vendredi 14 mai 2010

De l'evanescence du sentiment d'être un dimanche...

Bon je l'ai dit suffisamment souvent, je pense donc que vous avez tous compris, mais au cas où je le dis une dernière fois: JE HAIS LES DIMANCHE!!!

Plutôt que de tenter d'expliquer en vain pourquoi ce jour me mets le moral totalement à plat (à tout Sarkoziste passant accidentellement par là, ni voyez pas un encouragement à faire travailler les gens le dimanche... Ce n'est pas que je sois contrariante (quoique...) mais l'idée qu'on désigne volontaires de malheureux employés pour faire tourner les boutiques ne me sourie guère! D'ailleurs, même si le centre-ville désert pourrait souvent servir de décor à un film post-apocalyptique en ce jour dominical, j'ai l'espoir fou que certaines familles privées de magasins en profitent pour prendre l'air, aller au ciné, à la bibliothèque, au musée...), autant mettre une chanson qui résume fort bien la situation:



Sunday morning, praise the dawning  
Dimanche matin, fait l'éloge de l'aurore
It's just a restless feeling by my side   
C'est juste un sentiment de révolte (1) de mon côté
Early dawning, sunday morning  
A la pointe de l'aube, dimanche matin
It's just the wasted years so close behind   
Ce sont juste les années gâchées si proches derrières

Watch out, the world's behind you  
Prends garde, le monde est derrière toi (2)
There's always someone around you who will call  
Il y a toujours quelqu'un autour de toi qui appellera
It's nothing at all  
Ce n'est rien du tout

Sunday morning and I'm falling  
Dimanche matin et je suis en train de tomber
I've got a feeling I don't want to know  
J'éprouve un sentiment que je ne veux pas connaitre
Early dawning, sunday morning  
A la pointe de l'aube dimanche matin
It's all the streets you crossed, not so long ago
Ce sont toutes les rues que tu as traversé, il n'y a pas si longtemps

(1) J'ai traduit par "de révolte" étant donné que to be restless peut s'entendre par s'agiter dans le sens de se révolter, ça s'accorde à mon ressenti de la chanson mais peut-être que c'est beaucoup plus prosaïquement "agité" ou "sans repos"

(2) Ça me fait irrésistiblement penser au slogan de mai 68 "Cours camarade, le vieux monde est derrière toi!", la chanson est née deux ans avant aux États-Unis et même si ce n'est pas forcément lié, j'y vois ce même besoin d'échapper à un monde qu'on voudrait différent...
Tant qu'on parle de 68, un dessin qui m'a bien fait rire de Maëster:


Mais pourquoi cette obsession du dimanche me prends t-elle en pleine semaine?!

Certainement parce qu'il y a des jours comme aujourd'hui où l'on se réveille avec l'horrible sentiment d'être dimanche!

Vous savez que c'est faux, la veille vous étiez mercredi (ou n'importe quel autre jour qui ne soit pas le samedi ^^), d'ailleurs la date inscrit sur votre portable le confirme et même les êtres vivants qui vous entourent pour peu que vous ayez la force de vous lever pour leur adresser la parole mais rien à faire!

Au fond de mon cœur "je le sens, je le sais" comme dirait l'autre (après recherche sur google, cette phrase magnifique, dont j'avais oublié l'origine pour ma propre santé mentale, est tirée d'une chanson de Lara Fabian ^^): c'est dimanche et donc c'est foutu!

Aujourd'hui, sans doute confortée dans mon illusion par le fait que mes parents étaient partis en rando, j'ai trainé au lit jusqu'à 17h, prise dans une torpeur mélancolico-dominicale typique.

Soudain, mon portable a vibré et j'ai fait l'effort surhumain d'étirer mon bras jusqu'à la table de nuit pour l'atteindre.

Le plus dur étant fait, il ne me restait plus qu'à appuyer sur une touche pour lire le sms qui m'était adressé.

Auré me proposait de boire un verre sur Marseille d'ici 1 heure environ.

Moi, dont le seul projet consistait jusqu'ici à faire la vaisselle quand j'aurai mis un pied hors du lit, ai subitement vu ma journée s'ouvrir sur de nouvelles perspectives nettement plus sympathiques!

Pour une fois, j'ai réussi à être prête en temps et en heure (bon ok, avec des cheveux gras attachés n'importe comment pour faire moins flag... mais à l'heure!!!) et nous sommes parties direction la plage.

Nous nous sommes régalées à l'Authentique, avec vue sur la mer, tout en papotant et puis nous sommes parties nous balader au Prado.

Nous avons admiré la dextérité des types qui font de la planche accrochés à un genre de cerf-volant (on me dit dans l'oreillette qu'il s'agit de kitesurf) et bien rigolé en voyant un peu plus loin toute une flopée de Brice de Nice faisant genre "On est des surfeurs!!!" avec le look, le van et les planches! Au vu de leurs exploits, je parie que la plupart ne tiendraient pas deux secondes à l'océan (et pourtant je me réfère aux gars qui faisaient ça tranquille à Soulac, pas aux compétitions...)!

Cette fin d'aprèm avec une de mes sœurs de cœur a fait disparaitre ce sentiment d'être dimanche!

D'ailleurs, l'air marin nous a inspiré des idées de sorties sympa allant du gouter tranquille au Starbucks coffee à l'accrobranche en passant par un après-midi aux iles du frioul...

Dans la soirée, j'ai appelé mes grands-parents qui m'ont annoncé qu'ils allaient faire la fête des voisins samedi (ils vont aussi à la fête des fleurs dimanche (non ce n'est pas organisé par Bohort...je suis traumatisée par Kaamelott ^^), je crois que leur vie sociale est plus remplie que la mienne lol).

