'un cheese cake classique, sur lequel on avait simplement eu le mauvais goût de déposer quelques fruits en guise de déco mais non point!

Je me suis aperçue avec horreur que la chose était fourrée de fruits, ce sont donc les filles qui l'ont mangé tandis que je regrettais amèrement de ne pas avoir pris des pancakes...

En sortant, nous sommes allées chez Mango et cette fois c'est Siria qui s'est prêtée au jeu de l'essayage.

Elle a trouvé une robe magnifique lui allant superbement bien, au point qu'Auré et moi étions prêtes à investir financièrement pour qu'elle la prenne!

Plus tard dans la même journée, j'ai expérimenté le dédoublement de la personnalité.

Avec un peu de recul c'est une expérience intéressante, même si sur le moment quand Arthur (désolée Cocciline je lui avais donné le surnom en décembre) mon ex faisait l'éloge d'une fille qu'il venait de rencontrer, je trouvais ça vraiment super pour lui (on est quand même amis et j'aspire à ce que mes amis soient heureux) mais en revanche mon moral baissait, baissait, baissait au fur et à mesure qu'il énumérait les qualités de la demoiselle...

Malgré tout, j'ai affiché un enthousiasme sans faille pour ne pas lui gâcher sa joie et ensuite j'ai retrouvé ma copine Mélou à la gare.

En attendant qu'elle prenne son train nous avons discuté et ri de nos déboires respectifs (because activists don't cry).

Cette journée là fut décidément bien remplie, puisque le soir nous sommes allées en groupe au Sunset.

Comme j'avais un grand besoin de faire la fête, j'ai fini la soirée au Scat sans les copines.

C'est fou comme c'est économique d'être une fille seule, tout le monde vous paie à boire, après il faut juste avoir l'art et la manière de planter la personne avec courtoisie une fois le verre réceptionné.

En même temps, quand il est plus de 4h du matin et qu'il y a de l'alcool dans les parages, la plupart des gens se montrent lents dans leurs mouvements comme dans leurs idées.

Il suffit alors de trouver un prétexte quelconque pour s'éloigner avec son verre et tel un poisson rouge l'autre vous oublie à peine êtes vous sortis de son champs de vision.

En tout cas, j'ai bien apprécié de parler anglais presque toute la soirée, ça me donnait l'impression d'être de retour à Londres, même si en réalité mes interlocuteurs étaient Américains (sauf un Hollandais sympa avec qui j'ai discuté en début de soirée).

Le premier qui m'ait abordé m'a dit qu'il était de la Navy et a tenu à me montrer sa carte comme si j'en avais quelque chose à faire (en réalité ça m'a mis "In the navy" dans la tête et ensuite je me suis amusée pendant toute la soirée à repérer tout ce qui collait à l'archétype du mec de la Navy dans toute son horreur)...

Cela dit j'insiste, c'était vraiment marrant de parler anglais, si tous les creuvards parlaient anglais, je serais plus encline à leur faire la conversation (mais pas d'avantages beurk) et je ferais des progrès linguistiques formidables!

Finalement, j'ai repéré un type de la Navy plus fin que les autres (aussi bien intellectuellement que physiquement, que voulez-vous j'aime le genre Edward Furlong) et visiblement il m'a repéré aussi puisque nous avons fini la soirée ensemble.

En prenant le métro pour rentrer à la maison, je suis tombée sur une affiche de Sex and the city et je me suis dis que j'étais loin d'être aussi vieille que Carrie et ses copines et qu'à côté d'elles ma vie sentimentale était presque stable, ça m'a fait plaisir.

D'ailleurs au passage, je mets l'affiche géniale en rapport avec le mondial, pas tant que je sois fan de Sex and the city mais surtout parce que je déteste le foot.
 

Tant qu'on en est au passage "girly" avec les talons, etc.

Siria a inauguré sa ravissante robe, quelques jours plus tard, lorsque nous sommes allées retrouver Zazze dans la maison de ses parents.

Le vendredi soir, j'ai d'ailleurs réussi à entrainer la dite Siria au Sunset, j'ai encore du mal à y croire!

Lui ayant promis de l'accompagner au fumoir (et chose promise, chose due, etc), j'ai remis un pied dans cette pièce où je n'étais pas allée depuis des mois.

Deux mecs sont venus nous parler dont un que je trouvais pas mal et là il s'est produit une sorte de bouleversement dans ma vie.

