Ne me blâmez pas si ce récit manque d'action pure et dure, au bout de quelques heures là dedans, j'étais bien tentée par un petit "mass murder" à l'américaine mais je n'avais pas le matériel adéquat!
Mais commençons par le début, samedi je me suis donc réveillée à l'aube (midi du matin), enfin pour être plus exacte ma mère m'a réveillée et est revenue s'asseoir sur mon lit pour taper la discute afin que je ne me rendorme pas.
J'ai du finir par glisser un pied hors du lit vers 12h30, ainsi vers 13h je me trouvais en train de petit-déjeuner l'œil embrumé.
Le générique du JT (dont la musique n'est absolument pas anxiogène) a retenti et parmi les reportages tous plus réjouissants les uns que les autres, il y en avait un qui traitait des soldes.
A ma grande horreur, j'ai vu ces fous poireautant dans le froid alors que le jour n'était même pas levé, tout ça pour être les premiers à se précipiter à peine le rideau de la vitrine levé et se jeter sur les articles.
En les voyant ramper à quatre pattes pour rentrer plus vite et récupérer le plus d'affaires possibles, j'ai irrésistiblement pensé à Fort Boyard mais à partir du moment où ils ont commencé à se disputer pour les objets en tirant dessus, ça faisait plutôt penser au soka tira (vous savez le tir à la corde basque).
Le simple fait de voir ça m'a donné envie de retourner me coucher (bon c'est vrai j'en avais déjà envie avant), j'aurais bien tenté la méthode Benabar ( je veux pas y aller dans ces magasins bondés, j'ai pas l'moral, je suis fatiguée, ils nous en voudront pas, allez on n'y va pas) mais ma mère connait trop bien la chanson.
Nous nous sommes donc rendus en famille dans un centre-commercial bien évidemment plein à craquer (en même temps s'il avait été vide un samedi pendant les soldes, il y avait de quoi appeler Mulder & Scully).
Pour les amateurs de chaud-froid, je conseille vivement cet endroit! Les allées sont parcourues de courants d'air glacials tandis que les magasins surchauffés et surpeuplés sont de véritables fournaises.
Comme toujours depuis quelques années, j'ai fait la tronche en découvrant les collections.
Comme me l'a si gentiment fait remarquer ma petite cousine de 11 ans, qui adore les slims et les t-shirts imprimés, "Tu t'habilles comme une paysanne!".
Eh oui! Je suis une vieille has-been qui aime les t-shirts et les débardeurs près du corps tout simples, les jeans moulants évasés en bas (certains sont troués et tachés de peinture, il parait que c'est à la mode, moi je les ai juste gardés malgré l'usure parce que je les aime bien), les mini-jupes en jean, les petites robes féminines (de nos jours, il faut presque aller dans un magasin de lingerie rayon nuisettes pour en trouver)...
En revanche, j'ai horreur des leggins, des slims, des pulls et t-shirts informes, des robes sacs, des couleurs criardes, des inscriptions idiotes et hideuses... Bref! D'à peu près tout ce qu'on trouve en magasin à l'heure actuelle!
Après avoir parcouru trois ou quatre boutiques, je n'ai toujours rien trouvé et je suis d'humeur charmante.
Comme pour me détendre davantage, c'est ce moment qu'a "choisi" une cliente pour accrocher le cintre qu'elle tenait à la main dans mon pull.
A ma grande horreur, j'ai vu mon malheureux pull se déformer et mes interpellations ne donnant guère de résultats, il a fallu que j'attrape la nana en question par le bras pour qu'elle réalise que si on ne faisait rien j'allai devoir la suivre ou me retrouver en sous-tif dans le magasin!
Quelques boutiques plus tard, j'ai fini par trouver des vêtements qui vaillent la peine de faire un essayage.
Avec ma petite poitrine, le haut que j'essaie me va comme un tablier à une vache et je dis à ma mère: "Déjà qu'en temps habituel c'est pas fantastique mais là j'ai vraiment l'air d'une planche à pain!".
Dans la cabine d'à côté une fille se plaint elle aussi à sa mère: "C'est atroce avec mes gros seins ça déborde!".
Sourire narquois de ma mère: "Tu vois vous n'êtes jamais contente.".
Un bon moment plus tard, nous sommes arrivées chez H&M, la boutique fétiche des magazines féminins, où les 3/4 du temps je ne trouve rien qui me convienne.