Je ne peux pas résister à l'envie de vous mettre à disposition l'épisode de Kaamelott sur la fête du printemps:


Bref!

Revenons-en à nos moutons ou plutôt à nos voisins, enfin à ceux de mes grands-parents!

Fin avril, alors que je me trouvais chez eux, Papi (faisant parti du comité de quartier) se penchait sur l'organisation de la fête des voisins.

D'ailleurs cet après-midi là ce fut "la fête des voisins" avant l'heure!

J'avais pris quelques notes, tout de suite après les faits, en pensant faire un billet ici qui était resté jusqu'à présent lettre morte. Je vais donc me baser sur celles-ci pour vous relater l'anecdote.

Nous étions donc tous les trois dans la véranda et en discutant de tout et de rien, Mamie me raconta qu'un de leur voisin leur avait fait un sale coup (inutile d'entrer dans les détails, d'ailleurs je ne suis pas sur d'avoir capté tous les détails en question... A croire que Libourne c'est pire que Wisteria Lane!).

C'est peu après cet mention du voisin-traitre, que Papi, tombant sur un papier concernant la fête des voisins, réalisa qu'il était plus que temps de l'organiser!

Comme vous vous en doutez, il était dans l'état d'esprit idéal pour organiser ce qui doit être un rassemblement convivial avec des voisins que l'on apprécie ou qu'on ne demande qu'à connaitre d'avantages...

Après avoir regardé les dates, il décida de réserver sur-le-champ une toile de tente et par la même occasion le buffet d'apero offert par la mairie (ce n'est pas mon papi pour rien!).

Le standard téléphonique étant fermé, je proposais à Papi d'envoyer un mail grâce à mon ordi, tout en m'étonnant du fait qu'il soit chargé de l'organisation de cet événement, alors qu'il me semblait qu'il avait laché la présidence du comité de quartier...

Que n'avais-je pas dit?!

Il s'enflamma aussitôt sur son remplaçant parti en vacances 4 mois d'affilés, au point qu'il ne comprenait même pas pourquoi cet homme avait pris la présidence!

Puis vint le tour de deux voisins qu'il apprécie énormément d'un point de vue amical mais qui ne font quasiment rien en tant que délégués de quartier...

Après ce déluge de critiques, nous commencions à rédiger le mail quand vint le moment d'indiquer le nombre de convives exact et là ce fut le drame!

Papi résigné maugréa qu'il se renseignerait puis qu'il appellerait la mairie directement dans les jours suivant.

Mamie y alla de ses commentaires, espérant que "la folle" (on pourrait consacrer un livre au specimen que j'ai pas mal fréquenté durant mon enfance étant copine avec sa fille ^^) ne viendrait pas et se demandant si le voisin qui n'emmène jamais rien aux repas communs dérogerait pour une fois à la tradition!

Hilare, je n'ai pu m'empêcher de leur faire remarquer qu'à les entendre, on aurait pu croire que s'ils se donnaient autant de mal à réunir leurs voisins, c'était dans l'unique but de les empoisonner!

Pour en revenir au jour d'aujourd'hui, après avoir discuté une bonne heure avec Papi et Mamie (enfin heure occupée aux trois quart par mamie ^^), je me suis mise en tête de découper le slim rouge que je ne mets jamais pour le transformer en pantacourt.

Ma mère m'a regardé avec un sourire en coin, doutant visiblement du résultat.

Comme je le lui ai fait remarquer, dans le pire des cas ce serait un massacre et il retournerait dormir dans le placard comme à son habitude.

En effet, Ju m'avait filé ce jean car elle ne le mettait plus et moi-même ayant une sainte horreur des slims, je ne l'ai porté qu'une fois (pour halloween d'ailleurs).

Je me suis donc saisie des ciseaux de cuisine dans le but de le découper quand Xavier effaré m'a stoppé dans mon élan pour sauver...ses ciseaux de cuisine!!!

Du coup, c'est munie d'une paire de ciseaux de coiffeur (je réalise qu'on a de nombreuses variétés de ciseaux à la maison ^^) que je me suis attelée à la découpe.

En l'essayant, ma mère et moi avons pu constater qu'une jambe était nettement plus courte que l'autre (je suis bien trop douée pour prendre la peine de mesurer ou de tracer des repères).

Toujours à la barbare, j'ai taillé dans le vif arrachant à ma mère ce commentaire ironique "Si ça continue, tu vas raccourcir de chaque côté petit à petit jusqu'à avoir un short!".

Finalement, j'ai réussi à avoir un truc à peu près droit et la barrière psychologique du slim n'étant plus là, je vais enfin pouvoir mettre ce jean!

Pour finir, j'ai trouvé l'inspiration et l'énergie pour écrire ce post, finalement ce fut une très bonne journée (normal c'est pas dimanche lol)!

2 commentaires:

  1. Je note deux choses : preumse Auré est vraiment une sauveuse de moral, et deuze tu avais un slim ??????
    J'ai été rassurée quand peu après tu précise que tu n'aimes pas ça, mais d'abord quel choc !

    'fin bon espérons autrement que la fête des voisins ne tourne pas en gros pugilat ^^

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  2. A propos du deuze, j'aurais peut-être du préciser ma sainte horreur des slims avant d'annoncer qu'il y en avait un dans mon placard, ça aurait évité des malaises ^^
    Mais en même temps ça rend le récit plus riche en émotions lol
    Pour la fête des voisins on sera fixé demain ^^

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