Le gars a dit qu'il avait 20 ans et m'a demandé mon âge, je lui ai répondu 22 ans ce qui l'a surpris et pour la première fois de ma vie, j'ai été heureuse de faire plus jeune que mon âge!

C'est peut-être ça le début de la "vieillerie", quand au lieu de rager parce que le videur vous demande votre carte d'identité, vous êtes ravie de vous fondre dans la population de plus en plus jeune qui hante les boites.

Siria est partie un peu plus tard, non sans avoir pris le temps de se foutre de ma gueule parce qu'il m'arrive de m'intéresser à des "petits jeunes" (et aussi parce que celui ci avait le même prénom que quelqu'un qui m'insupporte).

Comme je n'étais pas assez bourrée pour retourner auprès du jeune homme portant un prénom commençant par K, je me suis retrouvée à la table de la déesse du matin (vous savez ma sœur de cœur au rythme veille/sommeil aussi vampirique que le mien).

Elle m'a présenté un de ses amis et nous avons sympathisé.

Dans ma petite tête, il y a eu une sorte d'alarme genre "Attention! Mec intéressant, attachement potentiel, fin catastrophique probable! Fuyez immédiatement!".

Il m'a proposé de me ramener chez les filles, j'aurais pu aussi rentrer chez la déesse du matin (on va l'appeler Aube parce ça devient saoulant d'écrire "déesse..." à chaque fois et puis Siria va être jalouse) mais j'ai préféré rester au Sun dans l'espoir de trouver un mec décérébré au physique agréable avec lequel le risque d'attachement est de 0%.

Bien évidemment, j'ai pas trouvé et j'ai du me contenter d'aller me goinfrer de frites et d'un sandwich à la fermeture du Sun pour compenser.

Le lendemain, je pensais profiter des billets scoop pour aller voir The crazies avec ma mère mais celle ci m'a affirmé que le film ne passait pas sur Marseille.

En regardant quels autres films passaient, j'ai réalisé qu'elle s'était trompée (je vais devoir lui donner encore quelques cours d'internet pour la peine ^^) et nous sommes donc allées le voir dimanche.



Comme trop souvent le dimanche, j'avais le moral dans les chaussettes mais le film m'a un peu revigoré.

Il y a quelques invraisemblances, néanmoins certains personnages sont attachants, l'action est prenante et comme cela revient souvent dans l'oeuvre de Roméro (c'est un remake de La nuit des fous vivants de Romero, pour le remake il est juste producteur) on trouve une critique antimilitariste qui n'est pas pour me déplaire.


Le mardi suivant a eu lieu l'élection de Miss Sunset où Flo, la copine de mon meilleur ami corse, se présentait.

Je suis arrivée bien tard pour que les inscriptions soient closes, malgré tout un habitué sympa a essayé de m'enrôler au dernier moment mais sans succès.

La soirée a été cool, le concept même de Miss Sunset étant loufoque quand on connait le lieu.

D'ailleurs le dj a passé la chanson "Miss France" d'Helmut Fritz :



Au final, la gagnante nous a fait un show à la Coyote girls, la première dauphine était déguisée en wonder woman (certes mais en l'occurrence l'habit ne faisait pas la super héroïne ^^), la deuxième dauphine en revanche avait vraiment la classe avec ses cheveux rouge et sa robe goth magnifique.

Du coup, Flo n'a pas fini dans le trio de tête alors qu'elle méritait largement d'y être!

Enfin, comme on dit l'important c'est de participer et en l'occurrence de s'amuser, de danser et de picoler!

Aube, qui était à cette soirée elle aussi, m'a laisser entendre que j'intéressais son pote (vous savez le mec intéressant) et qu'il serai là le vendredi.

Là, j'ai expérimenté à nouveau le dédoublement de la personnalité, en étant à la fois très contente de l'intéresser et de le revoir et en même temps très emmerdée, étant donné que ça risquait de mettre à mal ma résolution de devenir une garce alcoolique dénuée de tout sentiments.

A la fin de la soirée, je suis rentrée sagement à l'appart des filles et le lendemain matin Siria m'a déposée sur Marseille comme convenu.

Je regrette de ne pas avoir une vidéo de Siria racontant l'anecdote, c'est un vrai one woman show!