Cette fois miracle! En fouillant bien sur les portants, j'ai trouvé différents hauts jolis et susceptibles de m'aller.
Dans ma recherche, je suis tout de même tombée sur un t-shirt sur lequel reposait un poil que je soupçonne fortement d'être d'origine pubienne... Autant dire que j'ai rapidement remis en place l'article en question (non sans me demander si le poil venait d'un(e) client(e) ou d'un(e) employé(e), question cruciale s'il en est), ce qui ne m'a pas empêché de continuer mon shopping dans le magasin.
Une fille, visiblement à bout de nerfs, s'est mise à parler toute seule "Je sais même pas pourquoi je viens là à chaque fois!!!".
Avant de finir comme elle, j'ai jugé plus prudent de me diriger vers les cabines d'essayage.
Il a fallu faire la queue pendant au moins 20 minutes avant de pouvoir entrer dans l'espace essayage, tout ça pour se rendre compte qu'un tas de cabines étaient libres en réalité (monsieur H&M est un gros radin qui préfère laisser des vendeuses débordées, puisque de toutes façons les gens attendent et payent quand même au final)!
Sur 5 hauts essayés, 3 m'allaient j'ai entrevu le bout du tunnel!
Ma mère et moi nous sommes dirigées vers la caisse comme un seul homme et notre tour approchait lorsqu'un cri strident a retenti!
Une femme hurlante, en larmes, s'agitait en balbutiant des mots incompréhensibles si ce n'est "blouson marron".
Nous avons compris qu'elle avait perdu son fils vêtu d'un blouson marron et là l'assistance a eu un grand élan de solidarité (ça m'a d'ailleurs bluffée) mais au lieu de regarder autour pour chercher le petit garçon, la plupart sont venus se masser autour de la mère (instinct grégaire quand tu nous tiens).
Heureusement quelqu'un l'a retrouvé dans la galerie marchande et le caissier nous a ensuite confié que c'était le quatrième enfant de la journée à qui ça arrivait!
L'expédition s'est poursuivie, pendant que ma mère cherchait un pantalon en velours, j'ai trouvé l'immondice de l'hiver 2009, jugez par vous même:
Dans ses recherches, ma mère a repéré un joli manteau, posé négligemment sur le dessus d'un portant. Au moment où elle s'apprêtait à l'attraper, une cliente s'est précipitée en lui expliquant qu'il n'était pas à vendre puisque c'était simplement le sien, déposé là le temps d'essayer une veste. Ça a été l'occasion de bien rire, la cliente en question étant très sympa.
Sinon j'ai peut-être trouvé ma vocation!
Ma mère ayant essayé plusieurs pantalons et n'en gardant qu'un, afin de gagner du temps, je suis partie reposer ceux qui n'allaient pas à leur place. Quand je suis revenue vers mes parents, je les ai trouvé riant avec la vendeuse gérant l'essayage qui m'a expliqué "J'ai dit à vos parents que j'allai vous garder pour m'aider.".
Après une nouvelle attente interminable à la caisse, nous sommes partis vers d'autres rivages.
Dans une nouvelle boutique, nous avons tenté de gagner les cabines d'essayage en prenant le chemin le plus court. Malheureusement, les files conduisant aux différentes caisses nous barraient le passage, c'est pourquoi j'ai dit à ma mère sans aucune arrière-pensée "Pas par là, sinon on va devoir se taper toutes les queues!".
J'ai tilté à peine finie ma phrase, mon esprit innocent et pure (prière de ne pas rire) ayant été perverti par des années de beuverie étudiante.
Autre aspect charmant de la course aux fringues: les tailles variant d'une marque à l'autre ou d'une boutique à l'autre.
Tu arrives habillée de la tête aux pieds en 36 (eh oui même mes chaussures c'est du 36) et tu te retrouves avec des fringues du XS (34) chez H&M et par contre chez Jennyfer tu es supposée prendre du 38, c'est à devenir dingue!
Pour finir, après que ma mère se soit achetée des chaussures sans trop de péripéties, nous avons fait un dernier magasin, si j'avais su je me serais abstenue...
Je suis entrée dans la cabine pour essayer deux robes pull, au moment où je sors montrer le résultat à ma mère une fille au physique de mannequin arrive armée (oui je maintiens, une fille comme ça, ça ne tient pas un vêtement, c'est armé d'un vêtement) de robes pull! Et comme un malheur n'arrive jamais seul, elle est accompagnée de son copain, qui est bien sur une véritable gravure de mode!
Cette boutique est décidément fantastique car il n'y a pas de miroir dans la cabine, je suis donc obligée de rester dehors pour voir le dos de la robe dans le miroir.
Sans doute parce qu'il s'emmerdait pendant que sa copine était dans la cabine et que j'étais la seule autre cliente à essayer (d'ailleurs je réalise que certes le magasin n'allait pas tarder à fermer mais quand même, être juste 2 dans les cabines un samedi de soldes faut vraiment pas avoir de bol!), il m'a lancé un coup d'œil.
Mortifiée, je suis partie me terrer dans la cabine, ne sortant même pas pour la seconde robe.
Quand j'ai remis le nez dehors dans ma tenue normale, la mannequin rayonnait dans une des robes pull, tandis que j'envisageais sérieusement de me pendre avec les deux autres qui m'allaient si mal...
Ce périple terminé ma mère entendait des voix:
" - Tu m'as parlé Perly?
- Euh non Maman." (NDLR: Perly c'est moi)
Quant à moi, je parlais portugais: "Regarde des pyjamaches!" (oui je cherchais en vain un joli pyjama et j'ai fini par trouver, passionnant non?).
Nous avons eu péniblement le courage (fortement poussées par mon père en vérité) de faire les courses pour la semaine.
Je suis allée récupérer un pack de lait et voulant me la jouer fille forte qui se débrouille toute seule sans problème, j'ai attrapé le pack avec légèreté d'une seule main.
Satisfaite, j'ai pivoté pour rejoindre le caddie et c'est à ce moment là que l'emballage plastique a craqué et que les tetra bricks se sont explosés à mes pieds manquant de peu ceux d'un autre client!
Détail amusant les rayons papiers toilettes et pains étaient quasiment vides, à croire que les gens ont fait des provisions pour tenir un siège, alors qu'on a même pas eu de quoi faire des batailles de boules de neige...
Pour finir ce post, un petit bonus pour ceux qui me surnomment dodo:
Vendue avec une couette en série ;-)
Ouuuuuuuf! J'admire ton courage, je ne sais pas si j'aurais tenu aussi longtemps que toi dans ce temple où même le diable n'oserait pas pointer le bout de sa queue fourchue! A se demander s'il n'est pas mieux pour la santé de ne PAS faire les soldes, quitte à payer plus cher...
RépondreSupprimerbisous ma soeur, pi pense que dimanche on va pouvoir se remonter le moral!
pourquoi y a quoi dimanche ?
RépondreSupprimer(pas indiscrète du tout)
sinon, je dis simplement chapeau bas !! tu as réussi l'exploit absolu pour moi : survivre au premier week-end des soldes ! et en plus, tu t'es trouvée des vêtements !
j'aurais aimé être à la place du jeune homme pour te voir en robe-pull ;-)
moi en général j'attends la fin voire j'oublie que les magasins existent pendant cette période pour mon bien-être mental
@+ perly ;)
au fait t'as essayé la gamme dodo ?
en fait je parlais de lundi, je sais pas pourquoi, mon cerveau avait enregistré que le 18 janvier était un dimanche...
RépondreSupprimerMoi je suis curieuse de savoir où on trouve l'horreur de l'année...ils osent vraiment vendre ça???!!!
Je suis épatée par ton courage Dodo, moi aussi je ne me serais pas tentée à aller faire les magasins le 1er week-end des soldes!!
RépondreSupprimerSinon tu l'as pris la robe que tu a essayé devant le mannnequin???
Biz et à lundi ^^
Waouh! Quelle avalanche de commentaires lol
RépondreSupprimerJe ne crois pas avoir été courageuse, c'est surtout que dans ma petite bulle, je n'avais pas pris pleinement conscience de ce que c'est de faire les boutiques le premier week-end des soldes!
J'éviterais bien les soldes pour ma santé mentale mais je crois que mon porte-feuille en tomberait vite malade :-(
L'horreur de l'année se trouve chez camaieu mais chut il faut pas le dire c'est là où j'ai failli me faire embaucher ;-)
Sinon pour la robe elle n'allait vraiment pas et crois moi zazze vu la beauté de la copine du jeune-homme et la dégaine que j'avais dans la robe en question, c'est pas moi qu'on aurait regardé dans le magasin sauf pour rire un coup lol