Au moment de monter dans sa voiture je me sentais normale, certes fatiguée et vaseuse mais après avoir mélangé vodka, téquila et manzana la veille, on ne peut pas s'attendre à avoir une forme olympique.

J'ai immédiatement incliné légèrement le siège, le fait de voyager à l'avant ayant tendance à me rendre nauséeuse (il parait que c'est pourtant censé éviter les maux de transports mais une fois de plus je fonctionne bizarrement) puis nous avons démarré.

Petit à petit, j'ai commencé à me sentir mal...

Au bout d'un moment, j'ai demandé à Siria la permission d'ouvrir la fenêtre, là j'essayais encore de faire bonne figure.

Quelques minutes plus tard, je sortais de mon sac à main un sac à caca (en réalité une poche congélation au cas où Baya ferait n'importe où, je souhaite un bon appétit à tous ceux qui ont l'habitude de manger devant leur ordi) doutant de ma capacité à arriver à destination sans gerber.

Bien évidemment, il y avait des embouteillages sur l'autoroute, du coup nous avons pris des petites routes et qui dit petites routes dit virages!

C'est là que j'ai commencé à dire que j'allais mourir tout en affichant un grand sourire crispé.

Malgré ma torpeur, j'ai eu le sentiment que Siria commençait à douter sérieusement de ma santé mentale, je lui ai donc expliqué que le fait de sourire était censé bloquer le processus vomitif (dixit Sara Sidle dans Les experts).

Mes plaintes quant à ma mort imminente?!

Aucune idée, c'est une formule qui sort quasiment malgré moi quand j'ai envie de vomir, ce qui heureusement m'arrive assez rarement!

Le trajet s'est poursuivi dans une ambiance de folie où j'alternais des sourires à faire peur avec des chansonnettes charmantes du type "Je vais bien, tout va bien, je n'avale pas ma salive".

Et malgré les tournants, puis les innombrables feux rouges et même les crétins qui rallongeaient encore le trajet en ne nous laissant pas passer, j'ai tenu!

Oui j'ai tenu...jusqu'à 100 mètres de l'arrivée!

J'ai tout juste eu le temps de prévenir Siria et alors qu'entre deux spasmes je lui demandais de prendre mon sac, elle a tendu la main vers ma poche plastique!

Horrifiée à l'idée de perdre mon précieux sac plastique et de voir mon véritable sac à main exposé, je lui ai lancé avec l'énergie du désespoir "Non pas lui, mon sac et mon blouson!".

Cela dit je tiens à saluer le dévouement de Siria, prête à attraper cette épouvantable poche.

J'ai tenu le sachet en question, rempli de vous-devinez-quoi, à bout de bras par la fenêtre de la voiture.

Une femme restée dans son propre véhicule, nous a regardé avec un air totalement halluciné mais j'étais trop naze pour avoir honte.

Par contre, l'idée de prendre le métro avec une odeur de vomi digne d'une poivrote m'a remise les pieds sur terre.

J'ai passé tout le voyage, le plus éloignée possible des gens, recroquevillée sur moi-même et en leur lançant des regards de biais.

Avec une attitude pareil, j'ai probablement due passer pour une cinglée auprès des gens mais j'espére au moins être restée en dehors de leurs champs olfactifs.

Plus tard dans la semaine, j'ai passé l'après-midi avec Arthur.

Il a eu la joie de faire la connaissance de Baya, qui comme de bien entendu l'a attaqué!

C'est ainsi qu'une fois de plus ma chienne est surnommée par un de mes amis "le monstre"(pourtant elle est gentille, vous le sauriez pour peu que vous ayiez la patience de vivre avec elle pendant deux mois).

Depuis quelques jours, une double obsession me hantait:
  • manger des cheeseburgers: pas des bons trucs fait maison, ni même le modéle Mc do, non, non, non! Carrément les machins bien dégueux qui se réchauffent soi disant en 1min30 au micro-onde mais qui trouvent toujours moyen d'être trop ou pas assez cuits à temps de cuisson et puissance de feu identique.
  • acheter des nus-pieds à talons: certes j'ai déjà des nus-pieds à talons, ceux qui m'ont démolis le pied au mariage de ma tante (c'était il y a 6 ans mais mes pieds s'en souviennent encore) et les autres les compensés (mais la Paris Hilton qui me possède par moments depuis quelques mois a décidé que les compensés ne sont pas de vrais talons)
Du coup, une fois Arthur parti, je me suis empressée de satisfaire au plus vite ces deux lubies.

J'ai entrainé ma mère dans un marathon des boutiques et juste avant la fermeture j'ai enfin trouvé les chaussures que je voulais (et qui après test me font elles aussi très mal aux pieds mais au moins je ne saigne pas), puis sur le chemin du retour nous sommes passées au supermarché du coin acheter ces hamburgers si gouteux.

Le vendredi, selon la tradition avec laquelle nous avons récemment renoué, nous sommes allées au Sunset.

La soirée s'est très bien passée, en plus de Aube et de son ami intéressant (vous vous demandez comment il s'appelle hein :-p et bien je vais le surnommer Noname spécial dédicace aux fans de Lost), ça a été l'occasion de revoir Galathilion mon vieux compagnon dans l'anarchie et la boisson.

D'ailleurs Noname et moi avons finalement squatté chez Galathilion.

Entre l'alcool et le fait que je n'étais pas chez moi, je n'ai quasiment pas dormi de la nuit.

Vers 10h30, comme Noname avait rdv à la banque et que bien que crevée je n'avais pas sommeil, nous avons libéré le lit de Galathilion qui a pu continuer à dormir en s'étalant de tout son long.

C'est là que ça devient marrant, j'ai enfin rencontré quelqu'un qui a un sens de l'orientation aussi défaillant que le mien (et qui en revanche se dirige à merveille dans Londres ça ne vous rappelle rien?).

En 48 heures, ça a donné lieu à des épisodes cocasses!

Par exemple, après qu'on se soit dit aurevoir en étant encore en plein brouillard, Noname a réalisé qu'il n'avait pas pris mon numéro et il a tenté de me rattraper...

Ne sachant pas trop quel chemin j'avais pris pour gagner la navette, il a tourné en rond dans le quartier de la fac et quand il a fini par trouvé l'arrêt j'étais partie depuis belle lurette.

Heureusement, Galathilion était là pour lui filer mon numéro et c'est ainsi que nous avons pu aller boire un verre le soir même mais là aussi ça a été épique!

Nous devions nous retrouver à la gare, une fois sur place je l'appelle et il m'explique être en haut des marches à la sortie du métro.

Je monte l'escalier et ne le voit pas, je redescends puis remonte, part voir l'escalier extérieur au cas où, le tout sans résultats.

Ne voulant pas passer pour une quiche, j'emprunte l'autre sortie de métro mais elle n'a pas d'escaliers.

Finalement, on a fini par tomber l'un sur l'autre en bas du grand escalier de la gare Saint Charles mais les péripéties ne s'arrêtent pas là...

J'ai voulu l'emmener au Shambala, nous sommes arrivés devant après un petit bout de marche et l'endroit s'est révèle fermé.

Comme je ne sors jamais sur Marseille, je ne savais pas où aller.

D'après internet (vive mon téléphone-ordi), il y avait un truc dans le même genre pas très loin et bien nous le cherchons encore!

Finalement on s'est calé dans un truc moitié snack-moitié salon de thé.

A la base je crevais de faim et une fois attablée, à peine avalées trois miettes j'étais calée!

C'est un truc con mais j'ai remarqué qu'à chaque fois que je mange en tête à tête avec un mec qui me plait, je suis presque incapable de manger!

Non pas que je veuille entamer un régime ou faire la fille qui mange léger (au contraire vu mon gabarit j'ai toujours peur qu'on me croit anorexique), c'est juste que la bouffe ne passe plus (ça vient de là à votre avis l'expression "vivre d'amour et d'eau fraiche"?).

Ensuite par miracle, je me suis rappelée où se trouvait un pub Irlandais et j'ai réussi à nous mener là bas sans qu'on se perde une seule fois!

Bilan de la soirée: mon avenir en tant que chagasse sans cœur semble très dangereusement compromis, je crois même que j'ai un peu perdu mon statut de célibataire...

Sinon ce dimanche, exceptionnellement je me suis réveillée à 10h30, je n'ai pas eu le blues et je me suis même retrouvée à faire une randonnée (faut dire qu'on m'avait présenté ça comme "une petite balade" et en réalité j'ai fini à crapahuter dans la montagne avec des passages où j'étais presque à quatre pattes à cause du vide, les photos sont rigolotes mais vous ne les verrez pas :-p)!!!